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LE COMBATTANT
8 octobre 2016

LE PRESIDENT AGENOR YOUAN BI ACCUSE LA FRANCE D' UTLISER OUATTARA POUR IMPOSER UNE NOUVELLE CONSTITUTION

Ce samedi 08 octobre 2016,le Président Youan Bi Agénor du Cojep Mouvement de soutien au Président Laurent Gbagbo a  animé une conférence de presse au Baron bar sise à Yopougon ;la conférence ayant débuté à 10h 55 pour prendre fin à 12h 05.Et Nous proposons la déclaration du Cojep Originel Mouvement de soutien au Président Laurent Gbagbo.

DECLARATION DU

CONGRES PANAFRICAIN DES JEUNES ET DES PATRIOTES (COJEP)     

SUR LE CHANGEMENT DE LA CONSTITUTION DE COTE D’IVOIRE PAR ALASSANE DRAMANE OUATTARA

 

Devant la gravité de la situation nationale en rapport direct avec le changement de la constitution projeté par le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara et ses conséquences sur l’avenir de notre pays la Côte d’Ivoire, le (COJEP) CONGRES PANAFRICAIN DES JEUNES ET DES PATRIOTES fait la présente déclaration. Déclaration dans laquelle il sera question de mettre en rapport l’ensemble du processus employé par Alassane Ouattara, avec les principes de démocratie et de liberté universellement reconnus. Ainsi analyserons–nous d’abord le nécessaire préalable à cette élaboration d’une part (I) et le contenu du papier proposé par Alassane Ouattara (II).

 

LE NECESSAIRE PREALABLE A L’ELABORATION DE LA CONSTITUTUION

Ce nécessaire préalable est d’abord relatif à l’initiative de ce projet (A), il est ensuite relatif à la procédure de la rédaction de ce texte (B).

 

A-     ANALYSE DE L’INITIATIVE DU PROJET,

L’analyse de l’initiative de ce changement constitutionnel est attentatoire à plus d’un titre aux principes de liberté, de démocratie et de république. Nous allons mettre en rapport le contexte de la constitution de 2000 et ce projet de Ouattara de 2016.

1-     Le contexte des deux constitutions

Le contexte est relatif aux évènements qui ont entourés ces différents moments de notre histoire commune.

a-      La constitution de 2000.

La Constitution de 2000 est le fruit du passage d’une époque de restriction de libertés et de démocratie vers un temps de plus de liberté et de plus de démocratie.

En effet la Constitution de la première République était la Constitution du parti unique, de la pensée unique, d’un Etat incarné par un homme fort : Felix HOUPHOUËT-BOIGNY.

Le changement survenu avec le décès de ce grand-homme a généré des luttes de positionnement menées par ses Héritiers que sont (Bédié, Ouattara et Guéï). Cesluttesont tourné à l’avantage de H. K. Bédié alors président de l’Assemblée Nationale.

2000 était donc la solution au boycott actif pour plus démocratie ;

2000 c’était la solution aux conflits agriculteurs contre éleveurs au nord et kroumen  contre Lobi et Dagari au sud ;

2000 c’était la solution à l’autisme d’un président (Bédié) qui, en dépit des évolutions de la démocratie sur l’ensemble du continent, continuait de se comporter comme aux pires moments du parti unique.

2000 c’est la solution aux fraudes électorales pompeusement dénommé « TECHNOLOGIE ELECTORALE »,

2000 c’était la chance pour un enfant de pauvres non inféodé à la puissance coloniale ni au pouvoir financier des multinationales de se hisser à la magistrature suprême et de diriger le pays pour les ivoiriens.         

2000 c’est enfin le pouvoir des ivoirien par les ivoirien et pour les ivoiriens.

Voilà le contexte de l’éclosion de la constitution de la Deuxième République

b-      Le texte de Ouattara 2016 ;     

Le texte de 2016 est l’aboutissement de ce que notre pays a de répugnant. , jugez en vous-même :

2016 est l’aboutissement d’une rébellion meurtrière qui dix ans durant n’a cessé de harceler un pouvoir légal et légitime sur des bases néocoloniale, tribalistes, et xénophiles.

2016 est le produit du bombardement de la République par les forces françaises et onusiennes en faveur des rebelles hors la loi. 

2016 est le fruit d’accords politiques qui consacrent le démantèlement de l’Etat de Côte d’Ivoire pour le céder au Burkina de Compaoré, et à la France du néocolonialisme de Chirac, Sarkozy et Hollande.

2016 est le fruit de 6 ans de violation permanente de la Constitution par Alassane Dramane Ouattara. Violation à travers une deuxième investiture, dans la même année, d’un chef de l’Etat sous l’onction de la Communauté internationale.  

2016 c’est plus de 100.000 ivoiriens réfugiés dans des centres de réfugiés tant dans les pays limitrophes  que dans des pays plus lointains. Ceux-ci sont contraints par la politique exclusionniste d’Abidjan de demeurer hors du pays au vu de l’exemple des retours de : ASSOA ADOU, LIDA KOUASSI, HUBERT OULAYE.

2016 c’est le fruit de la déportation à la Haye de son EXCELLENCE LE PRESIDENT LAURENT GBAGBO Président de la République de CÖTE D’IVOIRE.  

2016 c’est le rattrapage ethnique c’est à dire la domination injustifiée d’une région (le Nord de la Côte d’Ivoire), une religion (l’islam) et d’un groupe ethnique privilégiés sur les autres.

2016, c’est la violation de la constitution pas un dictateur qui fait peu cas de la volonté populaire.

Qu’en est–il de la procédure employée pour désigner les constituants ?

 

2-      Le choix des rédacteurs de la Constitution ;

En Côte d’Ivoire notre souveraineté est populaire. C’est-à-dire que le peuple détient seul, le pouvoir de décider de son destin. Donc c’est le peuple qui peut décider des formes à donner à sa Constitution.

Selon la doctrine juridique, le peuple détient à titre exclusif, le POUVOIR CONSTITUTANT ORIGINAIRE.

C’est au peuple qu’échoit l’opportunité de modifier la constitution. L’initiative du changement constitutionnel se fait soit par un premier référendum, pour décider de l’opportunité de ce  changement de la constitution elle-même(premier référendum) soit à la suite d’un changement violent du pouvoir, l’homme fort choisit soit la voie autoritaire en choisissant par lui-même les personnes en charge de la rédaction du texte ; soit par la voie consensuelle, en appelant les forces politiques les mouvements de la société civile et les forces vives de la nation à choisir les rédacteurs.

  1. a.       La Constitution de 2000

En 2000 le Général Robert GUEÏ a choisi la voie consensuelle. Ainsi, à l’issue d’une large concertation avec les partis politiques, les syndicats, les mouvements de la société civile, en un mot l’ensemble des forces vives de la nation, le général GUEÏ a demandé que Ceux-ci désignent des personnes ressources à même de défendre les intérêts de la nation.

2000 c’est la prise en compte d’une période raisonnable de discussion et de réflexion sur les textes par la population ivoirienne.

2000 c’est la mise à contribution de personnalité d’exception telle que le PROFESSEUR HARRIS MEMEL-FOTE ; MADELINE CHIKAYA, CAMILLE OGUIE, tous unis dans la COMMISSION CONSULTATIVE CONSTITUTIONNELLE ET  ELECTORALE (CCCE).

2000 c’est la tournée du Chef de l’Etat Robert GUEÏ à travers le pays. Tournée qui s’est cristallisée autours du débat entre le « et » et le « ou ».

2000 c’est enfin une campagne référendaire digne des démocraties occidentales que nous envions tous. Qu’en est-il de la démarche de 2016.

  1. b.       L’initiative de 2016

Là où sous un régime d’exception – le régime militaire de GUEÏ – les militaires ont procédé par concertation et consensus pour lancer la procédure de changement constitutionnel, nous étions en droit d’attendre d’un prétendu régime démocratique, une procédure normale. Il devrait y avoir d’abord un référendum pour déclencher la modification. Les maîtres du droit constitutionnel Prof WODIE parle de « référendum à deux vitesses », le Président Sangaré Abou Dramane parle lui d’un « double levier  référendaire ». Hélas ces principes élémentaires du droit constitutionnel sont foulés aux pieds par le ‘‘démocrate des lagunes’’ Alassane Ouattara.

C’est lui Alassane Ouattara, l’homme qui a fait l’ensemble de son cursus universitaire dans la plus grande démocratie du monde les Etats-Unis d’Amérique, l’homme qui loin des dictatures africaines a fait l’ensemble de sa carrière au FMI, l’homme qui a pour ami ‘’les démocrates ‘’de la planète tel que Sarkozy ; c’est donc Alassane Ouattara qui, en contradiction avec les principes élémentaires de la démocratie et de la bonne gouvernance, décide de passer outre non seulement le référendum mais aussi la moindre concertation avec les ivoiriens.         

Alassane Ouattara a choisi d’autorité les membres de son comité de rédaction de la constitution. C’est à croire que c’est lui qui détient le pouvoir constituant originaire. C’est donc Alassane Ouattara qui, déniant la souveraineté au peuple, s’érige en souverain, en monarque du ‘’Royaume Côte d’Ivoire’’.

Ainsi sous nos yeux se produit un processus de changement monarchique de la République en royaume avec pour monarque Alassane Ouattara.  

POUR CELA NOUS COMBATTRONS CETTE CONSTITUTION PAR TOUS LES MOYENS.     

 

B-     ANALYSE DE LA PROCEDURE DE REDACTION,

L’analyse de la procédure de rédaction est en rapport avec le travail des rédacteurs de la Constitution. Il s’agit de leur travail concret. La constitution en gestation d’Alassane Ouattara est le reflet d’une xénophilie extrême. Cette Xénophilie est à l’actif de la France d’une part et des multinationales d’autre part.     

Pendant que les rédacteurs de 2000 ont pris en compte les aspirations profondes du peuple ivoirien en exclusivité, Les rédacteurs du papier d’Alassane Ouattara ont eu pour fondement les accords de Marcoussis. A Marcoussis, il a été décidé sous la contrainte des armes de détruire non seulement l’armature juridique de la Côte d’Ivoire, mais aussi armature politique en y introduisant des rebelles sans oublier sa composante socio culturelle de notre pays par la part belle faite aux étrangers.

Dans un excès de zèle pour l’exécution des décisions de la France politique, des multinationales et des pays limitrophes, Alassane Ouattara pousse l’audace à changer la constitution contrairement à Marcoussis qui préconisait de simples modifications de dispositions constitutionnelles. Or nous savons que Marcoussis est la légalisation et la certification du travail de la rébellion sur notre pays.  

Les rédacteurs de cette constitution ont eu pour seul inspirateur le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Les positions du peuple, son bien-être, son avenir sont des notions qui sont passées sous silence.

L’occasion est ici propice pour indexer directement la France. Cette France dite terre des libertés, des droits de l’homme et de la démocratie est  la puissance à qui nous devons cette « dictature émergeante ».

C’est la France qui, par tous les moyens a combattu le régime du président Laurent GBAGBO. C’est encore elle qui, lasse d’aller d’échecs  en échecs face à un chef d’Etat nègre, a jeté bas le masque de la fourberie pour elle-même capturer le président Laurent GBAGBO à coups de canons, d’hélicoptères, de bateaux de guerre, de sniper… cette France qui a installé OUATTARA au pouvoir à Abidjan parle aujourd’hui de la mort de KADAFFI en Lybie comme d’un scandale.  Elle met en examen des personnalités pour leur rôle néfastes en Lybie. C’est la France qui à l’issue d’une crise poste électorale au GABON préconise avec force argument et conviction le recomptage des voix dans ce pays.

C’est encore la France qui au mépris des règles de la décence diplomatique a lutté pour que Sassou NGUESSO ne puisse modifier la constitution pour s’éterniser au pouvoir.

C’est elle qui fait pression pour que le président Joseph KABILA de RDC ne puisse pas se représenter.

Ici Laurent GBAGBO a subit les pires sévices de la part de la France ; c’est par la seule grâce de Dieu que ce valeureux fils du pays est encore en vie. Ce que la Côte d’Ivoire et son Président GBAGBO ont subi est au moins aussi grave, si non plus que ce qu’a subi  la Lybie. Mais du coté de la France : Motus et bouche cousue sur les agissements de Alassane Ouattara.

Lorsqu’il est question de la Côte d’Ivoire ; Alassane OUATTARA peut emprisonner qui il veut, séquestrer qui il veut, Présider le pays sur la base D’UNE CANDIDATURE DERIVEE, fausser la marche de la démocratie tant dans son prétendu pays que dans d’autres pays (Burkina,  Mali, Gabon), violer la constitution en d’innombrables articles, il jouit du blanc-seing des pouvoirs français. Laurent GBAGBO ne croyait pas si bien dire lorsqu’il le qualifiait de « CANDIDAT DE L’ETRANGER ».    

Avec ce processus de changement de la constitution en Côte d’Ivoire nous comprenons que, LES POSITIONS DE LA FRANCE, LOIN DE CONSACRER DES PRINCIPES, SONT AU CONTRAIRE MUES PAR LES INTERETS BASSEMENT IMPERIALISTES, D’UNE NATION COLONIALISTE EN DECADENCE.

La France terre du néocolonialisme et du complexe de supériorité dépassé doit se ressaisir au risque de se voir fermées les portes de la Côte d’Ivoire et partant de toute l’Afrique.                

La xénophilie est relative aux multinationales. L’ensemble des démarches des rédacteurs de la constitution en gestation est fait pour leur

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s intérêts. Multinationales du cacao pour des fèves bon marché et un control de la production par les impérialistes occidentaux. La terre de Côte d’ivoire est bradée à des puissances financière pour produire toujours plus et s’assurer des monopoles planétaires, au détriment de nos populations.

Le cacao d’abord, la terre de Côte d’Ivoire ensuite deviennent un enjeu dans la lutte que mène l’étranger contre les ivoiriens. Après avoir mené une guerre contre les ivoiriens, les multinationales se partagent leur butin de guerre : la Côte d’Ivoire.

Cette constitution en est la consécration juridique.     

Si les multinationales ont leur compte dans la dépouille de la Côte d’Ivoire, les pays voisins partisans de Ouattara et de la France dans cette initiative mortifère bénéficient de l’exploitation des riches contrées forestières de l’ouest et du sud de notre pays. C’est véritablement à la colonisation digne de la conquête du FAR WEST Américain que nous assistons dans notre pays. Tout cela au détriment des populations ivoiriennes.        

Devant la complicité flagrante de la France dans les agissements du Dictateur Ouattara. NOUS COJEP MOUVEMENT SOUVERAINISTE DE SOUTIEN A LAURENT GBAGBO, TENONS LA FRANCE POUR RESPONSABLE DE L’ENSEMBLE DES CONSEQUENCES QUE VONT ENTRAINER CETTE CONSTITUTION EN GESTATION.      

La forme déterminant le fond nous montrerons que ce texte doit être combattu avec la dernière énergie par ce que la Côte d’Ivoire compte de fils et de fille.

          

 

II-                 LE CONTENU DU PAPIER D’ALASSANE DRAMANE OUATTARA : PROJET MONARCHIQUE AVEC POUR FONDEMENT L’ETRANGER

 

L’analyse des dispositions soumises à l’appréciation des ivoiriens, montre que Alassane Ouattara veut nous arracher aux ivoiriens ce que nous avons de plus précieux : nos droits. Quelle péchés les ivoiriens ont-ils commis pour subir une telle peine infamante ? Jugez en vous-même,  une part excessive est faite aux étrangers. Et cette volonté parcoure le texte de part en parts : depuis le préambule jusqu’aux dispositions finales.

 

  1. De la place exorbitante faite à l’étranger.

L’étranger ressortit d’un autre pays dans lequel il a la plénitude des droits, il y jouit de la nationalité et de tous les privilèges qui s’y attachent. Lorsqu’il quitte sa nation il prend le statut d’étranger. Il jouit de droits concédés que veut bien lui attribuer sa terre d’accueil on parle du ‘’droit des gens’’ ce droit n’est jamais égal au droit civil droit du national. Ces droits reconnus par le droit des gens sont la contrepartie de ce que l’Etat de cet étranger est prêt à concéder aux nationaux de l’autre Etat. On parle de principe de réciprocité. En plus simple : je donne à tes ressortissants ce que mes ressortissants reçoivent comme droit chez toi.

D’où vient-il que dans un texte aussi sacré que la constitution de notre pays, dans le préambule en son alinéa troisième il est mentionné « Ayant à l’esprit que la Côte d’Ivoire est, et demeure, une terre d’hospitalité ; ».

L’emplacement de cet alinéa juste après la proclamation de notre identité propre : « Nous, Peuple de Côte d’Ivoire ;

Conscient de notre indépendance et de notre identité nationale, assumons notre responsabilité historique devant la nation et devant l’humanité ; » est hautement suggestif et dangereux. Il est dit quelque part que toute identité est particularité et toute identité est aussi relativité.

La constitution est la boussole par excellence où cette identité nationale se situe. C’est la raison pour laquelle c’est sur ce texte sacré que le président de la République prête serment. La Côte d’Ivoire ne saurait rédiger une constitution pour faire plaisir aux étrangers. Encore moins une constitution pour faire la promotion du tourisme pour attirer les gens. Cette tendance à faire la part belle à l’étranger ne milite pas en faveur du respect de notre patrie à l’extérieur. C’est plus une attitude de reddition qu’autre chose.

Quel exemple nos enfants doivent intérioriser face aux menaces en tout genre qui guettent l’ensemble des pays de la planète ?

La chanson ne dit-elle pas que nos « aïeuls sont morts pour la défendre. », nous devrons faire ce même sacrifice pour nos enfants face à toute menaces extérieures et non capituler honteusement. Nous devons adopter l’attitude du président Laurent GBAGBO : dignité, détermination et résistance.   

 Nous disons que Ouattara veut dissoudre l’essence même de l’être ivoirien. Cette constitution en gestation que nous  ferons avorter est le point d’orgue de tout un processus.

Processus qui a commencé avec l’obligation faite par Marcoussis, à l’article 1al. b, au gouvernement de réconciliation national de « déposer à titre exceptionnel, dans un délai de six mois un projet de loi de naturalisation visant à régler de façon simple et accessible  des situations aujourd’hui bloquées et renvoyées au droit commun (notamment cas des anciens bénéficiaires des articles 17 à 23 de la loi n°61-415 abrogés par la loi n°72-852, et des personnes résidant en Côte d’Ivoire avant   le 07 aout 1960 et n’ayant pas exercé leurs droit  d’opinion dans les de lais prescrits), et à compléter les textes existants par l’intégration à l’article 12 nouveau des hommes étrangers mariés à des ivoirienne ». À cette injonction le président Laurent a donné une réponse favorable. Et de nombreux ressortissants de pays limitrophe ont bénéficiés de  la naturalisation.    

Le processus a continué avec le chef de l’État Alassane Ouattara à travers une innovation bien ivoirienne : la nationalisation par déclaration.  La simple déclaration de l’étranger suffit à lui accorder la nationalité ivoirienne. Quelle énormité !!!

Le processus se renforce avec la ratification du traité international sur  l’apatridie. Par cette ratification peut prétendre à la nationalité ivoirienne pour vue qu’il en fait la demande tout apatride. Y compris les déchus de nationalité pour terrorisme.  

Pour achever le processus Ouattara veut nous doter d’une constitution où les dirigeants du pays prouvent à peine leur attachement à la Côte d’Ivoire.

Il doit seulement comme le mentionne l’article 55 al 3 en application stricte de  des recommandations de Marcoussis « Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et doit être âgé de trente-cinq ans au moins. Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d'origine. ».

Là où les jurisprudences Fujimori au Pérou, Sidia Touré et Togba Zeglémou ici même ont fini  de convaincre le peuple de Côte d’Ivoire sur l’obligation d’une nationalité originaire et éprouvée du candidat à la magistrature suprême, Ouattara nous propose cette mixture insipide inodore et sans saveur. Un véritable n’importe quoi…

Juger en vous-même sous cette configuration, peut prétendre à la fonction de président de la république une personne comme le fils de l’ex chef d’Etat burkinabé Blaise Compaoré. La crainte de voir ce genre de personnages brader la richesse nationale au profit du pays de son père est plus que réelle.

En outre, le manque de limitation maximale montre que les inspirateurs et les rédacteurs ne se sont pas assez inspirés de notre passé récent. La fin du règne de Félix Houphouët-Boigny qui pour des nécessités de santé était obligé de passer de longs séjours en Europe laissant l’Etat dans l’expédition des affaires courantes.

Dans la même veine l’absence de conditions de bonne santé est une faute lourde.       

 

  1. Un texte monarchique dans son essence.

 

1-      Un poste de vice–président à la discrétion d’Alassane Ouattara

Selon l’article 55. 2 du projet Ouattara, le président de la République « Il choisit un vice-Président de la République, qui est élu en même temps que lui. » 

Quelle est cette affaire de choix, s’agit-il d’une liste ou pas ? Comment une personne qui n’est pas président de la république peut-il choisir un vice-président ?

Parlons un peu de l’expérience de la vice–présidence en Afrique. Notre pays veut se mettre à la mode Américaine, mais l’expérience africaine milite contre cette tendance irraisonnée pour Ouattara à singer aveuglement l’occident au risque de se couvrir de ridicule.

Le fait pour la RDC d’avoir un président (joseph KABILA) et un vice – président (jean Pierre Bemba) a favorisé une guerre très violente. L’emprisonnement de Bemba à la CPI tire aussi son origine de cette vice – présidence foireuse.

L’Angola aussi a connu son épisode de vice-présidence. Président était Jose EDOUARDO DOS CENTOS et le vice-président JONAS SAVIMBI. C’est la guerre qui a départagé les deux ennemis. L’expérience de la vice-présidence venait de connaître une fin désormais commune sur notre continent.

L’exemple que nous vivons actuellement est celui du Sud Soudan (la plus jeune Etat du monde). Voilà un pays où deux personnes l’une SAAL VAKIIR (le président) et l’autre RIEK MACHAAR (le vice-président) issues du même parti sont en train de de se livrer une guerre très violente. Et ce sont les Sud Soudanais qui paient le prix de cet attelage mal assorti.

Il ne peut y avoir deux chefs de l’exécutif en même temps le résultat  est toujours explosif au grand désespoir des populations principales victimes de ces choix importés. Le fauteuil présidentiel ne saurait être un banc présidentiel selon la très sage formule du président Laurent GBAGBO.

Sur un continent ou les hommes politiques sont démocrates du bout des lèvres - Suivez mon regard - la tendance majoritaire est au viole des textes lorsqu’on dispose d’une once de pouvoir, le président doit exercer seul le pouvoir. Afin d’en assumer seul les conséquences. 

Pire selon la constitution de Ouattara selon l’Article 78 « Le vice-Président de la République agit sur délégation du Président de la République. » il est ici question de pouvoirs concédés et non de pouvoirs propres. Cette disposition confirme le caractère monarchique de cette constitution.

Là où la constitution doit donner les attributions d’une institution telle que la vice-présidence, c’est le président qui se charge de cette si noble tâche. Décidément Ouattara pense que nous sommes dans un royaume, son royaume. La dérive monarchique est trop flagrante pour être passée sous silence.

Pour le manifester l’Article 179 mentionneque « Le Président de la République en exercice à la date de la promulgation de la présente Constitution nomme le vice-Président de la République, après vérification de ses conditions d’éligibilité par le Conseil constitutionnel. Le Président de la République met fin à ses fonctions. » Sommes-nous en présence d’une possibilité pour le monarque Alassane Ouattara de démettre son vice-président quand il en a envie ? Le présent texte nous le laisse penser.

                Or l’Article 181 préciseque « Jusqu'à la mise en place des nouvelles Institutions, les Institutions établies continuent d'exercer leurs fonctions et attributions conformément aux lois et règlements en vigueur. » Mais qu’est-ce qui motive une telle précipitation concernant le vice-président ? Seul le roi ‘’Alassane Ouattara premier ’’ peut nous le dire.

Cette notion de vice–président est un élément de l’hyper institutionnalisation de notre pays.  

 

2-      L’hyper institutionnalisation d’un PPTE à l’image d’une  cour royale.  

Nous entendons par hyper institutionnalisation, le faite de mettre en place  une multitude d’institutions toutes aussi inutiles que budgétivores.

La constitution Ouattara nous impose :

-          UNE VICE – PRESIDENCE,

-          UN SENAT, 

-          LA CHAMBRE NATIONALE DES ROIS ET CHEFS TRADITIONNELS en plus des institutions déjà existantes. 

Toutes ces institutions sont le reflet des dérives monarchique d’Alassane Ouattara.

Même le SENAT sensé être une chambre du parlement subit la boulimie du pouvoir du roi Ouattara. En effet l’article 87 de sa Constitution dispose  et je cite « Un tiers des sénateurs est désigné par le Président de la République » sommes-nous en présence d’un régime présidentiel à l’image des USA ?

Le régime présidentiel américain consacre une séparation rigide des pouvoirs doublée de l’impossibilité pour les dits pouvoirs d’interagir. Par conséquent  cette disposition de l’article 87 affirme que nous sommes aux antipodes de la construction américaine. Nous sommes en présence d’un monstre juridique protéiforme crée à la seul fin de voir le roi Alassane Ouattara de se maintenir au pouvoir tout en mettant un formidable appareil d’oppression à sa disposition.

Pauvre Côte d’Ivoire !!!

 

POSITION DU CONGRES PANAFRICAIN DES JEUNES ET DES PATRIOTES (COJEP) 

Le Congrès Panafricain des Jeunes Et des Patriotes, mouvements de soutien au président Laurent GBAGBO, se veut constant dans son engagement politique et résolu à ne jamais trahir ses convictions et la Côte d’Ivoire.

C’est le sens de la lutte du président Laurent GBAGBO qui nous inspire et nous motive, le savant Harris MEMEL-FOTE  n’affirmait-il pas  et je cite « … de tous les leaders Laurent est le plus courageux, le plus conséquent, le plus crédible, le plus proche de moi idéologiquement ».

Le même savant de Mompoyem affirmait avec pertinence « Dans notre environnement africain, le changement ne peut venir ni de la richesse ni de la force (armée), mais plutôt de l’intelligence, du respect de l’observance des lois ». Passer outre le respect de cette loi c’est exposer le pays à l’aventure à la guerre et à la désolation.

Ainsi le COJEP décide ce qui suit :

-          Faire barrage par tous les moyens à l’intronisation du roi Alassane Dramane Ouattara, matérialisé par cette constitution ;

-          Invite le peuple à prendre conscience de la fin programmé de la Côte d’Ivoire à travers des textes d’une telle gravité, et à se lever pour empêcher l’imposture de ce référendum ;

-          Se poster aux avant-postes du rassemblement de l’ensemble des forces du véritable changement ;

-          Cette constitution est la consécration de la rébellion

-          Si Alassane Ouattara ne peut gouverner il est encore temps pour lui de démissionner plutôt que de conduire le pays vers des lendemains sombres.

 

Fait à Abidjan le 08 octobre 2016

 Le président du COJEP

   YOUAN BI TRA AGENOR

 

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