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LE COMBATTANT
28 juillet 2016

Le procès de la haine/le juge aux témoins "Vous avez des idées toutes faites"

A l'audience d'hier mercredi 27 juiellet 2016, 4 témoins ont été appelés à déposer relativement aux faits reprochés à Simone Gbagbo. Il s'agit de Dembélé Amadou (peintre en bâtiment), Soumahoro Souleymane, Diomandé Alassane (Etudiant) et Bamba Kassouan. Dès l'entame de l'audience à 11h23, Dembélé Amadou fait impression. Donnant l'impression qu'il est un témoin clé qui vient éclairer la cour, attester les accusations et confondre Simone Gbagbo. "Je suis le frère de Dao Drissa, fils de Dao Lassina. Je suis dans la cour de son papa. C'est moi qui m'occupe de lui. C'est grace à moi, qu'il nourrit saz famille. Je viens pour confirmer que Dao Drissa est mort. Je détiens ici, la pièce d'identité de Dao Drossa, ivoirien. Cette pièce a été retrouvée, 4 ans après les faits, à la gare de Grand-Bassam, à Treichville, affiche sur un poteau électrique, je détiens ici, le certificat de remise de corps. On a pris le corps avec M. Bamba Souleymane président de la section Rjr. Je présente ici, le procès verbal de constatation de décès signé par le Dr Gaoussou. Je viens témoigner ici, ce matin, pour parler des faits que j'ai vus. Je peux parler des faits que j'ai vus. Je peux parler des faits que j'ai entendus, mais je parlerai de faits que j'ai vus...", ainsi plante-t-il le décor. Au fil des débats, il fait des déclarations qui blanchissent l'accusée. Non sans blanchissent l'accusée. Non sans balbutier  par  moment face aux questions embarrassantes du juge Boiqui Kouadjo, le président de la cour d'assises et des Avocats de Mme Gbagbo. Notamment la question relative aux auteurs de la mort de "son frère", un ex-rebelle mort à la Maca, peu après qu'il y ait été mis sousmandat de dépôt pour "trouble à l'ordre public". A la question de savoir, "votre frère est mort à la suite de quoi?", il balbutie. "Je ne sais ce qu'il faut dire. Mais jusqu'à présent, je ne sais pas. On vient me dire que mon frère vomissait du sang. Je dis, on fait quoi? On lui donne de l'eau chaude ou on fait quoi? C'est à la suite de ça, qu'on l'a envoyé directement à l'infirmerie. Non sans verser des larmes. "Qui a frappé votre frère?" Interroge le juge. "M. le président, moi-même, au jugement dernier, Dieu va me demander, comment tu as géré ta famille? On avait notre maman, notre papa qui était au sommet. Ceux qui ont donné l'ordre ou non, c'est Dieu qui le sait. Ce qui nous reste à faire, c'est aller sur la tombe de notre frère pour demander pardon à Dieu". Répond Dembélé. "Cest toi qui a vu, c'est pourquoi on vous pose la question de savoir qui à tué votre frère? Pour que justice soit faite, il faut qu'on sache qui a tué votre frère! C'est pourquoi, je demande qui l'a frappé?" Insiste le juge. "Il a été frappé par ceux qui était au blocus! On sait qui était là-bas!"Répond le témoin. C'est qui!"Riposte le juge. Il balbutie encore et finit par dire "ce sont les corps habillés". S'ensuit alors une discussion entre le juge et le témoin qui fait la confusion entre le mot blocus et barrage. Ce qui a amené le juge à dire que "vous avez des idées toutes faites". C'est alors que le juge passe à une autre question relative à la responsabilité de Mme Gbagbo dans cette affaire. Notamment "qui a donné l'ordre aux forces de défense et de sécurité d'arrêter votre frère, le frapper jusqu'à ce qu'il meurt". "Je ne sais pas qui a donné l'ordre", dit le témoin. "La femme qui est assise là Mme Simone Ehivet Gbagbo. On dit qu'elle a donné l'ordre de tuer votre frère. Est-ce que c'est vrai ou c'est faux?" A cette interrogation, le témoin rentre dans une colère et dit: "Vraiment j'ai été convoqué ici, pour venir parler d'une maman. Je n'avais pas pensé que j'allais la trouver ici. Parler devant une maman, C'est difficile hien! Juger ma maman! Heee! M. le président, je ne peux pas juger ma maman! Une maman ne peut pas donner l'ordre de tuer quelqu'un! Peut-être qu'il y a eu un dérapage. C'est notre mère à tous, on ne peut pas dire qu'elle a donné l'ordre. Mais comme elle était la Première dame, on peut dire qu'elle est responsable parce qu'elle a laissé faire...". A sa suite, les trois autres témoins se sont contentés de réciter la leçon qu'on leur a démandé de réciter à la barre. Surtout le  nommé Soumahoro Souleymane. Qui a tenté de distrairela cour. Mais il sera très vite confondu par Me Dadjé Rodrique. Qui a découvert dans le document médical qu'il a produit, que les faits qu'il a évoqués se sont passés le samedi 27 février 2011, comme il l'a indique à la barre. De plus, alors qu'il fait croire que c'est une dame qui a ppelé la police pour s'attaquer à lui, le procès verbal du juge d'instruction révèle que c'est plutôt son apprenti qui a fait appel aux policiers. Mieux, il soutient qu'il a reçu une bouteille sur la face jetée par un policier. Pourtant, dans un journal de la place qui a relaté les faits dont il s'agit, il est indiqué qu'il a reçu un projectile et non une bouteille, contrairement aux dires du témoin. Au total, tous les témoins n'ont pas pu apporter la preuve que Mme Gbagbo est effectivement liée aux atrocités qu'ils ont vécues.

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