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LE COMBATTANT
25 septembre 2019

LE FRONT POPULAIRE IVOIRIEN A L'ASSAUT DE L'ASIE AVEC LA REPRÉSENTATION DES PHILIPPINES

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DEPLOIEMENT DIPLOMATIQUE

DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN

LA REPRESENTATION DU FPI AUX PHILIPPINES AU TRAVAIL

SOUS LA DIRECTION DU

VICE-PRESIDENT GNAGNE YADOU MAURICE

(SEANCE DE VISIOCONFERENCE DU 7 SEPTEMBRE 2019)

______________________________________________________________________________

 

THEMES

 

1-    Le Projet de Société du Front populaire Ivoirien

2-    L’acquittement du Président Gbagbo Laurent et du ministre Charles Blé Goudé

3-    Comprendre la dynamique de réconciliation nationale initiée par les présidents Gbagbo Laurent et Henri Konan Bédié

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 7 septembre 2019, a eu lieu une visioconférence entre le Vice-président (VP) Gnagne Yadou Maurice, chargé de l’Encadrement des Représentations du FPI à l’extérieur et la Représentation de ce parti aux Philippines, dirigée par le Camarade Zehe Gyslain Tra Bi, entouré, pour la circonstance, des militants et des membres de son Bureau. À cette occasion, a été établie une connection avec les Camarades des différentes Coordinations de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Inde qui ont participé activement à cette première expérience enrichissante. Il s’agissait, de présenter trois points dont deux ayant trait à l’actualité (l’acquittement du Président Gbagbo Laurent et Blé Goudé et la problématique de la Réconciliation), et parler du Projet de Société du FPI. Ce dernier point se présentait, pour le VP, comme une nécessité dans le but de permettre à nos militants de connaitre l’identité idéologique de notre Parti en vue de faciliter leur approche dans les démarches relationnelles vers les autres Partis politiques de cette région.

Le premier à prendre la parole, après les chaleureuses salutations de toutes les délégations connectées et le VP, fut le Représentant Zehe Gyslain. En substance, il dira dans son allocution ce qui suit : « Camarade Gnagne Yadou Maurice, Vice-président, Camarade Abdon Bayeto, Secrétaire National, Camarades membres du bureau de la représentation, Camarades militants, Honorables démocrates ivoiriens et du monde entier, cette visioconférence est réalisée pour entretenir la relation étroite entre la Représentation des Philippines, ses militantes et militants, ainsi que les coordinations de Chine, de Corée du Sud et de l’Inde, qui sont toutes connectées sur ce réseau avec notre hiérarchie. Malgré les grandes distances qui nous séparent de nos responsables nous avons voulu cette rencontre virtuelle pour nous informer quant à la marche de notre Parti et, aussi et surtout, pour avoir des nouvelles fraiches de notre Président, Son Excellence Laurent Gbagbo. Je voudrais saluer la disponibilité du Vice-président Gnagne Yadou Maurice et du Secrétaire National, le Camarade Abdon Bayeto. Sous leur leadership, l’ensemble des Représentants du FPI dans le monde ont, toutes, connu un regain de motivation et de performance. Toute chose qui les poussent, au-delà de la mise en place des sections dans les Représentations, à s’acquitter de leur mission première, à savoir le déploiement diplomatique tous azimuts de notre Parti dans le monde. En effet, il y a quelques semaines, précisément le 15 août 2019, le Vice-président Gnagne Yadou Maurice a eu des échanges fructueux avec les responsables du parti Akbayan, parti de centre-gauche philippin, avec notamment les Camarades Gary Lazaro et Maître Navara Jr. En outre nous avons établi des contacts de camaraderie studieuse en  vue de faire connaître le Front Populaire Ivoirien, et son Président, Son Excellence Laurent Gbagbo, dans notre approche relationnelle de lobbying avec d’autres organisations. Aussi avions-nous eu une audience avec l’honorable Jerry Magsino, Adjoint au Maire de notre ville et membre du Parti Fédéral des Philippines, allié du Parti au pouvoir. À travers lui, le contact est pris pour une audience avec les Responsables du Parti au pouvoir, un Parti de Gauche, avec lequel nous établirons  une relation fructueuse dans l’intérêt de nos deux partis qui partagent la même vision idéologique. Nos contacts se sont poursuivis dans le monde des médias et des hommes de communication, notamment avec la direction de la télévision nationale philippine et avec des journalistes qui animent des radios trottoirs.». il poursuivra son intervention en exprimant un vœux : « Je voudrais, en ma qualité de Représentant, réitérer mes remerciements au Président du Parti, son Excellence Laurent Gbagbo et son Secrétaire Général Assoa Adou, 2ième Personnalité de notre Parti, pour la confiance qu’ils nous ont témoignée en nous nommant à ce poste, ô combien important et stratégique, de l’Asie du Sud-est en plein boom d’innovation civilisationelle, où la culture locale se mêle à la modernité pour en constituer le socle d’un développement durable. Bel exemple de développement qui doit nous inspirer dans la reconstruction de notre pays délabré par une décennie de crise politique à rebondissement. Ces remerciements vont aussi à nos chefs hiérarchiques le VP Gnagne et le SN Abdon qui, malgré leurs multiples charges et surtout la contrainte de l’énorme décalage horaire, répondent toujours présents chaque fois que nous les sollicitons. Merci à tous Camarades de Chine, de Corée du Sud, de l’Inde, ainsi que ceux et celles des autres villes de Philippines pour votre mobilisation. Chaque rencontre est une séance d'information et surtout de formation, et celle-ci avec notre Vice-président n’échappe pas à cette règle. C’est pourquoi je voudrais vous dire toutes mes félicitations, face à votre mobilisation de ce soir. J’en veux pour preuve le nombre de connectés. Aussi, Camarades, permettez-moi de passer la parole au Vice-président qui se chargera de nous entretenir sur les sujets du jour. Et prenez bien notes en vue de continuer la formation dans nos sections respectives, et de nous enrichir mutuellement, car nous devons être des militants disciplinés et à l’écoute de notre Parti. Je vous remercie. » 

Prenant à son tour la parole, après avoir été informé par la Camarade de Corée du Sud d’une alerte à l’arrivée imminente d’un violent ouragan dans ce pays, le Vice-président Gnagne Yadou Maurice invoquera Le Tout-Puissant pour qu’il épargne les Camarades de Corée du Sud. Il félicitera les Camarades dans leur différentes régions, ceux et celles des Philippines, de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Inde.

Avant d’aborder les thèmes du jour le Vice-président Gnagne a rappelé aux Camarades « que la première vertu du militant, c’est la discipline qui est pratiquement un dogme quand on s’engage dans un combat idéologique. Le niveau de discipline d’un militant dans l’expression de son militantisme est la mesure de sa sincérité vis-à-vis de l’idéal pour lequel il s’engage à militer dans un parti politique. Les voir aussi nombreux et mobilisés, dans une atmosphère si conviviale et solidaire autour du Représentants pour ces échanges, me donne l’assurance que la représentation en Asie du Sud-est est vivante, active et très engagée. Je voudrais donc, à cette occasion, vous exprimer toute ma satisfaction et ma fierté de travailler avec des militants aussi mobilisés et dévoués pour la cause du FPI.».

Abordant le thème du Projet de Société, comme premier point de la séance du jour, le Vice-président va rappeler les fondements de notre Parti.

« Notre Parti, le Front Populaire Ivoirien, dit-il, est un parti d’obédience socialiste. Il se réclame d’un Socialisme Démocratique, à mi-chemin entre un libéralisme autoritaire et son pendant de gauche un socialisme autoritaire dogmatique. Il se donne pour principe économique l’économie sociale de marché. Ses Statuts stipulent en leur article 1 ce qui suit : ‘’Il est créé, conformément à la législation en vigueur, un parti politique dénommé Front Populaire Ivoirien, en abrégé «FPI». Le siège du Front Populaire Ivoirien est fixé à Abidjan. Il peut lorsque les circonstances l'exigent, être transféré en tout autre lieu du territoire national, par décision du Comité Central’’.» Il donnera les éléments distinctifs en termes d’emblème et de logo, toujours dans ces Statuts en leur article 2 qui stipule que : « L’emblème du Front Populaire Ivoirien est la rose qui a ses racines en Côte d’Ivoire, Partie intégrante d’une Afrique démocratique. Les couleurs du FPI sont le bleu et le blanc. Le signe de ralliement est le «V» de la victoire et de la vérité formé à l’aide des deux doigts : l’index et le majeur. Le Front Populaire Ivoirien célèbre tous les ans la «Fête de la liberté», le 30 avril,  pour commémorer la réinstauration du multipartisme en Côte d’Ivoire.»

Revenant au Projet de Société, le Vice-président Gnagne, dans un développement à un rythme soutenu et instructif, précisera les fondements de ce Projet intitulé « Fonder une nation africaineDémocratique et Socialiste en Côte d’ivoire’’.»

Il poursuivra pour dire que « c’est un objectif stratégique qui a été adopté au congrès extraordinaire de décembre 1994, c'est-à-dire plus de 5 ans après la chute du mur de Berlin. Il reste aujourd’hui d’actualité et constitue le point névralgique de la lutte qui nous oppose, nous socialistes démocratiques aux forces conservatrices néolibérales de la mondialisation outrancière de la société humaine. »

 

Il poursuivra son exposé à l’adresse des militants de cette partie du monde en précisant et en éclairant ceux-ci sur les fondements du choix des fondateurs du Parti.

 

« En effet, dira-t-il, le choix du Projet de Société repose sur trois choses. Il se définit et s’explique en trois parties que nous allons aborder pour vous apporter l’éclairage à la connaissance et à la compréhension de notre identité idéologique. »

Présentant ces trois parties, il dira :

« La première partie fait le constat d’un Etat de choses inacceptables. Dans les systèmes sociaux, révèle-t-il aux camarades, le projet de société du FPI répète deux expériences connues en Afrique de l’ouest. La première expérience c’est le libéralisme autoritaire dont la doctrine est fondée sur un préjugé anti-idéologique, c’est par exemple le système des partis uniques, système pseudo-bolchévique à parti unique et anti-démocratique. La contradiction majeure est que ce système pseudo-bolchévique de l’Afrique postcoloniale fonctionne comme des partis libéraux sur le plan économique et présente un versant politique autoritaire à pensée unique et liberticide. En réalité, ce sont des systèmes libéraux, en termes idéologiques, faussés tant en théorie qu’en pratique. La deuxième expérience renvoie au socialisme autoritaire dont la doctrine est marquée par un préjugé dogmatique : ‘’ tout par le peuple, tout pour le peuple’’. Cette deuxième expérience repose sur une trilogie indissociable : peuple-parti-état. Ainsi, le parti s’identifie-t-il au peuple, c’est-à-dire à la Nation, à l’Etat qui devient un parti-État. Cette expérience, comme les modèles l’ont prouvé, étouffe les libertés individuelles et collectives et tétanise les énergies créatrices de richesses et innovatrices.». À l’opposé de cette vision réductrice de la démocratie qui ne peut se conjuguer sans les libertés individuelles et collectives.

 

« La deuxième partie fait le constat d’un état de choses souhaitables. En effet, le Projet de Société du FPI souhaite un monde plus solidaire, une Afrique des peuples en voie de Fédération, les Etats-Unis de l’Afrique de l’Ouest et à termes les Etats Unis d’Afrique, une Nation inspirée du Socialisme Démocratique. Cela peut paraître utopique, mais c’est assurément la voie d’une réelle intégration de l’Afrique qui peut impulser un vrai développement sur ce Continent. Lesocialisme démocratique, dont se réclame le FPI,est donc à mi-chemin entre le libéralisme à sa droite et le communisme à sa gauche. Notons qu’entre le socialisme démocratique et le libéralisme classique, il y a divers courants se réclamant du socialisme. Le Socialisme Démocratique exige une constitution démocratique d’une part et un engagement de l’Etat en faveur de la majorité de la population d’autre part. Cette Constitution démocratique garantit le respect et la considération de la minorité nationale dans la gestion de la chose publique. Il procède par des transformations progressives de la société au moyen de mesures, en tenant compte de la souveraineté populaire, de la culture des individus et de l’environnement historique. Une conséquence qui s’impose comme une exigence aux termes de la Déclaration Solennelle de notre Indépendance.Ce Socialisme Démocratique ambitionne de construire une Nation en la refondant sur un modèle de société que nous présentons succinctement en six points : 

 

-          Une société spécifique dans laquelle, la Nation ne se confond, ni avec une famille, ni avec une ethnie, ni avec une race, ni avec un Etat, ni avec une communauté religieuse. Une société qui conduit à un fort sentiment d’appartenir à une Nation qui exige de chacun de nous fidélité, engagement pour le bien être social collectif, et la défense des Institutions qui la fondent.

-          Une société libre, c’est-à-dire libérée de toute soumission vis-à-vis de l’extérieur et de l’intérieur, une société de liberté, une société libératrice de l’individu et de l’Etat.

-          Une société moderne, avec de nouveaux rapports politiques (démocratisation), de nouveaux rapports économiques, avec une économie nationale efficace et vitale, une société où chaque individu a une culture, lui permettant d’avoir un esprit critique. Ce passage a inspiré les Articles 4 et 5 de nos Statuts.

-          Une société riche, avec la mise en valeur des ressources naturelles et humaines propres à satisfaire au mieux les besoins de la société.

-          Une société saine dont les membres ont les moyens de vivre en bonne santé, longtemps et heureux.

-          Une société dévouée à la justice qui pratique l’identité de droits (politiques, économiques, sociaux, culturels). »

Il conclut cette première partie pour dire que : « Dans une telle société, la dévolution du pouvoir doit se faire de la manière la plus pacifique qui soit c’est-à-dire par les urnes. Car ici le Souverain qui cède son pouvoir pour un temps à un citoyen, parmi tant d’autres, est le PEUPLE.  Ceci nous ouvre, dira-t-il, la voie à la troisième partie de notre Projet de Société. »

 

« La troisième partie exalte l’accession au pouvoir d’Etat par la voie pacifique des URNES. Ce choix est une révolution culturelle en tant que cette révolution est un processushistorique de rupture qui, à terme, met en place un état de chose de nature différente de ce qui existait auparavant. Dans le cas d’espèce, il s’agit de transformer une société à majorité inculte, assujettie et pauvre, en une société à majorité cultivée, libre et aisée. Remettre une telle disposition en cause, c’est renier à notre pays son droit au développement et consacrer le règne de l’obscurantisme. Cette révolution ouvre la voie à trois types de développement :

  1. 1.      Un développement dans l’ordre du pouvoir : il s’agit de créer les conditions par la démocratie pour tous et par tous, avec une garantie de l’indépendance nationale. Il est ici bien entendu que la seule voie pour accéder à ce pouvoir, c’est la voie démocratique des urnes qui consacre le pouvoir du Souverain peuple. Toute forme d’achat de consciences au cours de ces processus électoraux d’accession au pouvoir, corrompt la Démocratie et le pouvoir qu’il en résulte.
  2. 2.      Un développement dans l’ordre de l’avoir : la richesse par la justice et pour la justice, avec les secteurs clés sous le contrôle de l’Etat et les autres encadrés par des lois. Il va sans dire que l’avoir pour autant qu’il échappe au contrôle de l’État aliène le citoyen, le fragilise et l’expose à toutes les compromissions. 
  3. 3.      Un développement dans l’ordre de l’être : la société doit avoir une personnalité culturelle nationale, avec l’épanouissement d’une nouvelle identité individuelle et collective, avec une coopération affranchie de toute dépendance. C’est dans le tréfonds de notre histoire que nous devons retrouver les instruments de cette nouvelle identité nationale. Ce n’est pas prêcher l’ostracisme et la xénophobie que de retrouver ses racines qui constitueront autant de points d’ancrage pour notre projection dans la modernité. Car un peuple qui ignore son histoire est un peuple perdu qui ne saurait appréhender, avec justesse, son développement intégral. Il nous sied de vous rappeler que c’est cette vision qui a permis, dans cette région où vous vivez, l’émergence de puissances économiques, sociales et militaires. Et cela, de notre point de vue, doit conforter votre adhésion aux idéaux de notre Parti.»

En conclusion de ce premier point de l’entretien, le Vice-président Gnagne va résumer sa présentation en deux points en en précisant les bases.

« Le projet de société du FPI, dit-il, propose la conquête démocratique du pouvoir d’Etat par les urnes et la refonte révolutionnaire de la société ivoirienne. Ceci sur la base des principes suivants :

-          Le principe du socialisme démocratique ;

-          Le principe de l’africanité ;

-          Le principe de la voie pacifique ;

-          Le principe de la modernité ;

-          Le principe de la nationalité. »

« Qu’entendons-nous par ces principes? », s’interroge-t-il.

« Le principe de la nationalité implique des exigences d’indépendance et de souveraineté. Il suppose une intégration des ethnies et la promotion de leur langue dans la culture nationale. Il nécessite une lutte contre le chauvinisme et l’expansionnisme. »

« Le principe de la modernité exige chez le citoyen une culture dans l’esprit de la démocratie des droits de l’homme et de l’Etat de droit. Il implique une rupture avec la tradition monarchique et la ‘’démocratie’’ tribale ou ethnique. »

« Le principe du socialisme démocratique fait référence à la souveraineté du peuple. Il cherche à concilier la richesse et la justice sociale. Il préconise un Etat avec une double fonction ; cet Etat est à la fois stratège du développement économique national et de l’Etat social. »

« Le principe de l’africanité suppose que la nation à fonder est africaine, avec un enracinement dans l’histoire, en préservant les valeurs compatibles avec la modernité et en favorisant une recomposition à la faveur de l’intégration économique, politique et militaire. »

« Enfin le principe de la voie pacifique suppose, qu’il faut avancer avec les forces démocratiques qui entendent l’intérêt commun du peuple comme le FPI. »

« A la lumière de cette présentation résumée de notre Projet de Société, peut-on honnêtement soutenir la thèse de diabolisation du régime de la Refondation, depuis la décennie 2000, qui serait un régime xénophobe qui aurait ostracisé des groupes ethniques, religieux ou régionaux ? La réponse pour ma part est non, et non ! Alors, il faut bien relire ce Projet de Société pour comprendre que la raison pour laquelle la France, depuis 2000, a entrepris de déstabiliser la Côte d’Ivoire et, en définitive, de lui faire la guerre pour installer, à la place du régime de la Refondation un autre régime. Un régime soutenu par la France qui est tout sauf un régime de gestion démocratique d’une société d’êtres humains. Cette raison-là, qui a poussé la France à entrer en guerre contre notre pays, est à chercher ailleurs. Et le procès à la Haye nous a permis de comprendre cette ignominie. Et le monde entier, et nous qui sommes les témoins de notre histoire, nous ne sommes pas surpris que la vérité ait éclatée à ce procès par l’acquittement des deux co-accusés : le Président Gbagbo Laurent et son ministre Blé Goudé. Cela me permet d’aborder le second thème de cette visioconférence. Mais avant permettez-moi de rendre un vibrant hommage aux illustres Camarades qui, à la demande du Président Gbagbo Laurent et dans le respect de sa vision, ont mis dix années pour écrire ce Projet de Société, apprécié à travers le monde par les hommes de gauche. Un véritable patrimoine pour le Front Populaire Ivoirien. Honneurs et gloire à cette commission qui a travaillé sous la Direction de feu le Professeur Harris Memel Fôtai, et beaucoup d’autres cadres du Parti, universitaires ou non, dont le Professeur Dédy Seri Faustin.»    

 

Abordant donc le deuxième thème de cette visioconférence qui concernait l’acquittement du Président Gbagbo Laurent et Blé Goudé, le Vice-président Gnagne Yadou Maurice dira ce qui suit : « l’acquittement et la libération immédiate du Président Gbagbo Laurent et son ministre Blé Goudé sont des faits acquits et non corruptibles. C’est-à-dire qu’on ne peut remettre ce verdict juridique en cause. C’est fini, ce procès est terminé. C’est une vérité anthropologique qu’il nous faut intégrer dans notre conscience et dans notre subconscient, pour ne plus nous donner des stresses inutiles. La justice a parlé et nous devons sans aucun doute rester sereins quant à la suite de cette affaire qui pose à la conscience humaine internationale un problème moral et éthique. Ce problème risque de faire voler en éclat l’équilibre et l’ordre international, si les tenants de cet ordre international ne se ressaisissent pas pour dire : assez, c’est assez, arrêtons la casse ! Donc personnellement je suis très, très optimiste qu’en à la suite du combat. Je prendrai le temps de vous entretenir sur les raisons profondes de ma conviction quant à la fin de ce procès. Car n’étant pas juriste, ma curiosité m’a poussé à entrer dans le système juridique anglo-saxon pour fonder cette conviction. Au cours de nos échanges je partagerai avec vous cette conviction.» Le temps étant très avancé chez nos camarades de l’extrême orient asiatique, le Vice-président va aborder le dernier point, certes important, très rapidement pour libérer tout le monde.

« Oui, dira-t-il, le Président Gbagbo Laurent, restant constant et cohérent dans la lutte pour la liberté de son peuple, a instruit, comme vous l’avez appris tous et toutes les Camarades de  notre parti à initier et à s’engager dans la dynamique de la réconciliation qui ouvre la voie à une paix durable et consolidée. »

« J’évoquerai, Camarade, deux raisons d’ordre moral et éthique, d’une part, et politique et philosophique, d’autre part, pour expliquer cette volonté d’aller à la Réconciliation nationale. La première raison d’ordre moral et éthique a trait à la sincérité du Président Gbagbo Laurent quant à l’engagement qu’il a pris, avec ses Camarades, d’opter pour une vie politique pacifique dans le manifeste de notre Parti. Il reste donc constant et cohérent dans ses choix politiques malgré les humiliations, les outrages et les frustrations qu’il a subis pendant toute cette carrière politique à rebondissements. C’est pour cela que personnellement je ne comprends pas la réaction de certaines personnes quant à son rapprochement avec le Président Bédié du PDCI-RDA dans le cadre d’une sorte de front patriotique non idéologique pour sauver la nation ivoirienne. Comment aurait-il pu faire autrement sans être en porte-à-faux avec l’exposé clair de notre manifeste qui milite pour une accession au pouvoir d’Etat par la voie pacifique. Donc pour le Président Gbagbo Laurent, c’est naturellement et avec conviction qu’il a engagé son parti dans cette dynamique de réconciliation. Et dans cet objectif, il est seul habilité à initier cette dynamique parce qu’investit de la légitimité historique et politique pour le faire en tant que fondateur de notre Parti, en sa qualité de Président plébiscité par les militants aux deux Congrès historiques de Mama en 2015, et Moossou en 2018. Deux Congrès qui lui ont remis l’instrument politique – je veux parler du FPI – du combat qu’il a entrepris, depuis sa jeunesse, en vue de la rédemption de notre peuple.»

« Mais n’oublions pas, et c’est là la deuxième raison d’ordre philosophique et politique, que toute dynamique de réconciliation, qui va de la reconnaissance du tort fait à autrui, à la repentance, et au pardon qui ouvre la voie à une réconciliation sincère, exige un principe de réciprocité. Ici, les deux personnalités, par pudeur et amour enfin retrouvés du pays et de la Nation, chose qui suppose le sacrifice de soi, se sont rencontrés en véritables hommes d’État, et frère d’une même Patrie. C’est une étape historique qui annonce l’avènement d’un nouveau paradigme politico-social. Les deux hommes d’Etat, ayant vécus depuis les premières heures de nos indépendances les joies et les peines du peuple de Côte d’Ivoire, dans une lutte politique faite de peine et de joie, ont trouvé un modus vivendi qui leur a permis de comprendre la nécessité impérieuse de remettre ensemble le pays sur la voie de la paix. Ce n’est pas nouveau dans l’histoire des peuples, surtout pour vous qui êtes dans cette région de  l’Asie du sud-est. Il y existe des exemples de retrouvailles patriotiques de ‘’frères-ennemis’’ pour sauver la Patrie. J’évoquerai simplement le cas de Mao Tsé Toung et Tchang Kai Chek. Bien qu’idéologiquement opposés ils ont signé la paix des braves pour barrer la route à l’impérialisme nippon qui voulait remettre la main sur la Chine affaiblie par une guerre civile fratricide. Et cet objectif ils l’ont atteint grâce à leur union sacrée contre les ennemis extérieurs et intérieurs. Mais aussi et surtout en Afrique du Sud où régnait l’Apartheid, ce fut le même schéma. L’ANC de Mandela, Walter Sisulu, Oliver Tambo, Govan M’beki et les autres, l’ANC parti nationaliste s’il en est, s’est mis dans une alliance patriotique avec les communistes de Chris Hani, de son vrai nom Martin Thembisile Hani et Joe Slovo pour combattre cette idéologie ségrégationniste inique. Ces deux exemples que j’ai cités et au-delà les noms des personnalités que j’ai donnés devraient suffire à nous engager dans la voie de la Réconciliation telle que prônée par les Présidents Gbagbo et Bédié, derrière ces deux leaders des deux partis historiques, le FPI et le PDCI-RDA pour sauver définitivement notre patrie en danger. Tout autre posture de quelques personnalités politiques que ces deux là relèverait de la méconnaissance du sens de l’histoire des peuples.»

Après quelques questions posées par les militants, questions auxquelles il a donné des réponses qui ont rassuré les Camarades quant à la suite du combat et aux perspectives qui se présentent pour la suite, le Vice-président Gnagne va conclure cette première expérience de visioconférence qui fut un succès, à tout point de vue.

 

« Je terminerai mon propos en saluant tous les Camarades présent à ce forum et ceux et celles qui n’ont pu se déplacer sur les différents sites de connection pour participer à cette expérience enrichissante. Je salue ceux de Corée du sud qui sont rentrés précipitamment chez eux à cause d’une alerte à un violent ouragan, je réitère mes prières pour que rien de fâcheux ne leur arrive. Au moment où nous nous quittons, il est ici, à Abidjan, 11 : 30, 19 :30 à Manille aux Philippines et Chine, 20 :30 en Corée du Sud, et 16 :30 en Inde. ».

 

BONNE SOIREE À TOUTES ET À TOUS, CAMARADES ! Salutations militantes et à bientôt. »  C’est au son de la fameuse chanson « Allons à Gagnoa » jouée par les Camarades que nous nous sommes quittés.

 

Source : Service de communication du Vice-Président Gnagne Yadou Maurice

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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