DICTATURE EN CÔTE D'IVOIRE / BÂTON AUX ETUDIANTS,CAROTTE AUX MUTINS !
Edito: Yacouba Gbané
Bâton aux étudiants, carotte aux mutins!
Tout fout le camp dans ce pays. La conscience et la morale se cherchent. La république a perdu ses valeurs et ses repères. Bâton pour les étudiants. Carottes pour les mutins. Le crime des étudiants, c’est d’avoir revendiqué les meilleures conditions d’études et dénoncé les droits d’inscriptions dans les lycées et collèges. Ils l’ont fait les mains, légalement et démocratiquement. Dans ce pays, les citoyens ne sont pas logés à la même enseigne. Ils ne sont ne pas traités de manière légale. En clair, la Côte d'Ivoire regorge de deux types de citoyens. La notion d’égalité devant la loi, sous le régime Ouattara, est vraiment une notion variable. Alors que le régime soutient mordicus être là pour toute la Nation. Sous le régime, les armes valent mieux qu’une bonne éducation. On obtient tout avec des armes. C’est-à-dire que c’est la seule manière appropriée, en Côte d’Ivoire pour revendiquer. Et les voies légales, légitimes et démocratiques sont désormais bannies du langage ivoirien. Et pourtant Ouattara s’est vu offusquer de la méthode employée par les mutins pour leurs revendications. « Je voudrais redire que cette manière de revendiquer n’est pas appropriée. En effet, elle ternit l’image de notre pays, après tous nos efforts de développement économique et de repositionnement diplomatique », faisait-il remarquer dans un discours télévisé à la Nation le samedi 7 janvier 2017, suite à la mutinerie des soldats à travers tout le pays. Quelle contradiction ! Quelle inconséquence !
Mutins et les étudiants, le pouvoir a fait son choix. A savoir, satisfaire la revendication des mutins. Et réprimer tout mouvement estudiantin. La Côte d’Ivoire continue d’étonner le monde. Et pourtant le préambule de la constitution ivoirienne est clair. « Réaffirmons notre détermination à bâtir un État de droit dans lequel les droits de l’Homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine, la justice et la bonne gouvernance tels que définis dans les instruments juridiques internationaux auxquels la Côte d’Ivoire est partie, notamment la Charte des Nations unies de 1945, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples ». Et pourtant l’article 1 la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 stipule : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». La Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples va dans ce sens. En effet son articule 3 stipule : « Toutes les personnes bénéficient d'une totale égalité devant la loi.Toutes les personnes ont droit à une égale protection de la loi ». La constitution ivoirienne, dans son article 4 : « Tous les Ivoiriens naissent et demeurent libres et égaux en droit. Nul ne peut être privilégié ou discriminé en raison de sa race, de son ethnie, de son clan, de sa tribu, de sa couleur de peau, de son sexe, de sa région, de son origine sociale, de sa religion ou croyance, de son opinion, de sa fortune, de sa différence de culture ou de langue, de sa situation sociale ou de son état physique ou mental ». Il faut éviter de créer l’injustice. Parce que c’est l’injustice qui créée le désordre. Le régime doit prêter une oreille attentive des problèmes soulevés par la Fesci. C’est une réalité. Et personne ne peut dire le contraire. Les gouvernants doivent se battre pour le bien être des gouvernés. Et non le contraire. Le pouvoir qu’ils détiennent, appartient au peuple. Ils chantent à longueur que l’avenir appartient à la jeunesse. Mais, ils font autre chose. On a tout compris. Que le régime médite cette phrase du ministre Jean Jacques Béchio: On n’est jamais toujours fort. On se croit ou on se prend pour être fort quand, on est entouré de fusil, d’armes de toute sorte. Et on s’aperçoit un jour qu’on est fort jusqu’au jour, on trouve plus fort face à soi ».Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A la semaine prochaine. Inch’Allah !
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