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LE COMBATTANT
16 décembre 2016

DISCOURS DU PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO A KANI,L' ETAPE DE LA VISITE D’ETAT DANS LE ‘’WORODOUGOU’’

 - Monsieur le Premier Ministre,Soro Guillaume,Chef du Gouvernement ;

- Monsieur le Premier Ministre, Affi N’guessan ;

- Messieurs les Ministres ;

- Monsieur le Préfet de la Région du Worodougou, Préfet de Séguéla ;

- Monsieur le Préfet du Département de Kani ;

- Messieurs les Membres du Corps préfectoral ;

- Madame le Député de Kani ;

- Monsieur le Député de Morondo et Djibrosso, Porte-parole des populations ;

- Monsieur le Président du Conseil Général de Séguéla ;

- Monsieur le Maire ;

- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Centraux, Régionaux, Départementaux et Chefs de Service ;

- Monsieur le Général de Division, Chef d’Etat-Major des Armées ;

- Messieurs les Officiers Généraux ;

- Mesdames et Messieurs les Officiers, Sous-Officiers et Militaires du rang ;

- Honorables Chefs traditionnels ;

- Distingués Chefs religieux ;

- Populations du Département de Kani ;

- Chers frères, chères sœurs ;

- Mesdames et Messieurs.

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Me voici, de nouveau à Kani. Effectivement, quand j’étais arrivé ici, j’étais avec Méité Métagnonron qui est aujourd’hui décédé et à la mémoire de qui, nous venons d’observer une minute de silence. Tout à l’heure, avant de retourner à Séguéla, je passerai dans son village pour saluer ses parents. Ce Monsieur était quelqu’un de brave, courageux, endurant, qui m’a appris à connaître une bonne partie du ‘’Worodougou’’. Quant à votre Maire, Monsieur Méité Yaya, il a bien parlé. Quand je l’ai rencontré, il dirigeait l’Africa Sports d’Abidjan (Ndlr : équipe phare de la première division de football de Côte d’Ivoire). Moi, je n’ai jamais voulu diriger l’Africa Sports, parce que c’est un club à palabres. J’étais donc à côté d’eux. Comme je viens de lui dire, je ne dirigerai plus aucun club ; je ne suis plus supporter d’aucun club. Avec ma fonction, je ne supporte que l’Equipe Nationale. Il ne me croit pas mais, c’est la vérité. Je suis heureux de le retrouver ici, en tant que responsable politique, en tant que Maire. J’ai eu beaucoup de souvenirs, ici.

Je voudrais saluer le patriarche El Hadj Baba Méité, pionnier de la lutte, qui m’avait reçu ici en 1992, malgré toutes les adversités. En ce moment, Kani n’était pas aussi bien construite. D’ici, on m’a amené sur la tombe de Chérif où on a fait des bénédictions et des prières. Il y avait un pan d’une mosquée de 7 siècles.

On y allait comme devant les murs de lamentations. On faisait les vœux et on y priait. Comme j’avais un peu peur, j’y suis allé vers 2 heures du matin. Il y avait un tout petit hôtel quelque part où j’avais dormi avant d’aller vers ce lieu. Ce sont ces souvenirs que j’ai de Kani et je suis content d’être là. Le Maire a dit que dans la vie, il y a des moments où l’on se sépare et puis après, l’on se retrouve.

Je voudrais dire aux Ivoiriens que la crise que nous venons de connaître, doit être pour nous, une leçon, un enseignement. On peut se séparer pour se retrouver. Mais, si on fait un écart trop grand, chacun peut tomber dans un fossé de son côté. Evitons de tenter le Diable ; évitons d’aller vers les fossés. Notre pays s’appelle la Côte d’Ivoire. C’est notre pays à nous tous. Si nous marchons en Côte d’Ivoire, évitons de faire des écarts trop grands qui pourraient conduire chacun d’entre nous vers des abîmes.

La guerre est finie ; la Paix est là. Mais, le problème, c’est de nous battre maintenant pour conserver la Paix définitivement, et de faire en sorte que nous puissions trouver les règles pour gérer les contradictions que nous allons avoir. Il faut tirer les leçons de cette guerre. Aujourd’hui, on parle des choses qui nous manquent. Il faut savoir que ces manques sont le fait de la crise. Le Président du Conseil Général est assis là, demandez-lui, s’il a eu la moitié du budget qu’il devait avoir. Les Présidents des Conseils Généraux n’ont rien eu ; parce qu’on a eu les élections de Conseils Généraux en juillet et en Septembre 2002, la crise à éclaté. Quel Etat au monde pouvait dégager les moyens dans un tel contexte ? Il y en a qui se lèvent et qui s’en prennent aux Conseils Généraux en disant qu’ils n’ont rien fait. Il ne faut pas dire cela ! Ni par rapport aux Conseils Généraux, parce qu’on ne peut pas les juger aujourd’hui, ni par rapport à l’Etat ; il ne faut pas accuser aussi facilement.

Il faut regarder la Côte d’Ivoire, notre pays. Il faut que nous fassions tout pour ne pas avoir une autre crise de ce genre. Le Premier Ministre et moi, nous sommes venus vous dire que nous sommes main dans la main. Si nous deux, nous sommes la main dans la main, pourquoi vous, vous ne serez pas la main dans la main ? Un dicton, chez nous les ‘’Bété’’, dit ; «Quel plaie qui ne guérit pas ?». Chez les ‘’Bété’’, si quelqu’un t’a offensé, il peut venir te demander pardon une première fois, le premier jour ; et pardon, une deuxième fois, le deuxième jour. Si le troisième jour, il revient et que tu refuses son pardon, alors il te dit ; «d’ailleurs, fais ce que tu veux !».

  Une palabre, quelquelle soit, finit toujours par «un pardon». Si on te dit, «fais ce que tu veux», c’est très grave, parce que tu vas être mis à l’écart. Chez nous, la mise à l’écart, c’est que tout le village décide de ne plus t’adresser la parole. Le soir, le griot passe à travers le village et informe que, «Monsieur untel, à cause de son comportement, parce qu’il est contre toutes les conciliations, il ne faut plus que quelqu’un du village lui adresse la parole». Dès lors, plus personne dans le village ne vous parlera plus, ne regardera dans la direction où tu te trouves. Quand ta femme va à la source, il ne faut plus que quelqu’un l’aide à mettre son canari sur la tête.

   Quand elle va au champ, il ne faut plus que quelqu’un marche avec elle sur le sentier. Chez nous, il n’y a pas la prison, mais ces décisions sont pires que la prison. Une fois qu’on a pris cette ‘’Fatwa’’ contre vous, vous êtes obligé, de quitter la zone. C’est ainsi que chez les ‘’Bété’’, certaines personnes quittent le village pour aller vivre dans leur village maternel où ils n’ont pas de grands liens. Evitons cela ! C’est ce que l’Accord Politique de Ouagadougou nous a permis d’éviter. Les Forces Nouvelles ne savaient plus comment progresser ; nous aussi, on ne savait plus comment faire pour progresser.

    Ensuite, nous voyions que tous ceux qui venaient régler le problème, ne réglaient pas notre problème, mais les leurs. Tous ceux qui venaient, réglaient leurs problèmes. Marcoussis réglait le problème des français ; Accra réglait les problèmes des ghanéens ; Prétoria réglait les problèmes des Panafricains. Mais, nous étions là et nous nous demandions comment sortir de là. Tel était notre problème. Nous étions arrivés à une espèce de méfiance. Une fois, j’ai reçu le Général Bakayoko et le Colonel-Major Bamba Sinima à Abidjan.

   Ils étaient de passage pour une réunion et sont venus me rendre visite. A leur départ, nous les avons traités de traîtres. Des gens sont venus me voir et m’ont fait part de leur mécontentement, parce que j’avais commencé à discuter avec les rebelles. Je leur ai posé une seule question ; qui était celle-ci : «Si je ne discute pas avec eux, qu’est-ce qu’on fait ?» Ils étaient coincés. Il y a eu beaucoup de bonnes âmes qui sont venues me dire d’ouvrir la négociation. Vous savez, la victoire à plusieurs pères et aujourd’hui, chacun s’attribue la paternité du ‘’ Dialogue Direct’’. Mais, moi, je sais qui en est l’inspirateur ; mais, ce n’est pas le moment de le dire.

   Nous avons discuté et aujourd’hui, nous marchons ensemble. Nous avons formé un Gouvernement issu des accords de Ouagadougou ; ce Gouvernement fait du bon travail. Il avait deux missions ; mettre définitivement fin à la guerre et conduire le pays aux élections. Le premier point est achevé ; le deuxième est sur le point de s’achever. En principe, cette semaine, les listes électorales devraient être affichées pour que vous alliez vérifier pour voir si vos noms sont sur les listes électorales.

   C’est une opération importante. C’est la première fois qu’un pays africain va distribuer plus de 5 millions de Cartes d’Identité à la fois. Tous ceux qui sont sur la liste électorale auront leur Carte d’Identité. Chers frères, si on affiche ces listes, là où vous avez été enrôlés, allez voir votre nom. Si vous ne savez pas lire, il y aura aussi votre photo. Si vous ne savez pas lire, prenez un jeune qui sait lire, il y en a plusieurs en ce lieu ici, ils vous aideront. Si votre nom est dessus, vous retournez tranquillement à la maison. Mais, si par erreur, votre nom n’est pas sur la liste, prenez vos récépissés et allez voir la représentation de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ici, à Kani, pour le processus de réclamation en présentant votre récépissé. Ils ont 5 jours pour trouver.

    Maintenant, s’ils vous regardent et vous signifient que vous n’êtes pas de Kani, donc vous n’aurez pas votre 3/6 nom sur la liste, en ce moment-là, vous allez voir le Président du Tribunal, qui, lui, aura 8 jours pour régler votre cas. Toutes les dispositions sont prises. Après cela, nous aurons la liste définitive. Dès que c’est affiché, on a 1 mois plus 8 jours ; et après, on nous dresse la liste définitive. Après la proclamation de la liste définitive, on va au vote. Celui qui est élu, gouverne ; celui qui n’est pas élu, va s’asseoir. C’est là un autre challenge pour la Côte d’Ivoire. Nous avons vu des pays où il y a eu des bagarres. Même en Côte d’Ivoire, en 2000, il y a eu ces bagarres.

    Or, deux hommes ne peuvent pas gagner en même temps. Au Gabon, ils étaient même 3 à avoir gagné. Nous sommes ainsi, nous les Africains. Quand on joue un match, il y a 3 résultats possibles : le match nul, la victoire ou la défaite. Pour l’élection présidentielle, il n’y a pas de matchs nuls ; c’est un seul qui gagne. Pardon, s’il y a un qui gagne, que les autres s’asseyent ! Pour le moment, nous sommes 20 candidats ; on ne peut avoir 20 Présidents de la République ! Il y a au moins 19 qui ne vont pas gagner.

    Notre rôle, c’est de faire en sorte que les 19 aillent s’asseoir. C’est là, qu’il y a les dangers en Afrique. Nous sommes 20 et les 20 veulent être Président en même temps. En 1990, j’ai été candidat. Tout le monde savait que c’est Feu Félix Houphouët-Boigny qui allait être proclamé vainqueur ; mais, je sais pourquoi, j’ai été candidat. C’est parce que j’ai été candidat en 1990, que je suis Président aujourd’hui. Houphouët-Boigny lui-même, quand il m’a demandé en 1993 pourquoi j’ai été candidat contre lui, je lui ai dit : ‘’ Monsieur le Président, vous avez nommé Bédié à un poste important et il a beaucoup d’argent ; vous avez nommé Alassane à un poste important et il a beaucoup d’argent. Moi, je n’ai ni poste ni beaucoup d’argent.

    Mon chéquier, c’est ma candidature contre vous ; ainsi, quand vous ne serez pas là, c’est là-dessus, que je tirerai des chèques’’. Quand je lui ai dit cela, il a rit. Il faut que nous tirions les leçons de la crise que nous venons de traverser. Regardez au Ghana ; avant, ils ne parlaient même pas d’élections. Dès que vous en parliez, on vous balayait par un coup d’Etat. De sorte que l’expression consacrée était : «Tu es tombé comme le Ghana». Il n’y avait même pas de papiers hygiéniques dans les hôtels au Ghana. Il n’y avait plus rien. A force de faire les coups d’Etat. Mais, aujourd’hui, ils ont compris que s’ils continuent comme cela, c’est leur pays qui va mourir, et c’est eux- mêmes qui vont mourir. Parce qu’un pays, c’est comme l’eau où il y a des poissons.

    Tu es un poisson, tu es dans l’eau et tu veux l’empoisonner. Mais, si tu le fais, c’est toi-même que tu empoisonnes ! Parce que si l’eau est empoisonnée, toi- même, tu vas mourir. Donc, si on empoisonne le pays dans lequel nous vivons, c’est nous-mêmes qui allons mourir. Les Ghanéens ont compris cela. Et, aujourd’hui, ils font des élections et celui qui a gagné, gouverne ; les autres sont assis. Je viens du Ghana, il n’y a pas longtemps. Lors du déjeuner qui m’a été offert par mon homologue John Atta Mills, les deux anciens Présidents, John Kufuor et Jerry Rawlings, étaient présents. Ils sont, tous les deux, venus me saluer. Nous avons déjeuné ensemble. C’est comme cela que nous devons être unis. C’est comme cela que la Côte d’Ivoire doit terminer.

    La crise que nous avons vécue nous a fait du mal. Mais, elle nous a ouvert les yeux. Nous devons devenir de nouveaux hommes, avec de nouvelles résolutions et décisions. Parce qu’un poisson n’empoisonne pas l’eau dans laquelle il nage. S’il le fait, il s’empoisonne lui- même ; et c’est lui qui va mourir, avant l’eau. Expliquez cela aux uns et autres. Il faut que nous prenions cela comme exemple. C’est ce que je suis venu vous dire. Je suis venu vous parler de Paix et de Réconciliation. La guerre est finie. Mais, faisons en sorte qu’elle soit finie pour toujours. Faisons en sorte que nous tirions les leçons de cette guerre ; faisons en sorte que nous ne soyons pas des poissons, qui s’amusent à empoisonner l’eau. On dit souvent qu’en période de paix, ce sont les jeunes qui enterrent les vieux.

   Mais, en temps de guerre, ce sont les vieux qui enterrent les jeunes. Evitons cela à notre pays. Evitons que notre pays soit un pays où les vieux enterrent les jeunes. C’est ce message, et seulement ce message, que je suis venu vous apporter. Maintenant, comme les frères ont présenté quelques doléances, je ne vais pas partir sans y répondre. Mais, le message principal pour lequel je suis venu, c’est pour vous dire ‘’d’attraper la paix avec vos deux mains’’ et la préserver. Le Porte- parole des populations, a utilisé une belle image, relativement au problème de bitumage. Parce qu’avant, quand nous venions, ici, cette voie n’était pas bitumée. On nous disait ceci, parlant du tronçon Kani- Boundiali : ‘’c’est la vraie route qui va au Mali ; si on la bitumait depuis Séguéla, cela allait être une bonne chose’’. C’est ce qu’on disait, quand on causait le soir. Aujourd’hui, on a eu un peu. Le bitume arrive 4/6 jusqu’ici.

    La semaine prochaine, nous allons commencer les travaux de bitumage du tronçon Boundiali- Tengrela. Et puis, après, nous allons chercher les fonds pour faire l’axe Kani- Boundiali. Nous avons eu pour l’instant, les financements pour Boundiali- Tengrela. Le Ministre des Infrastructures économiques, qui est là, vient de nous le confirmer. On avait voulu les faire travaux aussitôt après la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou, mais le temps était passé, nous avions un gap de 6 milliards de F CFA. On vient d’avoir les 6 milliards avec la BOAD (Ndlr : Banque Ouest Africaine de Développement).

   La semaine prochaine, l’entreprise chinoise qui a avait été retenue, va commencer les travaux. Nous pensons toujours à ce projet. Parce que mon ambition est de faire du Port de San Pédro, un grand Port, où il doit y avoir beaucoup de marchandises. Mais, pour que cela soit, il faut que tout le Mali-Est et toute la Guinée forestière, fassent descendre leurs marchandises sur San- Pédro. Nous travaillons à cela. Comme nous allons bitumer Boundiali- Tengrela, pour ce qui est de l’axe Kani- Boundiali, nous allons faire un reprofilage lourd, de 140 kms, qui va nous coûter 800 millions de F CFA. Nous pouvons le faire, et nous allons le faire.

   A l’intérieur de la Commune de Kani- et là, je m’adresse au Maire- nous vous donnons 5 kms de bitume. Cela fait 2 milliards de F CFA. Mais, vous les aurez. Vous pouvez déjà choisir les rues qui doivent être bitumées. Monsieur le Directeur Général de l’’’AGeroute’’, prenez contact avec le Maire. Nous allons faire le reprofilage lourd de l’axe Kani- Djibrosso- Manadjè, long de 30 kms, en attendant. Pour le pont reliant Kani à Sarhala, vous aviez déjà posé quand j’étais venu l’année dernière, à Séguéla. C’est une nécessité. C’est aussi comme le cas du pont reliant les Départements de Dabakala et d’Agnibilékro. Mais, à ce niveau, les études sont en cours.

    Parce que nous visons un financement de la Banque Mondiale. Nous y avons pensé, et quand les études seront achevées, vous serez informés. L’extension du réseau de distribution d’eau dans la Commune de Kani, c’est ‘’OK’’. Vous avez cité 17 villages, pour ce que vous avez appelé HVA (Hydraulique Villageoise Améliorée). Sur la question, je vous propose la construction de 3 châteaux d’eau, à Djibrosso ; à Fadiadougou et à Morondo. Nous allons faire cela pour l’instant, au lieu d’en faire pour tous les 17 villages. C’est plus pratique pour nous et cela met en valeur les Chefs- lieux de Sous- Préfecture, qui sont en même temps des Communes.

    Après, on verra le reste. Ici, votre problème, en matière d’électricité, c’est que la plupart des localités sont en monophasé. Il faut le transformer en réseau électrique triphasé. Vous aurez, dans les semaines à venir, une équipe de Techniciens pour voir la faisabilité de ce projet . Cela dit, dans 10 jours au plus tard, votre nouveau Sous- Préfet viendra rejoindre son poste. C’est parce que je ne le savais pas que je ne l’ai pas emmené… Je vais vous dire, quand tu prends une bouchée, il faut l’avaler d’abord, avant de prendre un autre morceau. J’ai décidé, il n’y a pas longtemps, de recruter des Enseignants volontaires. Ce qui a été fait. Nous n’avons pas encore fini de mettre en place le budget pour les payer. Nous n’avons pas finir de faire leurs papiers. Et puis, vous me parlez de ‘’Volontaires de la Santé’’.

    Laissez- moi d’abord digérer ce qu’on vient de réaliser…. Donc, nous sommes en train de finir avec le problème des Enseignants. Nous allons les recruter. La décision est prise, le décret est signé, tout est prêt. Nous sommes en train de les gérer. Une fois qu’on aura fini, le Premier va me soumettre le cas des gens de la santé. Après, on verra. Le transformateur (électrique) de Djibrosso sera remplacé. Vous savez que j’aime particulièrement la ville de Djibrosso. Nous allons renforcer également l’éclairage dans la Commune de Kani. Dans tous les cas, d’ici quelques jours, vous aurez une délégation du ministère des Mines et de l’Energie, pour faire une séance de travail sur tous les points concernant l’électrification. Quand cette mission va arriver, soumettez- lui le cas des villages à électrifier.

    Vous avez cité 13 villages. Moi, je ne veux pas créer de frustrations en choisissant tel ou tel village. Je ne connais pas tous les villages. J’en connais aussi. Nous allons affecter des Enseignants titulaires au Lycée municipal de Kani. Nous devons recruter 8.000 Enseignants dans le Primaire et 4.000 dans le Secondaire. On se bat pour trouver des hommes. Si on en trouve, on va les recruter. Nous sommes favorables pour la construction d’un Centre de Formation Professionnelle. C’est un de vos enfants (le Ministre Dosso Moussa), qui a, en charge, ce domaine. Tous ces avis que je donne sont ceux des Ministres en charge des différents dossiers.

    Tout ce que je vous 5/6 dis actuellement, c’est leurs avis. Quand je dis ‘’oui’’ ou ‘’non’’, c’est que c’est eux qui m’ont demandé de la dire. Oui, pour l’érection du Centre de santé de Kani, en Hôpital Général. OK aussi pour l’érection des Centres de santé ruraux, en Centre de santé urbains… Chers amis, chers frères, voici pour ce qui est des doléances faites par vos Portes- parole. Nous avons répondu favorablement à la plupart d’entre-elles. Quand un Chef de l’Etat, c’est normal que les gens lui posent leurs problèmes.

    C’est exactement comme quand un Chef de famille rend visite à ses enfants. Mais, le message que je suis venu vous apporter, c’est vraiment un message de paix. Approprions- nous la paix. Quand je vois des jeunes gens comme j’en vois ici, et que je leur parle, je suis heureux. Parce qu’en d’autre temps, c’était pour les engueuler. Aujourd’hui, quand je vois Tuo Fozié et son ami Koné Massemba, je les taquine. Il y a Wattao (Ndlr : tous, des personnalités de premier plan de l’ex- rébellion). La première fois, après la formation du premier Gouvernement, quand Soro Guillaume a voulu que les Ministres des ‘’Forces Nouvelles’’, vienne me saluer dans mon bureau, ce jour- là, c’était un branle-bas, à la Présidence de la République. C’était la première fois ; la méfiance était partout.

    Derrière les portes de mon bureau, des soldats se sont placés. C’était la méfiance généralisée. Aujourd’hui, Soro Guillaume va à Gagnoa, saluer mes parents. Quand je suis allé à Ferkessédougou, je suis allé chez lui, saluer ses parents. C’est ce que j’appelle la paix. Parce que la paix, est un mot vague. On ne la voit pas ! Mais, on voit les signes de la paix. Si vous voyez que je suis assis dans la même voiture que Soro Guillaume et qu’on quitte Séguéla pour venir ici, c’est un signe. Parce qu’avant, chacun de nous prenait sa voiture. Quand vous voyez les deux Généraux (Soumaïla Bakayoko et Philippe Mangou) marcher ensemble, c’est un signe.

   Quand vous voyez le Général Kassaraté, faire la même ligne que Bamba Sinima, pour me saluer, c’est un signe. Quand vous voyez des Sections des Forces de Défense et de Sécurité et celles des Forces Armées des Forces Nouvelles, se mettre ensemble pour me présenter les honneurs militaires, c’est un signe. On ne voit pas la paix ; on voit ses signes. La paix, c’est un mot comme l’amour, la bonté. On ne les voit pas. Mais, on voit leurs signes. Chers frères, chères sœurs, je vous demande de vous approprier la paix.

  La Côte d’Ivoire doit vivre en paix ; pour toujours et pour tous ses enfants.

Que Dieu vous bénisse ;

Que Dieu bénisse le nouveau Département de Kani ;

Que Dieu bénisse le ‘’ Worodougou’’ ;

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire ;

Qu’il nous donne la paix pour toujours ;

Je vous remercie. 

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Commentaires
B
Moi je crois pas que c'est le message de Gbagbo, comment il se fait qu'un ancien president recommande la paix à ceux qui éssaye de lutte pr sortir la colonis français de Ouattara ? Et de ceux qui cherche à lutte contre les énnemis de Gbagbo qui l'on envoyé la cpi ? <br /> <br /> <br /> <br /> Gbagbo était 1 president qui fichait les prix du cacao ivoirienne , actuellement c'est les français qui gére leur pays ... Et ce méssager récommande aux ivoiriens de rester bouche-be et dans la transquillicite ! C'est vraiment bizarre , pourtant les ivoiriens (es) cherchent et font leur mieux possible pr éliminé Ouattara et Soro ... <br /> <br /> <br /> <br /> ....
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L
RIEN A DIRE
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LE COMBATTANT
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