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LE COMBATTANT
23 mars 2018

Georges Armand Ouégnin : EDS entend maintenir le cap jusqu’à l’obtention de la réforme de la CEI pour des élections justes.

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 Après la violente répression des forces de l’ordre de la marche de plate-forme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté " EDS", le jeudi 22 mars 2018 dernier, dans la commune d’Adjamé plus précisément à la place des martyrs. Ce vendredi 23 mars 2018, le Président de EDS, le Professeur Georges Armand Ouégnin a animée une conférence de presse à la résidence privée du Président Laurent Gbagbo (détenu injustement à la cour pénale internationale) sise à Riviera Golf dans la commune de Cocody, dans le district d’Abidjan. La conférence ayant débutée à 14h09 mn a pris fin à 15h. Nous vous proposons la déclaration liminaire du Président de EDS.

 

CONFERENCE DE PRESSE DU PRESIDENT DE EDS, LE PROFESSEUR GEORGES ARMAND OUEGNIN

VENDREDI 23 MARS 2018

 

DECLARATION LIMINAIRE

Le samedi 17 mars 2018, à l’appel de la Plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), de  ses partenaires l’URD de Mme Danièle BONI CLAVERIE et le MFA de M. Innocent ANAKY KOBENAN, nombreux ont été les combattants de la liberté et les démocrates de bords qui ont pris activement part au grand rassemblement à la Place CP1 de Yopougon, où nous avons crié notre indignation et notre ferme opposition à l’organisation de quelque élection que ce soit, par la Commission actuelle en charge des élections, devenue illégale et illégitime, au regard de l’arrêt de la Cour Africaine des droits de l’Homme et des peuples rendu le 18 novembre 2016 à Arusha, siège de cette institution judiciaire de l’Union Africaine. Depuis l’annonce des élections sénatoriales et locales à travers le communiqué du Conseil des ministres du14  février 2018, la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) et ses partenaires n’ont eu de cesse d’interpeller M. Ouattara et son Gouvernement sur la nécessité d'ouvrir des discussions politiques inclusives, avec l'opposition et la société civile en vue de doter notre pays d’un organe électoral consensuel compétent, crédible et véritablement indépendant.

C’est pour amplifier cette interpellation que nous avons lancé, à l’issu du meeting du 17 mars dernier, un mot d’ordre pour une marche pacifique, expression de la démocratie, pour le jeudi 22 mars 2018 dès 7heures 30 minutes à partir de la Place des martyrs à Adjamé jusqu’à la Place de la  République, au Plateau.

 Pour ce faire,  la Direction de EDS, par courrier en date du lundi 19 mars 2018, a informé les autorités préfectorales  du projet de  son action. Ledit courrier a été déchargé le même lundi 19 mars au service courrier de la Préfecture d’Abidjan sous le numéro 395. Par un appel téléphonique le lundi 19 mars, la préfecture d’Abidjan a invité la Direction de EDS à une séance de travail dans les locaux de cette institution, le mardi 20 mars 2018 à 11heures avant de reporter, au cours de la même journée la réunion à 16 heures.

Après plus de 2 heures de  discussion, la réunion a été à nouveau reportée au mercredi 21 mars 2018. Cette séance de travail a duré 3 heures de temps soit de 11heures à 14 heures sans que les deux parties ne parviennent à s’accorder sur les modalités pratiques de la marche ; la volonté des autorités préfectorales et policières d’interdire la marche s’étant heurtée au refus de la délégation de EDS.

C’est alors que la Secrétaire Générale de la Préfecture qui présidait la séance  a mis un terme à la réunion en demandant à la délégation de EDS de rester à l’écoute. Comment, dans ces conditions peut-on accorder du crédit aux déclarations du porte-parole du Gouvernement qui, au sortir du Conseil des ministres du mercredi  21 mars a affirmé, sans aucune gène que  «  le Gouvernement n’a pas été informé de la marche projetée par EDS » ?

Ce même mercredi 21 mars, par un appel téléphonique à 17 heures, la Secrétaire Générale de la Préfecture a invité la délégation de EDS à une autre séance de travail à 18heures dans ses locaux. Ladite délégation n’a été reçue qu’à 18heures 30 minutes pour se voir  remettre, à son grand étonnement, copie de l’arrêté N° 21/PA/ CAB portant « interdiction de la marche projetée par la Plate forme politique dénommée Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), le 22 mars 2018 de la Place des martyrs à la Place de la République ».

La remise de ce document qui n’a pu jouir d’un caractère de publicité et qui s’est faite en dehors des heures ouvrables, ne peut produire les effets escomptés en droit, dans la mesure où un arrêté, pour être applicable, doit avoir été publié par affichage dans les lieux destinés à cet effet, nonobstant toute notification à un destinataire comme la Direction de EDS. Surtout qu’il porte sur l’interdiction d’une activité démocratique à laquelle devrait participer dès le lendemain à 7heures 30 minutes, les nombreux militants de EDS éparpillés sur le territoire du district d’Abidjan et dans les départements qui constituent la ceinture d’Abidjan. Vous conviendrez avec nous, mesdames et messieurs, que les autorités préfectorales et policières, en complicité évidente avec le Gouvernement, ont usé du dilatoire pour tenter de décourager les organisateurs de la manifestation.

En tout état de cause, la marche qui avait un caractère pacifique et qui est aussi l’expression d’un moyen démocratique, pour demander dialogue constructif en vue de s’accorder sur le mode de participation, au travers d’un scrutin démocratique, à la vie publique de tous les citoyens, ne pouvait revêtir ni un caractère belliqueux ni un quelconque trouble à l’ordre public, comme tente de faire croire le Gouvernement.

La marche du 22 mars 2018 a été donc dispersée et réprimée en toute illégalité et a enregistré, paradoxalement, 02 blessés à l’arme blanche ; à moins que le Gouvernement veuille nous apprendre que notre police nationale porte désormais des armes blanches pour le maintien de l’ordre.  Il en va de même pour les nombreuses arrestations (environ 50 personnes arrêtées) qui ont été faite aussi en toute illégalité.

 Cette situation déplorable et condamnable aurait pu être évitée si le Gouvernement avait agi dans un cadre légal et légitime, c'est-à-dire s’il avait procédé à la réglementation de cette manifestation au lieu de l’interdire, comme l’impose le régime de déclaration ou d’information que prescrit notre loi fondamentale.

Le Gouvernement, au regard des dispositions de la Constitution, n’avait donc pas à interdire une manifestation démocratique, mais à la réglementer, sauf dans le cas d’une situation exceptionnelle dont la proclamation obéi à des procédures prescrites par notre Constitution. Ce qui n’était pas le cas. L’arrêté N° 21/PA/CAB du 21 mars 2018, pour n’avoir pas respecté les conditions de publicité requises est donc nul et de nul effet.

Mais ce n’est pas la première fois que nous nous trouvons devant des actes illégaux auxquels le pouvoir est coutumier et qui montre bien sa nature dictatoriale.

Mesdames et messieurs,

Ce qui s’est passé le jeudi 22 mars 2018 et que le gouvernement tente de justifier par des arguments aussi fallacieux que saugrenus, montre bien aux yeux de l’opinion nationale et internationale que la Côte d’Ivoire, sous le régime Ouattara est un Etat de non droit. Mais qu’ils se le tiennent pour dit, ce ne sont pas ces manœuvres moyenâgeuses qui amèneront le vaillant peuple de Côte d’Ivoire, les organisations politiques et les forces sociales à renoncer à leurs droits et leur profonde aspiration aux valeurs de liberté et de démocratie.

EDS entend maintenir le cap jusqu’à l’obtention de la réforme de la CEI pour des élections justes et transparentes en Côte d’Ivoire, car cela est une exigence démocratique, moteur de la vie en commun.

A ce stade de mon propos, je voudrais remercier et féliciter toutes les forces du changement, les combattants de la liberté et les démocrates de tous bords, pour leur détermination et leur engagement en faveur d’une Côte d’Ivoire de paix, une Côte d’Ivoire démocratique et réconciliée pour le bonheur de tous ses enfants sans exclusive. J’associe à ces remerciements mesdames et messieurs les journalistes, hommes et femmes des médias qui ne ménagent aucun effort pour nous accompagner dans cette noble bataille dont l’issue ne nous sera que favorable, parce que, nous en sommes certains, la vérité est forcement du côté des forces du changement que constituent EDS et ses partenaires. Je demande donc à tous et toutes de demeurer à l’écoute des mots d’ordre à venir.

Que Dieu qui est amour et vérité bénisse la Côte d’Ivoire !

Je vous remercie.

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