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LE COMBATTANT
25 juillet 2017

CPI / LE CAS DU PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO ÉCOURTE LES VACANCES DES JUGES

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     Les vacances judiciaires à la CPI prennent officiellement fin le 28 août prochain. C’est aussi la date fixée pour la reprise du procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé devant la chambre de première instance I. Rien pourtant ne permettait jusqu’-là de penser qu’avant cette échéance, la cour pourrait réexaminer la demande de mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo, comme l’a demandé la chambre d’appel de la CPI. Mais les choses vont plus vite que prévu. Le  juge Cuno Tarfusser et ses assesseurs viennent de recevoir instruction du Président de cette haute chambre leur ordonnant de siéger bien avant la fin des vacances judiciaires.

     Précisément  le 23 août 2017.Ce qui signifie que lorsque la chambre de première instance I ouvrira ses portes le 28 août suivant, la décision relative à la demande de mise en liberté provisoire introduite par Laurent Gbagbo, et rejetée onze fois, sera déjà connue. Plus clairement, les ivoiriens sauront le 23 août 2017 si, oui ou non, le Président illégalement détenu à la CPI, depuis 2011, devra continuer de souffrir des erreurs de la chambre présidée par Cuno Tarfusser. Il faut se souvenir qu’en dénonçant les  erreurs  commise par cette chambre, les juges en appel avaient ordonné le réexamen de la demande du Président Gbagbo en précisant qu’il s’agissait de savoir  si M. Gbagbo devrait continuer à être détenu ou devrait être libéré avec ou sans condition.

    Pour que Laurent Gbagbo soit maintenu en détention, il faudrait que le procureur et les juges apportent de nouveaux arguments convaincants. Ce qui paraît peu probable dans la mesure où, depuis bientôt six ans, cette cour peine à convaincre sur les raisons d’une détention aussi prolongée pour un homme dont les chefs d’accusation avaient pourtant été déjà bien écrits par la communauté internationale avant même que ne se déclenche le conflit qui l’a conduit à la CPI. Le défilé éhonté des témoins de l’accusation qui déposent finalement à décharge a dû mettre la CPI dans un tel embarras qu’il fallait le courage de la chambre d’appel présidée par Piotr Hofmanski pour décider d’annuler la décision en question et d’ordonner à la chambre de première instance I de mener un nouvel examen.

    Autrement dit, prendre une autre décision pour réparer les erreurs dont Laurent Gbagbo n’a été jusque là que la seule victime. C’est à juste titre que le FPI ou il a créé considère que ce renvoi contient les données qui fondent l’espoir d’un prochain retour  du président Laurent Gbagbo parmi les ivoiriens. Sous le prétexte fallacieux qu’il pourrait s’enfuir vers un territoire hors de la compétence de la CPI, la première chambre a fini par s’exposer à l’injonction de la chambre supérieure, alors qu’à  plusieurs occasions, on la sentait trop près du but.

    Au lieu de cela, elle a préféré offrir au monde  entier le spectacle d’un cirque qui aura néanmoins eu le mérite de montrer le visage de la haine gratuite contre un homme qui lutte uniquement pour mettre sa générosité au service de son peuple. Il  faut maintenant espérer que les juges de cette chambre ont suffisamment appris de l’annulation de leur décision par la chambre d’appel et en tireront les meilleurs implications.

Source : La voie originale N*220 du mardi 25 juillet 2017 

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