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LE COMBATTANT
18 mai 2017

DISCOURS INTÉGRAL DU PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO À SAKASSOU

Madame Christine Konan, Haute Autorité du développement

Monsieur le Ministre Paul Akoto Yao, cher ami, cher frère

Monsieur le Préfet de la Région de la Vallée du Bandama, Préfet du Département de Bouaké

Monsieur le Préfet du département de Sakassou

Messieurs les membres du corps préfectoral

Monsieur le Représentant du Président du Conseil général de Sakassou

Monsieur le Maire Mesdames et Messieurs les Elus

Mesdames et Messieurs les Directeurs généraux

Directeurs centraux et Chefs de service

Monsieur le Général de corps d’armée

Chef d’Etat-major des armées

Monsieur le Général de corps d’armée

Commandant Supérieur de la Gendarmerie

Mesdames et Messieurs les Officiers, Sous-officiers et militaires du rang

Honorables Chefs traditionnels avec qui nous venons d’avoir un entretien à la Cour royale

Distingués Chefs religieux

Chers frères, chères sœurs de Sakassou

Mesdames et messieurs

Il ya longtemps que je devais faire cette visite d’Etat à Sakassou mais les projets se chevauchent ; le temps manque. J’ai profité de ce moment pour venir vous saluer ; pour venir vous voir.

Permettez-moi, avant de commencer mon propos, de saluer quelques amis que j’ai ici. En particulier Paul Akoto Yao à qui je confierai bientôt une mission d’analyses et de propositions pour l’enseignement, pour l’éducation nationale. Paul Akoto Yao mérite d’être salué, il a été le premier agrégé en Côte d’Ivoire ; il a été Directeur général de l’Enseignement ; il a été ministre ; il a construit l’essentiel de la pyramide de l’éducation nationale ; il a été ambassadeur. Paul Akoto Yao n’a pas hésité parce que c’est chez lui et parce que c’est son ami, il n’a pas hésité à faire le voyage pour venir m’accueillir. Merci Pablo, merci d’être là.

Je voudrais saluer Honoré Guié. Je ne vais pas saluer tout le monde, parce que si je veux saluer ceux que je connais ici on va passer de discours en salutation. Je voudrais saluer aussi Honoré Guié qui a organisé de façon brillante les élections de 2000. A tel point qu’on l’a soupçonné de m’avoir fait élire. Après pour des raisons que je n’évoquerai pas ici, il n’a pas été président de la Cei (ndlr : Commission électorale indépendante), mais l’Onu l’avait remarqué et l’Onu l’avait invité d’aller organiser les élections en république démocratique du Congo. Il a servi en RDC et ainsi il a exporté l’expertise ivoirienne sur le sol africain ailleurs qu’en Afrique occidentale. Au moment où nous cherchions un Président du conseil d’administration pour la Rti, nous cherchions quelqu’un de calme, de mesuré, de juste et tout naturellement le ministre de la communication Sy Savané est venu me trouver, trouver le Premier ministre nous a dit je vous propose Honoré Guié. Instantanément, tout le monde a accepté. Merci Honoré Guié d’avoir fait l’unanimité en ce moment-là et d’avoir exporté l’expertise ivoirienne en terre africaine.

Je ne salue pas Christine Konan parce qu’elle encore en fonction auprès de moi. On travaille ensemble mais c’est une femme que, en pays bété, on n’appellerait « woudy wron » c’est-à-dire « femme-garçon » ou « garçon- femme ». Mot à mot c’est « garçon-femme » mais en français, on dit « femme-garçon ». Depuis que je la connais, depuis 1988, elle se bat pour les idées qu’elle a. Je ne dis pas qu’elle a toujours raison. Je ne dis pas que je suis toujours son conseil mais elle se bat pour ce qu’elle être vrai, pour ce qu’elle croit être juste. Quand j’ai fait le tour de la Côte d’Ivoire ; des zones Cno (ndlr : Centre-nord-ouest). Et que j’ai vu les dégâts de la crise, j’ai décidé de créer les Hautes autorités, on pas pour faire des miracles ; parce qu’on ne fait pas de miracles, au moins pour alléger les souffrances des populations de ces zones-là et faire en sorte qu’au moment où la paix sera totale, ces populations aient un niveau acceptable de développement qui soit proche des populations des zones où la crise n’a pas laissé de ravages. Pour le centre et le sud, j’ai pensé à Christine Konan et on l’a nommé. Le peuple du centre, de la vallée du Bandama, c’est-à-dire Dabakala, Katiola, Bouaké, Sakassou, Botro, Béoumi, Niakara, tout ce peuple-là, Christine compte sur toi et, chez moi on dit quand tu n’as pas l’argent à donner à ta belle-mère, au moins quand elle vient vers toi tu la mets au dos ; parce qu’elle comprend que tu n’as rien à lui donné ; mais au moins tu lui donnes de la considération et tu l’empêches de se fatiguer en marchant ; même si tu ne peux pas résoudre tous les problèmes parce que les problèmes sont nombreux, ils sont immenses, au moins qu’ils voient dans quelle direction le Président de la République veut aller. Au moins qu’ils sachent çà donc je compte sur toi pour cette région-là.

Madame la porte-parole, je suis heureux que ce soit une femme qui ait porté la parole des populations parce que généralement quand je passe ce sont les hommes et là où il ya une femme qui prend la parole, je suis toujours heureux parce que je me dis que bon, la Côte d’Ivoire n’est pas encore totalement misogyne mais à Sakassou çà ne m’étonne pas compte tenu du rôle que les femmes ont joué dans l’histoire. Il suffit d’évoquer Abla Pokou et on comprend. Donc ici ce n’est pas étonnant que les femmes n’aient pas peur de prendre leurs responsabilités et ce n’est pas étonnant que les hommes eux-mêmes confient les responsabilités aux femmes.

Chère amie, vous avez parlé, vous m’avez salué, c’est bien, mais ce qui est le plus important pour un Chef d’Etat en visite dans un département ce sont les choses qu’ont lui demande de faire. Vous avez parlé en premier de la levée des barrages. Je vous dis que les barrages vont être levés, ils vont être levés. C’est pour que tous les barrages, quels qu’ils soient levés que je vous appelle aux élections le 31 octobre. Après le 31 octobre, c’est-à-dire dans un mois, mais vous ne verrez plus aucun barrage parce que toutes les dispositions auront été prises pour que la Côte d’Ivoire retrouve son visage. Vous savez, les élections ce n’est pas un miracle. Mais un homme, même quand tu as faim, ça se passe à l’intérieur de toi, mais le visage que tu présentes à ceux qui viennent chez toi peut être triste, peut leur dire que tu as faim, tu peux être sur le point de pleurer ou bien tu montrer un visage digne et propre. Tu peux dire, j’ai faim, mais au moins je suis digne et je suis propre. C’est ce que les élections vont nous donner. Quand on aura eu les élections, il n’y aura plus trente-six sources de pouvoir, il y aura une seule source de pouvoir, ce sera le Président élu. Il y aura une seule source de légitimité reconfirmée ou redonnée, ce sera le président élu. A partir de ce moment-là, il donnera des ordres et tous les barrages, qui sont illégaux, vont disparaître.

La Côte d’Ivoire a les moyens pour faire disparaître tous les barrages et tous les barrages disparaîtront. Chers frères, les élections que nous allons faire le 31 octobre ne sont pas seulement des élections comme ça, c’est pour mettre fin à un certain nombre de choses non désirables et pour ouvrir la porte à un certain nombre de choses désirables pour la Côte d’Ivoire. Je vous invite, populations de Sakassou, à aller aux élections ; je vous invite à y aller et à voter pour mettre fin à un certain nombre de choses non désirables et pour ouvrir la porte à des choses désirables. Chère sœur, chère amie, donc voilà ce que je veux dire sur ce point-là. Je serai démagogique de vous dire : demain, les barrages sont levés, je vous dis allons aux élections le 31 octobre, après ça, habitants de Sakassou, de Béoumi, de Bouaké, de Niakara, de Katiola, vous ne verrez plus de barrages. C’est la seule réponse responsable que je puis vous donner et c’est celle-là que je vous donne. Je vous tiens le langage que je vous ai toujours tenu : on ne peut pas gouverner un peuple et lui tenir un langage mensonger ; on ne peut pas gouverner un peuple et lui tenir un langage flatteur ; donc sur ce point, vous avez raison de réclamer la levée des barrages mais ils seront levés une fois les résultats des élections connus.

Vous avez demandé l’augmentation du fonds de la micro finance des femmes, Madame, je vous regarde droit dans les yeux, je vous dis ce sera fait la semaine prochaine. Mais, il ya mieux. Quand j’ai reçu les femmes à Treichville, je leur ai dit que nous allions créer une banque pour l’emploi. La banque est déjà identifiée, elle existe. Ce qui nous reste, ce sera de mettre dans chaque département une succursale de cette banque-là. Pour les femmes, pour les jeunes et pour nos doyens qui sont à la retraite et qui ont envie de faire de petites choses. Les femmes particulièrement, elles tiennent aujourd’hui nos ménages ; les femmes, elles remboursent, elles remboursent bien. En tout cas, elles remboursent mieux que les hommes parce que sur les chapitres des dépenses, on n’a pas toujours les mêmes dépenses ; donc la banque pour l’emploi va prêter aux femmes, va faire des microcrédits aux femmes.

Ensuite, il y a les jeunes ; la Banque pour l’emploi va faire des prêts aux jeunes qui veulent s’installer. Et j’ai constaté que nos doyens, ceux qui vont à la retraite ont des problèmes ; ils sont assis à la maison ; quand ils ont encore une maison ; quelquefois c’est difficile pour eux, ils ont leurs épouse et ils ont les enfants ; le matin, ils se lèvent et ils ne vont pas au travail. Les enfants se posent des questions, ils tournent en rond à la maison, (les doyens) finissent pas avoir l’hypertension. Tu es à la maison tu fais rien, tu tournes, tu tournes, si ta femme est courageuse, elle vend un peu de gnamakou (ndlr : jus de gingembre) ou bien elle fait un peu d’alloco (ndlr : banane frite en tranches), elle vend un peu d’attiéké (ndlr : couscous de manioc), mais toi tu es là, tu n’as rien à faire ; donc cette banque pour l’emploi va leur prêter aussi pour qu’ils ouvrent de petits emplois pour s’occuper. Donc voilà, chère madame, la semaine prochaine, vous aurez une augmentation du fonds pour votre microfinance de Sakassou et je vous dis, le jour où je vous donnais, je vous disais que c’était pour essayer, c’était pour voir si ça marchait pour qu’on étende la formule à tous les départements de Côte d’Ivoire. Je vais vous donner ce que je vous ai promis là, je vais vous donner ce que vous avez demandé mais ça me pousse à penser qu’il faudra qu’on étudie avec le ministre des finances à étendre cette expérience à tous les départements de Côte d’Ivoire pour que les femmes puissent s’en sortir.

Madame, chère amie vous avez demandé un camion de dix tonnes. Tout à l’heure, j’ai demandé à mes collaborateurs qui m’ont dit la semaine prochaine vous allez avoir votre camion de dix tonnes. Donc la semaine prochaine vous allez avoir votre camion de dix tonnes. Le bitumage Tiébissou-Sakassou, il faudrait même continuer à Béoumi ; ce bitumage-là est logique et je me souviens encore (cette route-là n’a pas de chance !) parce qu’en 2000, nous étions à Bomizambo pour l’enterrement du Président Coffie Gadeau et puis on causait, je me suis retrouvé à côté de notre doyen, ancien Directeur des Impôts, Amani Goli,on était côte à côte, on causait et puis on parlait de cette route-là. J’ai dit à Amani Goli, grand frère, si je suis Président je vais faire ta route. Il a dit : « Toi quitte-là, Houphouët nous a blagués, Houhpouët m’a toujours dit qu’il va faire ma route, il ne l’a pas fait, jusqu’à il est parti, Bédié m’a dit qu’il allait faire, il n’a pas pu et puis toi tu viens ». J’ai dit, grand frère, je vais faire la route. Il dit je te crois pas, le jour tu vas faire, je vais devenir paquet de sucre. La guerre est venue. La route-là n’a pas de chance ou bien c’est vous qui n’avez pas de chance. La route, on a envoyé le Bnetd l’étudier, le Bnetd l’a étudiée et a fait une projection, il a dit ce que ça allait coûter. On dit on va lancer un appel d’offres aux entreprises, la guerre arrive. C’est vous qui n’avez pas de chance, on dirait.

Cette route est économiquement viable aprce que pour trente-cinq kilomètres de Tiébissou à Sakassou, vous faîtes deux cents kilomètres en allant jusqu’à Bouaké pour faire une grande virée. Ce n’est pas économiquement supportable. Et quand on s’entête pour l’emprunter, moi avant d’être Président, je me suis entêté pour l’emprunter mais j’ai usé deux pneus, il ya deux pneus qui ont éclaté sur le route parce que les cailloux sont devenus tranchants. Donc chers amis, oui cette route doit être faite et elle sera faite. Cette fois-ci, priez pour ne pas être malchanceux. Chers amis de Sakassou, j’ai répondu aux doléances que vous m’avez faites mais je suis venu vous apporter la paix. C’est la bonne nouvelle que je vous apporte. Aujourd’hui, la guerre est finie ; aujourd’hui, nous pouvons faire les élections. Il y en a qui disent oui ce n’est pas encore tout à fait prêt parce qu’il ya encore des hommes en armes ici et là. Si on veut attendre, on ne fera jamais les élections. On a obtenu la paix. Il nous faut maintenant partir aux élections pour parachever la paix. Il nous faut aller aux élections pour achever et donner totalement à la Côte d’Ivoire les instruments de paix. Vous voyez Sakassou, Sakassou présente le visage de la Côte d’Ivoire. Sakassou est exactement à l’image de la Côte d’Ivoire. Des choses graves s’y passent, on ne le sait pas parce qu’on est dans un période trouble.

On arrive aujourd’hui à Sakassou, mais ce n’est pas le Sakassou que je connaissais moi. Or, ici, je connais beaucoup de personnes. Donc de temps en temps, je passais par là. Sakassou vit mais Sakassou vit mal. Or, le rôle de la politique, c’est ne pas faire vivre le peuple et les hommes et les femmes n’importe comment ; c’est de chercher à, les faire vivre bien. Il faut que Sakassou vive bien. Il n’y a que la paix, la paix totale, la paix intégrale qui peut faire vivre bien Sakassou. Cette paix intégrale signifie la réhabilitation de la cour royale. Cette paix intégrale signifie la construction de la route Sakassou-Tiébissou-Béoumi.

Cette paix intégrale signifie la mise au travail des enfants, des femmes, des jeunes et des adultes. Les riziculteurs m’ont offert des tonnes de riz mais je veux que les riziculteurs envahissent le marché africain avec le riz. C’est ce que je veux que les ivoiriens comprennent, que les Ivoiriens de cette région comprennent. C’est que, oui, on peut s’enrichir avec le café, on peut s’enrichir avec le cacao, on peut s’enrichir avec l’hévéa, on peut s’enrichir avec le palmier à huile mais attention si toutes nos terres sont occupées par le cacao, le café, l’hévéa et le palmier à huile ; nous allons avoir l’argent que ces produits nous apportent et mourir de faim. Ou bien prendre cet argent pour retourner et acheter du riz. Je ne supporte pas que la Côte d’Ivoire puisse importer du riz alors que nous avons les capacités pour faire du riz, nous avons la terre pour faire du riz, nous avons l’eau pour faire du riz ; nous avons les hommes et les femmes pour faire du riz.

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Je souhaite que nous devenions un grand grenier du riz pour l’ensemble de l’Afrique. Et vous, au centre, prenez la tête de ce combat ; prenez la tête de ce combat. Récemment, j’ai créé l’Office national du développement du riz et j’ai nommé Tiacoh à la tête de cet Office, il est là. Mais Tiacoh, la seule chose dont il peut parler du matin au soir sans boire, c’est du riz. Quand il s’agit du riz, Tiacoh est intarissable mais que Tiacoh vous communique son amour pour la culture du riz. Parce que, chers frères, chères sœurs, là où on s’en va, les temps qui arrivent, celui qui ne produit pas pour se nourrir connaîtra de grandes difficultés ? Nous avons connu une crise du riz avec des mouvements parce que le monde n’avait plus assez de riz. J’ai été obligé d’envoyer un conseiller parcourir les pays d’Asie, l’Inde, la Thaïlande, le Japon pour racler là-bas le riz et le payer au prix fort pour venir le vendre à un prix moindre même si l’Etat perd, il faut que les Ivoiriens mangent. Je ne veux plus que cela se répète parce que nous avons les potentialités, les capacités. Et je vais vous dire que celui qui fait le riz, il peut être aussi riche que celui qui fait le cacao. C’est ça que je vous apprendre comme modèle. Celui fait le riz, celui qui fait l’igname, celui qui fait le manioc, celui qui fait l’aubergine, celui qui fait la tomate, il peut être aussi riche que celui qui fait le cacao, que celui qui fait le café. Il faut que dans les dix ans à venir, il faut que nous ayons nos bébés Aka en riz, que nous ayons nos Sansan Kouao en riz, que nous ayons de grands planteurs en riz qui font la loi sur le marché de l’Afrique de l’Ouest.

Chers jeunes gens, aucun Ivoirien ne doit être au chômage, il, ya tellement à faire. Celui qui est au chômage, c’est qu’il n’a pas envie de travailler. Je vous ai cité le cas de Bebeto. J’arrive chez moi, dans mon propre village, dans ma cour, je paie des gens pour garder ma maison. Le seul parmi eux qui a planté des tomates et de l’aubergine et qui les vend tous les matins sur le marché de Mama que Akoto Paul connaît bien, c’est Bébéto, c’est-à-dire un Burkinabè. Les Bétés-là sont là ils le regardent, ils causent avec lui et chaque matin, ils s’en vont emmener leur petit argent chez la femme de Bebeto pour acheter chez elle son aubergine, pour acheter son piment. Un jour, je suis venu, je leur ai demandé mais vous, et vous, qu’est-ce que vous faîtes là, ils m’ont dit : » ah Tonton, il faut nous donner l’argent on va acheter de l’aubergine ». Mais l’aubergine-là, il suffit de verser les grains par terre et ça pousse. Mais tu veux que, le tonton te donne d’abord l’argent pour aller enrichir Madame Bebeto. Il faut que les Ivoiriens apprennent à travailler ; il faut que les Ivoiriens comprennent que partout où l’herbe pousse, c’est que la nourriture peut pousser. Ça c’est la devise des Israéliens : « Partout où l’herbe pousse, c’est que la nourriture peut pousser.

Chers amis, la guerre est finie. Le 31 octobre, nous allons sceller définitivement la paix. Mais la paix ne sera pas totale en Côte d’Ivoire si nous-mêmes nous ne nous mettons pas au travail. Nous savons cultiver le cacao maintenant, nous savons cultiver le café, nous savons faire l’hévéa, nous savons faire le palmier à huile ; nous savons faire tout ça, maintenant faisons le pari des cultures vivrières. Quand les femmes, les filles de Sakassou me demandent un camion de dix tonnes pour transporter les produites vivriers mais je donne tout de suite, parce que c’est le chemin,



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