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LE COMBATTANT
4 mai 2017

RPCI PRESENTE LE TABLEAU SOMBRE DE LA GESTION DU TECHNOCRATE DU FMI IMPOSE A LA COTE D'IVOIRE SOUS DES BOMBES

RASSEMBLEMENT DU PEUPLE DE COTE D’IVOIRE (RPCI)

DECLARATION DU BUREAU POLTIQUE RELATIVE A LA SITUATION SOCIOPOLITIQUE EN COTE D’IVOIRE      

 

30 Avril 1990-30 Avril 2017 : cela fait exactement 27 ans que,  grâce aux  luttes politiques acharnées et légitimes du peuple de COTE D’IVOIRE avec, à sa tête, les forces démocratiques et républicaines, le multipartisme a été formellement rétabli dans notre pays.

 En ce jour  anniversaire de  la commémoration de cette  étape importante et cruciale de la vie politique de  notre Pays,  le Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), tient  à faire la présente déclaration sur la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays et qui s’apparente à une quasi-faillite de tous les leviers de la Nation depuis l’accession de M. Alassane Ouattara au pouvoir.

 Qu’on en juge :

I-                  Au  plan politique

Il est utile de rappeler que depuis l’adoption de la constitution du 1er Août 2000,  la pratique et la culture d’acquis démocratiques majeurs obtenus étaient désormais ancrées dans nos mœurs, notamment la  Commission Electorale  Indépendante(CEI) et un code électoral consensuel.

Le RPCI constate  avec amertume que depuis l’accession de M. Alassane Ouattara au pouvoir, de nombreux faits illustrent,  de manière éloquente,  le recul du pays à divers égards,  notamment le démantèlement systématique des acquis démocratiques chèrement arrachés de haute lutte.

Ce recul démocratique se manifeste par la caporalisation de toutes les institutions de la République,  en l’occurrence :

 

1)     la constitution  et le code électoral  du 1er Aout 2000

Depuis 2000, leur  adoption par referendum a codifié l’usage du bulletin unique pour tous les scrutins en Côte d’Ivoire.

Mais conscient d’une défaite certaine au referendum de 2016, le Gouvernement Ouattara, pour frauder,  ordonne à la CEI  l’usage de deux bulletins de vote : celui du NON et celui du OUI.

2)     la Commission Electorale Indépendante (CEI) 

 Cette institution, un des acquis essentiels de notre jeune démocratie, en acceptant l’usage de deux bulletins lors du référendum constitutionnel  de Novembre  2016,  s’est totalement décrédibilisée vis-à-vis de l’opinion nationale et internationale.

C’est d’ailleurs  à juste titre que le 18 novembre 2016,  la Cour Africaine des Droits de l’homme et des Peuples a vivement condamné l’immixtion de l’exécutif ivoirien dans la gestion de la Commission électorale et  ordonné à la Côte d’Ivoire, la  modification de la loi organique relative à l’institution.

3)     le Conseil Constitutionnel 

 Le Conseil Constitutionnel  ivoirien, depuis la démission forcée  du Professeur Francis Vangah Wodié, est devenu, à l’instar de la CEI,  une autre institution à la solde du régime. Pour preuve, pour permettre à Mr Alassane Ouattara d’avoir une majorité factice à l’Assemblée Nationale, le Conseil Constitutionnel  a annulé des candidatures ou invalidé des résultats aux élections législatives d’octobre 2016.

4)     la caporalisation de l’administration publique

Lors du referendum et  des législatives 2016, les Directeurs centraux et les Présidents de Conseil d’Administration (PCA) ont  été obligés de faire campagne  pour le régime au pouvoir,  ou sommés, par appels directs du  Président Ouattara lui-même ou par personnes interposées, de retirer leur candidature, au risque d’être limogés.

 

5)     Les partis politiques de l’opposition, les universités et les districts

Tant dans  leur libre expression que dans leur fonctionnement, les Partis ou organisations politiques légalement constitués sont bâillonnés par le régime Ouattara. En témoigne son ingérence  dans le fonctionnement du MFA, du  PIT et du FPI dont les dirigeants comme les Professeurs Assoua Adou, Hubert Oulai etc., croupissent toujours en prison,  sans jugement.

 Par ailleurs, dans les universités, naguère, les doyens des facultés étaient élus par leurs pairs. Mais depuis l’arrivée de M. Ouattara au pouvoir, tous les doyens sont systématiquement nommés. Il en est de même pour les Gouverneurs de Districts, nommés au-dessus des Présidents de Conseils Régionaux et des Maires élus, eux, au suffrage direct.

 

6)     Les libertés d’opinion et les entreprises de presse

Elles sont tout simplement bafouées: les menaces d’arrestations récentes de journalistes d’organes de la presse indépendante en témoignent. 

Quant aux medias de service public, ils sont si caporalisés  au service du régime que les manifestations de l’opposition, rarement couvertes, font l’objet de censures systématiques.

Pire,   le Conseil National de la Presse (CNP) a été  érigé en organe de censure contre la presse écrite  libre.

En outre, dans le cadre  de la libéralisation des medias audio-visuels en Côte d’Ivoire, les autorisations de marchés ont été octroyées, sans appels d’offres réels, à des entreprises qui appartiennent aux suppôts du régime.

 

II-                Au plan économique

On assiste à la mise  en coupe réglée de l’économie nationale par le bradage des entreprises d’Etat au bénéfice et au service d’un clan familial. Les sociétés d’Etat comme PETROCI, la SIR, les ports Autonomes, la CIDT en font les frais au profit de Puma énergie,  Web Fontaine port autorité. La filière café-cacao, objet de spéculations peu orthodoxes au détriment des producteurs et exportateurs, et la filière bancaire à travers le cas patent de la SIB, n’en sont pas moins épargnées.

 Dans ce même registre la société SNEDAI, qui  bénéficie aujourd’hui de tous les marchés publics sans appels d’offres réels, y compris dans les secteurs régaliens et stratégiques,  se taille la part du lion.

En somme, le népotisme et le clientélisme sont érigés, de façon inédite, en méthode de gouvernement.

Quant à la dette de la Côte d’Ivoire, elle   a aujourd’hui atteint un niveau vertigineux. Pendant ce temps, l’inflation galopante amenuise dangereusement le  pouvoir d’achat des Ivoiriens  et ne fait qu’exacerber la paupérisation généralisée de la population ivoirienne tout aussi victime de la corruption sauvage et éhontée qui gangrène tous les secteurs d’activités.

Selon un rapport de la Banque Mondial paru le 11 Novembre 2014 dans  le journal français 20 Mn,  « La Côte d’Ivoire est confrontée à des taux de pauvreté inquiétants, surtout par rapport au potentiel (économique) énorme dont dispose le pays, a regretté Monsieur  Ousmane Diagana, le chef des opérations de la Banque Mondiale (BM) en Côte d’Ivoire. Près d’un Ivoirien sur deux est considéré comme « pauvre »; il y a des vrais exclus qui aujourd’hui sont identifiables  dans le pays»

 

III-            Au plan social

Les grands secteurs tels que l’éducation nationale et la santé sont dans un état de léthargie et de  souffrance très avancé.

  1. L’école et la santé

Jadis, l’école ivoirienne était caractérisée par l’émulation et le mérite qui faisaient d’elle, une référence et un modèle. Elle formait des ressources humaines de qualité.

Marquée aujourd’hui par la démotivation, la formation au rabais, la corruption et la fraude, l’éducation nationale est le  secteur où les valeurs sont inversées : fonction enseignante bafouée et dévalorisée, mérite aux calendes grecques,   taux d’admission erronés, faux diplômes, résultats  des  concours publics connus à l’avance etc.

En ce qui concerne la santé, les hôpitaux et centres de santé sont devenus de véritables mouroirs au point que les Ivoiriens les mieux nantis sont obligés d’aller se  soigner à l’étranger, notamment dans les pays maghrébins.

La soit disant « Assurance maladie universelle » est dans une impasse totale. Il en est de même pour le programme des logements sociaux qui a été un échec patent.

Selon le même rapport de la Banque Mondial ci-dessus cité,  « La Côte d’Ivoire, classée par l’ONU 171e en termes d’indice de développement humain en 2014 sur 187 pays en raisons de faiblesses médicales et éducatives structurelles, ne pourra toutefois satisfaire aux critères sociaux de émergence d’ici 2020 »

  1. Les questions de la réconciliation, l’unité nationale et  de la cohésion sociale sont en panne. Il ne peut en être autrement car avec de nombreux Ivoiriens encore en exil forcé, les procès interminables de prisonniers politiques, le gel continu  des avoirs de personnalités de l’ex-régime, les affrontements intercommunautaires parfois suscités, la négation de la démocratie au profit  de l’autoritarisme et la belligérance, les Ivoiriens ne peuvent que continuer à se regarder en chiens de faïence.

C’est d’ailleurs à juste titre que la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, dans son rapport final du 17  février 2017 sur la Cote d’Ivoire,  fait état d’une «  sécurité fragile,  des scrutins référendaire et législatif  caractérisés par  une faible participation globale des ivoiriens, d’abstention importante résultant en partie d’un désintérêt global des ivoiriens à l’égard de la vie politique, d’une réconciliation inachevée et de la  question foncière qui  demeure une véritable pomme de discorde pour les ivoiriens ».

En effet, Mr Alassane Ouattara feint de ne pas comprendre que tout processus de réconciliation est subséquent  à la culture et la pratique des valeurs démocratiques.

Les remous sociopolitiques que connait la Côte d’Ivoire,  loin donc d’être un épiphénomène, résultent d’une crise profonde,  politique, économique, sociale et culturelle due à la gestion cavalière et scabreuse du pays, à l’autoritarisme du régime et à la patrimonialisation du pouvoir par Monsieur Alassane Ouattara.

Ces remous   signent la faillite totale du pouvoir actuel en Côte d’Ivoire.

Nul doute donc que le régime au pouvoir est dans l’impasse et, si on n’y prend garde,  risque d’enliser la nation ivoirienne dans  une nième crise belligérante profonde aux conséquences imprévisibles et incalculables.

Cette situation interpelle nécessairement la prise de conscience et  l’engagement, dans un mouvement patriotique crédible  des forces vives de la nation, des démocrates et républicains et patriotes sincères  pour sauver la COTE D’IVOIRE, notre Patrie, notre Nation.

C’est pourquoi,  le Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), lance un appel solennel en  ce jour du 30 Avril 2017, date  symbolique commémorant  le retour  du multipartisme dans notre pays, pour la mise en place  d’un  mouvement de large rassemblement à même de constituer une  alternative crédible au régime de M. Alassane Ouattara.

Le Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire (RPCI) reste convaincu que le salut et la restauration de la  dignité de notre patrie passe aujourd’hui par la mise en place urgente d'un tel mouvement alternatif pour sauver la COTE D'IVOIRE du chaos qui s’annonce.

A cet effet, le RPCI est prêt à travailler et à collaborer  avec l'ensemble des progressistes  Ivoiriens sincères, de quelque obédience ou sensibilité politique que ce soit, ainsi qu’avec toutes les forces vives de la nation  et  tous les démocrates et républicains sincères.

                                                    VIVE LA REPUBLIQUE

                                                     VIVE LA CÔTE D’IVOIRE

                                                                                Fait à Abidjan, le 30 AVRIL 2017

                                                                                Professeur BAMBA MORIFERE

                                                                                 Président

 

                                                                                    

 

 

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