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LE COMBATTANT
20 février 2017

Le FPI Condamne fermement la violence exercée sur les planteurs qui ne font qu’exercer leur droit de grève reconnu par la loi

DÉCLARATION RELATIVE À LA GRÈVE DES PLANTEURS DE CAFÉ /CACAO DE CÔTE D'IVOIRE

Les faits 
A l'appel du Syndicat national agricole pour le Progrès en Côte d'Ivoire (SYNAP-CI) et de la Coordination nationale des Planteurs de Côte d'Ivoire (CNPCI), les planteurs de Côte d'Ivoire respectent un mot d'ordre de « grève illimitée », depuis le mercredi 15 février 2017. Cette grève fait suite aux difficultés suivantes observées par les planteurs :
• Blocage de la commercialisation intérieure du cacao depuis mi-novembre 2016 ;
• Inexistence du Fonds de Garantie censé soutenir les différentiels de prix ;
• Incohérences de la Directrice générale du Conseil Café/Cacao lors de son émission à la RTI, le 4 février 2017, relative au non respect des prix bords champs et le blocage des produits constaté dans les ports d'Abidjan et de San-Pedro ;
• Non respect des engagements pris par le conseil Café/Cacao au cours des négociations afin de mettre fin au blocage de la commercialisation interne du Cacao au plus tard le 30 janvier 2017.
• Absence d'audit sur le Programme de la Vente anticipée à la Moyenne (PVAM) des campagnes 2014-2015 et 2015-2016.

L'analyse

Le Front Populaire Ivoirien (FPI), parti proche du peuple ivoirien et plus précisément des planteurs :
• Constate que depuis la mi-novembre 2016, la commercialisation du cacao est bloquée et que le gouvernement peine à trouver des solutions viables, alors que le cacao est la sève nourricière de l'économie ivoirienne (la Côte d'Ivoire en est le 1er producteur mondial) ;
• Rappelle qu’à l’accession violente au pouvoir du RHDP en 2011, la totalité des structures étatiques de la filière comptait environ 600 employés. Après la fusion pour passer au Conseil Café/Cacao, l'effectif a été réduit de 400 employés pour arriver à environ 200 employés. Malheureusement, cet effectif a pris «l'ascenseur ethnique » pour se retrouver à environ 2000 employés, rendant ainsi l'administration de la filière extrêmement budgétivore ; 
 • Note que depuis 2012, le gouvernement a mis en place un système de semi-stabilisation qui privilégie la Vente anticipée à la moyenne ;

• Relève que dans ce système de vente par anticipation, un fonds de soutien censé soutenir les différentiels de prix, et constitué par la parafiscalité, est logé à la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest) ; 
• Constate qu'aucune organisation de planteurs n'est signataire sur ce compte, seul des membres du gouvernement y sont signataires ; 
• S'étonne que la baisse du cours mondial du cacao crée un différentiel de 400 FCFA / kg alors que les ventes sont censées être effectuées à terme ; 
 • Rappelle que la Côte d'Ivoire avait déjà connu, en 2003, un différentiel de prix de l’ordre de 600 FCFA/kg du fait de la baisse des cours mondiaux ; les ventes n'étaient pas à terme, mais le gouvernement du Président Laurent Gbagbo a su actionner le Fonds de soutien pour soutenir le différentiel de prix, évitant ainsi le blocage de la commercialisation du cacao ;
• S'étonne que le gouvernement actuel n'ait pas pu trouver les mêmes solutions depuis la mi-novembre 2016 ;
• Observe avec surprise et indignation la répression violente et sauvage de la manifestation pacifique des planteurs, le jeudi 16 février 2017 au Plateau.

Notre Position

le FPI, solidaire des planteurs : 
• Félicite et encourage l'ensemble des planteurs de Côte d'Ivoire en lutte pour l'amélioration des conditions d'achat de leurs produits (cacao) ;
• Dénonce l'application floue du Programme de la Vente anticipée à la Moyenne (PVAM) ;
• S'inquiète de la non-fonctionnalité du Fonds de soutien qui en rajoute au flou du PVAM ;
• Exige un audit du Fonds de soutien qui est la propriété exclusive des planteurs de Côte d'Ivoire ; 
 • Condamne fermement la violence exercée sur les planteurs qui ne font qu’exercer leur droit de grève reconnu par la loi ;
• Demande instamment au gouvernement de trouver au plus vite la "solution " à cette situation de blocage préjudiciable aux planteurs de Côte d'Ivoire ; 
• Encourage tous les planteurs de Côte d'Ivoire à s’engager résolument dans la lutte pour l'obtention de la satisfaction entière de leurs justes revendications.

Fait à Abidjan, le 17 février2017
Pour le Front Populaire Ivoirien


Koné Boubakar

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