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LE COMBATTANT
7 janvier 2017

La lutte contre l’institutionnalisation de la dictature en cote d’ivoire,la tache essentielle pour tout patriote,progressistes.

EST-IL  FAUX  D’AFFIRMER  QUE  M. OUATTARA  AIME  LES  PASSAGES   EN FORCE ?

La  lutte  contre  l’institutionnalisation  de  la dictature  en  cote  d’ivoire  est devenue  depuis  quelque  mois, la tache  essentielle  pour tout  patriote, en  particulier  pour  les  militants  progressistes  de  ce  pays.

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Il est important  d’expliquer  à  l’opinion  nationale  et internationale, les  contradictions  internes  à  la société ivoirienne  depuis  l’avènement  du  multipartisme.

Le  multipartisme a mis  en relief ,la lutte entre partisans et adversaires de la pensée  plurielle  et  du  débat contradictoire. Cette  lutte  a  pris  des formes  diverses  en fonction  du  contexte  internationale  et selon  les  attitudes  de  la France  et  du système  des  Nations Unies à  l’égard  de  la situation  ivoirienne. L’avènement du  multipartisme  en  Avril 1990,a  permis de découvrir que la population de ce  pays, en  particulier l’élite  intellectuelle est déchirée en deux camps  dont  les  positions sont difficilement  conciliables.

En  effet, il  y a  d’un  coté,  le bloc  de  ceux  qui  sont  des  adeptes  du parti  unique  et sont  par  conséquent  hostiles, à  la  pensée  plurielle, au  débat contradictoire et  au multipartisme. Il  y a de l’autre ceux  qui  ont  fait  le  choix  de  la pensée   plurielle  du multipartisme  et  de  la  démocratie.

La  lutte  légale  entre les deux courants  de pensée  a  duré  de 1990  à  2000. Après  une transition  militaire de  dix (10) mois, une   constitution  et  un  code  électoral favorable au  multipartisme  et  à  la  pratique  de la  démocratie  ont  été  établis  par  la voie  du référendum.

La  constitution et  le code  électoral  du  1er  Aout  2000, avaient pris  en  compte les  principales revendications  des  forces démocratiques, dont  les principales  étaient  la création d’une  commission  indépendante  chargée  des  élections  et  l’institution d’un  bulletin unique  pour tous  les votes.

Non satisfaits  de  cette  évolution en  faveur de  la transparence  des  élections  et  de  l’approfondissement  de la  démocratie le bloc hostiles à la  pensée  plurielle et à la  démocratie  s’est constitués  en bloc rebelle  au  Burkina  Faso, avec  le soutien  officiel  de certaines  puissances  occidentales  au  service  d’intérêts  obscurs.

Ainsi, le  19 septembre 2002, des  déserteurs  de l’armée  Nationale aidés  de  mercenaires  étrangers, venus du  pays  de  Blaise  Compaoré , ont  attaqué  la  cote  d’ivoire  pour renverser le pouvoir en  place. Mais le  coup  d’Etat qu’ils  ont  tenté  s’est  soldé  par un  échec  ,malgré  les nombreuses  exécutions  sommaires  opérées.

N’étant   pas  parvenue à remplacé  le  président  Laurent Gbagbo par  M. Alassane  Ouattara, la France  laisse tomber  son  masque  et  s’ingère  directement   dans  la crise  en  cote  d’ivoire. Il  est apparu  ainsi, à  l’occasion de  cette crise ,que  la France  et  le système  des  Nations Unies, sont  toutes  les deux ,des  expressions  visibles  de  l’hypocrisie, de la  manipulation, des  contre-vérités  et de l’intoxication  en  cote d’ivoire.

De  manière  à peine voilée ,ils  ont  aidé  les rebelles  à occuper  la  moitié Centre ,Nord  et Ouest (CNO)   et  à  établir leur  capital  à  Bouaké  deuxième  ville  importante  du  pays. La  mauvaise  foi  des  rebelles  et  de  leurs  parrains aidant, les tentatives  de règlement pacifique  de  la  crise  Ivoirienne , ont  toutes  échouées, parce qu’elles  n’ont  pas  échappées  aux  manipulations de  l’Etat français  qui  ne  souhaitait  pas une  solution négociée.

Les  autorités  françaises ,qui  cherchaient  à  humilier absolument, le  président  Laurent  Gbagbo, ont  livré  de grandes  quantités  de  matériel  militaires  aux  rebelles, pour  soutenir l’agression contre le peuple  Ivoirien, après  avoir  refusé  l’application  des  accords de défense  conclus  en  Avril 1961.

Dans  ce  conflit ,la  presse  officielle  française  en  particulier, tentait  par  tous  les moyens, de  diaboliser  le  président  Laurent Gbagbo et de polir l’image de la rébellion qui  massacrait  les ivoiriens , violait, pillait  les  biens  publics, privés  et les ressources du sol et  du sous –sol.

Du 19  septembre  2002  au  11 Avril 2011  le  discours  des  autorités  françaises  relayé  par  leur  presse, a  toujours  été  un  chef-d’œuvre  de  déformation  de  la  réalité  du  contenu  du  conflit. Le  pouvoir  français  voulait  imposer  à  l’opinion internationale et même à l’opinion ivoirienne , l’interprétation  selon  laquelle  ce conflit  serait  une crise  identitaire  opposant des  populations Animistes et Chrétiennes  du  sud  du  pays  à des  populations   Musulmans du  Nord. Or, en réalité  certaines  populations  du  Nord  et des  étrangers  ont  été  manipulées et fanatisées, par des cadres  du  Nord qui sont  en conflit  idéologique  avec  les procédés  de conquête  démocratique et de  gestion démocratique  du pouvoir  d’Etat.

La  question  essentielle  qui  est  posée  depuis  l’avènement du  multipartisme est  celle  de savoir: par quel  procédé  doit-on  accéder  au pouvoir  en  cote  d’ivoire  et  de  quelle  manière  ce  pouvoir  doit  être  exercé  par  les  gouvernants. En  d’autres termes  ,le  pouvoir  doit-il  continuer d’être  exercé par une minorité (comme  c’est  le cas  depuis 11 Avril  2011), ou alors , doit-t-il être  effectivement  transmis au  peuple, c’est-à-dire à la  majorité.

Sur  ces  questions, les  réponses  du  Front  Populaire  Ivoirien (FPI) et  celles du rassemblement  des  houphouetistes  actuellement  au  pouvoir  sont  divergentes.

A   la  question  de  savoir, par  quel  procédé  il faut  accéder  au  sommet  de  l’Etat ?

-          la  réponse  du  FPI  est  fournie  par le  moyen  dont il  est  arrivé  au  pouvoir  le 26 Octobre 2000.

-          la  réponse  des  Houphouetistes  qui  constituent  avec  d’autre  entités  le bloc  rebelle est  aussi  connue. Elle a  été donnée  le 11 Avril 2011  par la France  et  le  système  des  Nations Unies.

Aucune  confusion  n’est  possible, les  évènements  qui se  produisent  dans  le  domaine  politique  en  cote d’ivoire  depuis  Octobre  2000, sont  tous  des  manifestations  d’une lutte  pour  ou contre  la démocratie. En d’autres  termes, il  se  déroule  en  cote  d’ivoire, une  lutte  qui oppose ;  les  partisans de la démocratie, aux adeptes de l’autoritarisme. L’intervention de la France  dans  ce  conflit s’explique  par  le fait  que  la  lutte  pour la  démocratie  implique  nécessairement  une  lutte  de  libération  nationale  dirigée  contre  le  colonialisme sous toutes  ses formes.

Qu’est-ce  qui  nous permet d’affirmer sans  risque  de  nous tromper, que  M. Alassane  Ouattara  et  ses  alliés, sont en  cote d’ivoire, les  adeptes  des  procédés  anti-démocratiques de  conquête  du  pouvoir ?

Nous  nous  contenterons  de citer  des  faits  et laisser  au  lecteur le soin d’apprécier.

Neuf (09) faits corroborent  l’idée que  M. Alassane  Ouattara  et  ses partisans  affectionnent  les  procédés  anti-démocratiques (autoritaires) de conquête  du  pouvoir.

Après  l’élection  du  président  de  la république, d’Octobre  1990, il y a eu deux  évènements  majeurs :

-le président  Houphouët  Boigny  crée un  poste  de premier  ministre  où  il nomme  M. Alassane  Ouattara ;

-l’Assemblée  nationale  adopte   le ( 06)   six novembre  1990, une  révision  de  l’article  11 de  la  constitution  du  (03 )  trois  novembre  1960. Par cette  révision  constitutionnelle  qui  instaure  un  mode  de  succession  monarchique, le  président  de  l’Assemblée  Nationale  devient  automatiquement président  de  la  république en  cas de  vacance du  pouvoir exécutif. Ne  nous  préoccupons  pas  des  motivations profondes  de  cette  révision  constitutionnelle observons seulement  ce  qui  suit .

1)Le  07 décembre 1993, aux environs  de  13heures ,le  premier  Ministre  annonce  la mort  du  président de  la république , mais résiste  à l’application  de l’article 11 de  la constitution. Il souhaitait  la mise à l’écart de la constitution  et  l’application d’arrangement  politiques sans  bases  légales.

La  légalité  républicaine  a  été  respectée  parce  que les autres « héritiers » politiques  d’Houphouët ont  été  solidaires  en vue  de  l’application  de la  constitution. Le respect  des  textes  a eu  également  le  soutien  du  Front  Populaire  Ivoirien.

2)la  première  tentative  de confiscation  du  pouvoir  par M. Alassane   Dramane Ouattara  a  crée des divergences  au  sein  de ceux qui  se  réclamaient  de  la  pensée  d’Houphouët et  il  est  parti en  exil. Aussi, de  son  lieu  d’exil ; M. Ouattara a t-il  menacé de frapper  le  pouvoir « moribond » d’Abidjan  pour  le faire tomber. Joignant  l’acte  à  la  parole , le  24 décembre  1999, des militaires  proches  de M. Alassane  Ouattara  renversent  le régime  de  M. Konan Bédié.

Toutefois, malgré  l’activisme  des  partisans    de  M. Ouattara au sein  de  la junte, la  gestion  du  pouvoir  issu   du  coup  d’Etat  lui échappe ,du fait  des  contradictions  internes au conseil  National de  Salut  du Peuple (CNSP). Le  parti  politique  de M. Ouattara, le  RDR reste  toutefois, majoritaire  dans  le  premier gouvernement  du CNSP. Mais, non  satisfaits  de  l’absence  de  leur leader au sommet de l’Etat, les  pro-Ouattara  entrent  en dissidence.

3) les  tentatives  de renversement du chef  de la junte, ont conduit  à  la rupture  entre  le  RDR et les militaires au pouvoir. Après plusieurs tentatives  dont  la plus célèbre  est le complot du cheval  blanc, le RDR a  été  exclu  du  gouvernement  et  certains  militaires  sont  partis  en  exil, surtout  au Burkina Faso.

4) A  la fin  de  la transition  militaire, une  élection  du  président  de  la  république est  organisée  en  Octobre  2000. M. Alassane Ouattara  n’a  pu  participé  à  la  compétition , la chambre  constitutionnelle de la cour Suprême ayant  jugé sa  nationalité « douteuse ». Mais, le  26  Octobre  2000, lorsque  sous  la pression  du  peuple  qui  était  dans  la  rue ,la junte à renoncé à  son  idée  de  confisquer  le  pouvoir ; M. Alassane  Ouattara  et les  cadres  de son  parti  ont  demandé  à  leurs  militants  d’aller ramasser  le pouvoir  qui  selon  eux  serait  dans la rue . Exécutant  cet ordre, des  militants fanatisés  ont  fait  une descente musclée ,comme  ils  savent  le faire  dans  les rues. Leurs  point  de convergence  était  la  RTI  à Cocody  et  en s’y rendant ,ils  agressaient  sur leur passage  ceux  qui refusaient  de  se joindre à  eux dans  leur  aventure.

Après  l’échec  de  cette  opération , avec  l’aide  de  la  presse française ,le  RDR  a fabriqué  de toutes  pièces  ce  qu’il a  baptisé  le « charnier » de  Yopougon. Ce  montage  était  le  premier acte  pour  jeter l’opprobre sur  le nouveau  régime  qui  était  entrain  de se mettre  en  place  ce  jour  même .

5)le 04 décembre 2000, prenant  prétexte  du  rejet  de  la candidature  de son  leader aux  élections législatives ,le  RDR  a  organisé, une  manifestation  insurrectionnelle  au  cours  de  laquelle ,ses militants  ont  tué des  agents  de la police  nationale  et  égorgé un fonctionnaire  civil  d’une  régie  financière.

6) les  08 janvier et 08 février 2001, des  partisans  de  M. Alassane  Ouattara  ont  effectué sans  succès  deux  tentatives de coup  d’Etat dont  l’une a eu  pour  symbole  « la    Mercedes  noire ».

7)le  05 Aout 2002, le  RDR  rentre  au  gouvernement  et beaucoup  de  citoyens  étaient  soulagés  croyant  que ce  parti  s’était  en fin  réconcilié  avec  la  légalité  républicaine. Mais, l’histoire a  donné  raison  aux  plus  sceptiques  qui  considèrent que le  RDR sous  M. Alassane Ouattara ne  peut jamais  se  réconcilier avec   les  valeurs de  la  démocratie.

En effet, moins de deux mois après son entrée au gouvernement le RDR a opéré une nouvelle tentative de coup d’Etat. Les éléments commis pour réaliser ce coup  sont  venus  du  Burkina Faso. Le  coup  de force a été organisé à partir du Burkina Faso avec  l’implication  effective de la majorité de ceux qui se réclament de « l’héritage politique  d’Houphouët ».

La  république  a  résisté ,le coup  d’Etat  a  été  un  échec  et  c’est en ce  moment  qu’intervient  la France pour  mettre  les  insurgés  en  confiance  ,avec  la  présence  de son  ministre  des  affaires  étrangères  Dominique  De Villepin  à  Bouaké. La  France  a  apporté  des  aides  de toutes  natures  aux  insurgés  en  vue  de  constituer  une  rébellion.

8)sous  la  protection  des forces  françaises  et  celle   de  l’ONU-CI ,la rébellion  a  occupé  de Septembre  2002  au  11 Avril  2011 ,une  partie  du territoire  National  dont  elle  a  exploité  les  ressources  diverses avec de  multiples  complicités  internes  et externes. Le  11 Avril  2011, la France  et  l’ONU  ont renversé le  président  Laurent  Gbagbo  pour  remettre le  pouvoir  aux  partis  membres  du  RHDP.

Le  constat  qui  peut  être   fait  est que depuis  1993, les  procédés  utilisés, pour  installer M .Alassane  Ouattara au  sommet  de l’Etat n’ont  jamais  été  conforme  aux  règles qui, dans  une  démocratie des  droits  de l’homme ,organisent  la  conquête  du  pouvoir.

9) parvenu  au  pouvoir le  11 Avril 2011  par  un  coup  d’Etat ,M. Alassane Ouattara  n’a  pas été, cinq ans après, capable  de  se faire élire  démocratiquement. En effet ,en  Octobre 2015, ce  qui  a  été  présenté comme  une  élection  présidentielle ,était  en réalité  une simple  mascarade. La  commission  électorale  indépendante (CEI) était  en réalité  déséquilibrée  et  soumise. Le  conseil constitutionnel  composé  de  militants  du  RDR  a  permis  à  M. Ouattara  de  compétir sur  la base  d’une éligibilité  dérivée, ce  qui  est  une haute  trahison  de  la part  de  ces hommes  qui  ont  violé  leurs serments  qui leur fait obligation  de remplir  leurs  fonctions « en  toute  impartialité  dans  le respect  de  la  constitution ».

Devant  le  déni  total  du  droit ,de  la part du régime Ouattara ,le peuple  de  cote  d’ivoire a refusé de  participer  à cette  élection  présidentielle ,dont  le  taux  de participation  a  été  de 10% .par conséquent, à l’issue de «  l’élection  présidentielle «  d’Octobre  2015,le  régime  Ouattara  n’est  pas devenu  plus légitime  qu’il  ne  l’était  le 11 Avril 2011. Mais, M. Ouattara  se  moque  bien  de  la légitimité  et continu  ses  passages  en  force, en  promulguant  une  constitution  dont  le taux  de  participation  est  de 5%.

Malgré  la  décision  de  la cour  Africaine  des droits de  l’homme  et  des  peuples   du  18 novembre 2016 qui  condamne  le  caractère  discriminatoire  et déséquilibré  de  la commission  électorale « indépendante » de  Côte d’Ivoire, M.Ouattara tient  ses  élections  législatives du 18 décembre 2016 en  prenant  soin  de choisir  lui-même  les  candidats. Peut-on affirmer  qu’il  a des  aptitudes  à  respecter  une  décision qui  n’émane  pas  de  sa  propre  volonté ? A l’évidence ,il est  en total  désaccord  avec  les  valeurs  démocratiques  nonobstant la  propagande  démagogique  faite  par  la  presse internationale et  celle  du  RHDP pour  polir  son  image.             

 

 Contribution  de Me  Kouassi  André

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