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LE COMBATTANT
31 octobre 2016

NE DÉFIE PAS LE PEUPLE QUI VEUT, CAR LE POUVOIR EST AU PEUPLE

            Il a voulu défier le peuple. Et pourtant, les voix les plus éminentes se sont élevées pour l’en dissuader. Mais il n’a pas voulu entendre raison et comme un taureau, le patron du RHDP a voulu foncer droit vers le mur, minimisant ainsi, les conséquences d’un tel risque. Le référendum qu’il a voulu, coûte que coûte organiser a été boycotté par le peuple souverain. Les populations invitées à l’adopter se sont exprimées et ont imposé au régime et à son capitaine, leur opinion. Laquelle opinion s’accorde étroitement avec l’esprit de vérité et de justice. En boycottant comme l’y ont invité les leaders du Front du Refus, le peuple posait là, un acte révolutionnaire. Une réalité à partir de laquelle il va falloir désormais construire un nouveau pouvoir populaire, une démocratie agissante et surtout, une souveraineté. Une nation qui, en plus d’être démocratique, donnera le pouvoir au peuple de décider de son avenir. Ce qui sous-tend aussi un principe d’égalité et d’équité dans la gestion de l’Etat. Certes, il y a urgence à repenser les institutions de l’Etat. Mais à vouloir mettre la charrue avant les bœufs, on finit par se casser le nez. Hier, l’élection présidentielle d’octobre n’y est pas parvenue, qui a livré son lot de traditionnelle manipulation des chiffres. Aujourd’hui, alors que tout le monde est témoin de ce qui s’est passé, la manipulation a commencé et tend à brandi un fort taux de participation de sorte à se demander s’il faut indéfiniment défier le peuple de Côte d’ivoire. Or, ne défie pas le peuple souverain qui veut. Sinon ce qui est donné de constater depuis hier n’aurait pas été le cas. Le peuple élégamment a démontré lors de ce referendum constitutionnel que le pouvoir lui appartient. C’est donc à ce vaillant peuple qu’il faut demander ce qui faut faire après ce cinglant désaveu. En effet, il n’est jamais mauvais de conclure un nouveau contrat social. Mais c’est la formule choisie pour donner naissance à ce nouveau contrat social qui pose problème. Autrement dit, dans toute nation, il faut une organisation de la société. Mais une société plus juste, qui garantit à la fois l’égalité des chances, la liberté de chacun et l’intérêt de tous. Ce qui implique l’idée d’une annulation du vote référendaire de ce 30 octobre pour un nouveau contrat social, vaste et ambitieux, d’autant que, en réalité, ce n’est pas seulement le marche du travail qui doit fonder la réforme constitutionnelle comme le prétend Alassane Ouattara. Ce qu’il s’agit de réformer, c’est la société  égalitaire. Il ne s’agit pas d’importer le modèle français dont il nous montre, à propos du travail des femmes et des jeunes. Le problème de la France n’est pas le problème de la Côte d’ivoire, même si la loi fondamentale de Côte d’ivoire est dit-on, calquée sur celle de la France. Un peuple ne peut et ne doit jamais être assimilé à un autre. Or, c’est ce qui parait émouvoir le régime ivoirien, mâture a démontré qu’il tient à son destin quelle que soit la volonté de celui qui gouverne circonstanciellement.

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   UN REGIME MINORITAIRE

         Une autre preuve que le régime actuel est minoritaire ! Hier, à Abidjan et dans la grande majorité des contrées du pays, la plupart des Ivoiriens ne se sont pas rendues dans les bureaux de vote. Ils étaient invités à voter pour la nouvelle constitution. L’opposition et des éminents juristes d’ici et d’ailleurs avaient dénoncé les conditions d’élaboration de cette constitution. Au lieu d’une assemblée constituante, la tâche a été confiée à un comité d’expert dont des liens plus ou moins étroit avec le pouvoir. Pire, l’opposition et les mêmes éminents juristes d’ici et d’ailleurs ont décrié la forme et le contenu du texte. Dans les villages et les villes, ce texte était le principal sujet de conversation des citoyens dès qu’il a été rendu public. Et le rejet était le sentiment le mieux partagé. Ce sentiment du refus s’est fait plus manifeste à travers meetings et marches. Hier, ce fut la confirmation. Les ivoiriens se sont rendus dans temples et les églises. D’autres dans les maquis ou dans des cérémonies de baptêmes et anniversaires. En revanche, c’était le dépeuplement dans les bureaux de vote. Au-delà des appréhensions. « Vraiment, nous sommes gouvernée par une minorité » a conclu un voisin du quartier qui revenait de faire le tour de quelques bureaux de vote. « Précise que nous sommes gouvernée par une minorité violente », a ajouté un autre. Et ces voisins de rappeler que cette minorité violente est partie du coup d’Etat de 1999 contre Henri Konan Bédié. Elle a continué avec la guerre postélectorale de 2010-2011. Mais, pour se donner un vernis de légitimité, elle va organiser divers scrutins : législatives en 2011, municipales et locales en 2012, présidentielles en octobres 2015. Tous ces scrutins ont tous été boycottés à appel de l’opposition se réclamant de Laurent Gbagbo. Mais le régime s’est toujours permis de proclamer des faux taux de participations et de faux résultats des urnes. Le désert électoral constaté au référendum d’hier est une confirmation que ce régime ne rencontre pas l’adhésion des populations. Mais on donnera encore des chiffres contraires à la réalité. C’est un régime vomi par le peuple mais qui s’impose à ce peuple par la force, la falsification et la manipulation. La RTI a d’ailleurs commencé hier cette manipulation. Au journal de 20h, ce média public aux ordres n’a montré que quelques bureaux de votes du nord, la seule zone du pays favorable au régime. Mais pas étonnant puisque tous les Ivoiriens savent que ce régime a un substrat tribal. Avec la bénédiction des occidentaux, ces grands affabulateurs autour du concept de démocratie qui imposent à nos peuples des dirigeants qu’ils n’ont pas voulus. 

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