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LE COMBATTANT
1 septembre 2016

Le procès du Président Laurent Gbagbo éclaire les manipulations françaises

 

Pas question, pour la France, de lâcher son emprise sur la Côte d’Ivoire, ancienne « colonie modèle » où elle conserve d’importants intérêts économiques et militaires. Le procès de l’ex-président Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale révèle l’implication et les manœuvres de Paris. Premier volet de notre enquête sur ces troubles relations.

Le procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, jugés à La Haye pour crimes contre l’humanité depuis janvier 2016, reprend ce mardi 30 août après plusieurs semaines d’interruption. Le procureur et la Cour pénale internationale (CPI) sont de plus en plus critiqués sur la conduite des audiences et les impasses béantes de l’enquête. Dernier exemple en date : l’audition du treizième témoin à charge n’a pas porté chance au procureur.

Lors de son audition, P.0321, de son numéro de matricule CPI, a contredit la thèse de l’accusation et révélé des éléments embarrassants sur l’action de la France en Côte d’Ivoire, comme l’avait fait avant lui Mohamed Sam Jichi, dit « Sam l’Africain » (lire notre précédent article). P.0321 partageait d’ailleurs avec ce dernier la particularité d’être un « insider », un témoin de l’intérieur : il était commandant de gendarmerie sous la présidence de Laurent Gbagbo.

(…)

Jean-Noël Abehi n’a pas fait le voyage jusqu’à La Haye, mais a été entendu par vidéoconférence par les juges de la CPI depuis un camp militaire à Abidjan, après avoir été extrait de son centre de détention. Que peut valoir le témoignage d’un homme privé de liberté depuis cinq ans dans un pays dirigé par les adversaires des accusés et où il y a régulièrement des violations des droits de l’homme ? Le militaire a cependant résisté à la pression du contexte, ruinant les espoirs du procureur. Les éléments qu’il a apportés pendant son audition ont été favorables aux deux accusés. L’officier de gendarmerie a notamment expliqué que la marche du 16 décembre 2010 – l’un des événements retenus par le procureur contre Gbagbo – n’était pas pacifique, contrairement aux affirmations du procureur.

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