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LE COMBATTANT
6 septembre 2020

Vice-Président Gnagne Yadou Maurice: " la condamnation par contumace est frappée de nullité..."

 

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POURQUOI LE PRESIDENT GBAGBO LAURENT EST CANDIDAT

          POUR REPRENDRE L’ŒUVRE DE RECONCILIATION DES IVOIRIENS :

            LA CONDAMNATION PAR CONTUMACE EST FRAPPEE DE NULLITE

 

INTERVIEW, réalisée le 1ier septembre 2020

(Vice-président GNAGNE Yadou Maurice, Chargé de l’Encadrement des Représentations à l’Extérieur)

 

Bonjour Camarade Vice-président,

Bonjour Camarade,

Pourquoi un si long silence ? Depuis quelque temps on ne vous entend plus, et on ne vous lit plus. Et pourtant l’actualité est riche et prégnante ?

Oui c’est vrai, vous avez pleinement raison. Nous nous sommes donné le temps de l’observation, de l’écoute et de la réflexion avant de parler ou d’écrire. Vous savez il faut choisir le moment de prendre la parole ou d’écrire. Il faut se donner suffisamment de temps de réflexion pour ne pas dire n’importe quoi afin de se faire comprendre. C’est, hélas comme cela que nous  fonctionnons, et nous croyons que c’est plus sage.

Il y a quelques semaines, au terme de réunion successive des Instances du Parti, le Président Gbagbo Laurent a été proposé comme candidat unique du Front Populaire Ivoirien à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Que vous inspire ce choix ?

Effectivement par suite des réunions des instances du Parti, notamment des Organes de Direction et de Décision, du Secrétariat Exécutif du 23 juillet 2020, du Secrétariat Général du 24 juillet 2020, et enfin du Comité Central du 30 juillet 2020, élargi au Comité de Contrôle et au Conseil Politique Permanent (CPP, ndlr) le Président Gbagbo Laurent a été désigné Candidat unique du Front Populaire Ivoirien à l’élection présidentielle d’octobre 2020. C’est en réalité au terme d’un vote, au cours de ce Comité Central Extraordinaire, qu’il a été plébiscité comme le Candidat naturel et unique de notre Parti à cette élection. Les membres statutaires de cette Instance de décision au nombre de 362 présents, un record absolu en termes de quorum, ont voté après un large et euphorique débat, avec 362 voix pour le OUI !  

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Que nous inspire ce choix du Président Gbagbo Laurent, me demandez-vous ?

De la joie de voir une décennie de lutte aboutir à notre victoire ; et cela a été rendu possible par la manifestation de la constance de ses militants dans la lutte, leur fidélité et leur loyauté à sa personne ; son acquittement et sa libération des liens de la CPI, la pleine jouissance de ses droits civiques de citoyen libre ; et enfin le fait de voir le FPI, le Parti qu’il a créé, s’inscrire dans le sens de l’histoire en le désignant comme candidat unique à l’élection d’octobre 2020. C’est un moment éminemment historique que nous vivons, qui doit nous galvaniser tous.

Camarade Vice-président, beaucoup de chose se dise, sur la situation du Président du Parti quant à cette élection d’octobre 2020. Alors pourquoi cette candidature unique, au moment où certaines personnes doutent même de l’arrivée du Président Gbagbo Laurent au pays ?                             

Vous avez raison de nous poser cette question à laquelle nous nous attendions. Et soyez rassurez, nous vous donnerons les raisons fondamentales qui motivent ce choix. Mais avant permettez-nous de faire un rapide état des lieux psychologique qui prévaut au sein du Parti.

Camarade VP, je vous écoute ! 

En fait la question, telle que posée, ne ferait pas sens, si des doutes, des questionnements et autres remises en cause des principes moraux, éthiques et idéologiques qui ont guidé notre lutte, n’avaient pas eu raison de la place de la grande force des convictions, de la foi inébranlable dans notre lutte pour l’indépendance et la souveraineté de notre pays, de la fidélité à notre Leader, le Président Laurent Gbagbo et à son combat, de l’amour sans compromission de notre chère Patrie, la Côte d’Ivoire et de son peuple, qui nous ont permis d’accepter et de supporter tant de sacrifices durant une décennie de lutte. Toutes choses qui ont conduit notre lutte à cette victoire. Une victoire en quoi nous avions toujours cru, avec la décision prise il y a quelques temps, par le pouvoir – et nous croyons en sa sincérité –, de lui délivrer son passeport pour permettre à notre Président de rentrer au pays. Pour nous, ceci annonce le retour triomphal imminent de notre Chef sur sa terre natale. Et nous n’avons aucun doute là-dessus malgré les tergiversations du pouvoir à lui remettre son passeport. Il y a un temps pour ruser avec l’avenir de ce pays, mais il y aura un temps où il ne sera pas permis de ruser, il y va de la paix dans notre pays, une paix qui tient à cœur le Président Gbagbo Laurent. Nous n’avons aucun doute, car nous sommes des hommes de foi. Nous croyons en une sorte de prédestination qui doit nécessairement s’accomplir, malgré les égarements de certains. Et nous croyons aussi profondément en ce retour. Un retour triomphal et festif qui sera empreinte d’humilité parce qu’elle appelle à la réconciliation de toutes les filles et tous les fils de ce pays, ainsi que de tous ceux et de toutes celles qui ont choisi notre pays comme terre d’accueil et de résidence. Cependant, comme vous nous donner là l’occasion d’expliquer toutes les évidences que certains feignent d’ignorer, il nous faut donner les raisons en expliquant patiemment les choses, afin que nul n’ignore ces raisons, et n’en fasse malencontreusement un fond de commerce politique qui s’appuierait sur les mensonges véhiculés ici et là.

 Alors pourquoi cette candidature unique ?  

Vous me demandez pourquoi ? Alors, nous allons vous dire les raisons qui fondent la candidature unique du Président Gbagbo Laurent à cette élection présidentielle de cette année constitutionnelle 2020.

Ces raisons sont de deux ordres. Elles sont juridiques et historiques, pour ne pas être long. Nous souhaitons que vous nous compreniez bien pour transcrire fidèlement ce que nous allons vous exposer.

Allons-y Camarade VP pour les raisons juridiques !  

Ces raisons sont juridiques, disions-nous, et tiennent à deux faits. Premièrement au dénouement du procès de la Haye à quelques mois de l’élection présidentielle de 2020. Et deuxièmement à la nullité – je dis bien à la nullité, et il faut bien le transcrire – de la condamnation par contumace du Président Gbagbo Laurent par des tribunaux ordinaires ivoiriens.  Le mot ‘’ordinaire’’ doit être bien noté aussi. Examinons ensemble ces deux faits.

Abordons le premier point : le procès à la Haye. 

Ce procès ‘’qui n’aurait jamais dû avoir lieu à l’étape même de la confirmation des charges’’ (et c’est le Juge Président de la Première Chambre, Me Cuno Tarfusser, qui l’a dit) est allé jusqu’au bout selon la procédure que prescrit le droit anglo-saxon ou le Common Law, et s’est arrêté net au stade du ‘’No case to answer’’, qui a vu l’acquittement et la libération du Président Gbagbo Laurent et son Ministre Blé Goudé Charles le 15 janvier 2019.

Mais nous nous devons de vous expliquer ce qui n’est pas une évidence pour chacun de nous et qui relève de la tradition jurisprudentielle anglo-saxonne. Précisément dans ce système anglo-saxon c’est à l’accusateur, donc au Procureur, de fournir les preuves de l’accusation. Cela a été dit par tous les spécialistes du monde. Et si après le passage des témoins de l’accusation, que d’ailleurs tout le monde à vu en mondovision, il n’y a aucune preuve de l’accusation qui soutienne celle-ci, les Juges de la Première Chambre, en leur âme et conscience, peuvent prononcer l’acquittement et la libération des accusés à cette étape du procès. C’est exactement ce qui s’est passé le 15 janvier 2019. Certes nous avons assisté à du dilatoire qui obéissait à un calendrier politique – et aujourd’hui les choses sont plus claires et aisément lisibles –, mais dans la réalité le procès était fini ! Fini ! Fini depuis le 15 janvier 2019.

Quoique la Procureure ait interjeté appel qui a vu la Deuxième Chambre imposer des conditions restrictives à cette liberté acquise au terme de ce procès, la récente évolution de cette affaire a vu la même Chambre d’appel lever toutes ces conditions restrictives à cette liberté. Ce qui permet aux accusés de rentrer dans leur pays pour reprendre leurs activités politiques. La Chambre d’Appel ne fait que reconduire, en l’espèce, les jurisprudences Jean-Pierre Bemba, Uhuru Kenyatta et William Ruto. De toutes les façons, à moins que la CPI ait décidé de se saborder elle-même, l’issue de cet appel s’inscrira dans l’irrecevabilité des prétentions irréalistes de la Procureure. Pour ainsi dire le procès devant la CPI, malgré cet appel pendant est définitivement terminé. Rappelons-nous du défi qu’a lancé le Juge Cuno Tarfusser, Président de la Cour de Première Instance qui disait ‘’qu’aucune juridiction au monde ne peut remettre en cause le verdict qu’ils ont donné !’’

Aussi, pouvons-nous légitimement penser que le Président Gbagbo Laurent n’attend plus que son passeport pour rentrer dans son pays, en citoyen libre. C’est ce que j’affirmais lors du Secrétariat Exécutif du mercredi 23 juillet 2020, et c’est ce qui est aujourd’hui, parlant de ce passeport. Le dernier rebondissement au pays quant à la jouissance totale de ses droits civiques, après son acquittement et sa libération, donne un aperçu grandeur nature, de la dimension politique inique et absurde de ce procès. Il nous fixe aussi le niveau de l’adversité politique interne auquel nous devons nous préparer à affronter. Et le deuxième point plante le tableau de cette pseudo-adversité politique interne qui n’est rien d’autre qu’une politique de la fuite en avant, avec des complicités multiformes insoupçonnées.   

Finissons-en sur ces raisons avec le deuxième et dernier point : la condamnation du Président par contumace devant des tribunaux ordinaires ivoiriens.

Il s’agit-là, d’affirmer et d’annoncer urbi et orbi, à la cité et au monde, pour que nul n’en fasse un fond de commerce politique, ou une sorte de masque à faire peur aux militants et au peuple de Côte d’Ivoire, que le procès qui lui a été intenté en Côte d’Ivoire, devant les tribunaux ivoiriens, est frappé de nullité. Je peux même affirmer, sans me tromper, qu’il n’y a jamais eu de procès contre le Président Gbagbo et Charles Blé Goudé en Côte d’Ivoire, parce que ceux et celles qui se sont donnés à cette farce sont pleinement conscients de leur incompétence en la matière. Cela peut vous surprendre mais c’est ça qui est la vérité en droit ivoirien concernant ce fameux procès. Le semblant de procès à la va vite, suivi de condamnation par contumace, sur des motifs et des accusations farfelues n’est nullement opposable dans ses conclusions, au Président Gbagbo Laurent et à son Ministre. Permettez-moi d’être plus explicite, et écoutez et comprenez-moi bien.

Prenons les choses sur le plan constitutionnel, et parlons des crimes et délits qui auraient été commis par le Président.  En sa qualité de Président en exercice.

En sa qualité de Président en exercice, les crimes et délits qui auraient été commis en sa qualité de Président de la République en exercice et Chef d’Etat ne sont pas passibles de poursuites ordinaires (devant des Tribunaux Ordinaires), mais sont du pouvoir de la seule Haute Cour de Justice (HCJ) dont les membres sont des parlementaires, c’est-à-dire des membres des deux chambres réunies, l’Assemblée Nationale et le Sénat. A notre connaissance, cette HCJ n’est pas constituée jusqu’à ce jour, et ne fonctionne pas par conséquent. Or, le Président Gbagbo Laurent a été jugé par des tribunaux ordinaires, ce qui frappe de nullité la procédure, et donc la condamnation.

En sa qualité d’ancien Président de la République.Même s’il avait été poursuivi en tant qu’ancien Chef de l’Etat, il existe des conditions légales qui n’ont pas été observées en l’espèce. En effet, la loi n° 2005-201 du 16 juin 2005 portant Statut d’Ancien Président de la République, d’ancien Chef ou Président d’Institution nationale et d’ancien Membre du Gouvernement que je tiens ici dans ma main (il montre une copie de cette loi publiée dans Journal Officiel de Côte d’Ivoire N° 26 du 30 juin 2005, ndlr), exige en ses articles 3 et 4, que « le Procureur Général près la Cour de Cassation, saisi des faits par tous moyens, adresse une requête aux fins de poursuites au bureau de l’Assemblée Nationale qui délibère spécialement par vote au bulletin secret à la majorité des 2/3 (deux tiers) des membres qui siègent. » A notre connaissance, une telle procédure n’a jamais été suivie par ceux et celles de l’appareil judiciaire qui l’ont jugé et condamné. Que pouvons-nous dire pour conclure sur ce point ?

Que c’est le Parlement qui regroupe les deux Chambres, le Sénat et l’Assemblée Nationale, qui autorise les poursuites contre le Président en exercice, ou un ancien Président de la République. Toutes choses qui n’ont point été respectées dans le cadre du procès expéditif du Président Laurent Gbagbo à Abidjan, et qui, par conséquent frappent de NULLITE toute la procédure et le verdict prononcé en condamnation par contumace devant des tribunaux ordinaires.  

Enfin, que dire de cette Condamnation par Contumace, elle-même ?  Que toute condamnation par contumace est, par définition, une condamnation prononcée au cours d’un procès tenu en l’absence de l’accusé. Soit que l’accusé s’est soustrait de lui-même de la procédure pour ne pas subir la justice, soit qu’il est introuvable. Dans tous les cas l’accusé n’est pas là. Mais dans le cas du Président Gbagbo Laurent, tout le monde sait que c’est ce pouvoir, qui l’a condamné, qui l’a envoyé devant la CPI ; donc ce pouvoir sait où il était. Par conséquent comment peut-on le juger par contumace et devant un tribunal ordinaire sans qu’il ait reçu une notification de ce fameux tribunal par voie d’huissier ? Mais mieux une condamnation par contumace ne condamne pas l’accusé à purger sa peine dès qu’il se présente. Parce que la procédure est censée reprendre dès que l’accusé se présente. L’accusé est donc conduit devant la juridiction compétente dès qu’il se présente. Or il se trouve que la juridiction qui a prononcé cette condamnation n’est pas compétente pour poursuivre le Président Gbagbo et le Ministre Blé Goudé. Et  ceci nous ramène fatalement aux dispositions visées dans la loi citée supra. Ce qui veut dire que cette condamnation par contumace est, elle aussi, frappée de nullité. Et tous ceux et toutes celles qui disent que quand le Président viendra il sera arrêté et emprisonné sont des menteurs qui effraient les militants et le peuple ivoirien pour des raisons qui leur sont propres. Même le motif de cette condamnation, ‘’casse de la BCEAO’’, est une forfaiture scélérate. Pendant la crise des banques et les embargos multiformes sur la Côte d’Ivoire, l’Etat ivoirien a fait fasse à ses obligations, par exemple : payer les fonctionnaires, faire marcher les hôpitaux etc. Mieux la direction centrale de la BCEAO ne reconnait pas avoir subit de casse, encore moins avoir perdu de l’argent. Il s’agit alors de quelle casse ? Celle de Sia Popo où celle opérée par les rebelles en zone CNO, gérée par la France et les rebelles ? La France dont certains militaires y ont puisé leur butin de guerre. Cela est de notoriété avec des soldats français poursuivis en France. Alors là, la question mérite d’être posée au Gouverneur Banny. Pas au Président Gbagbo. Que les gens prennent les Ivoiriens au sérieux.

Pour me résumer sur le cas des Procès du Président, ils sont terminés – et celui d’Abidjan en vertu de ce que je viens de dire n’est qu’un masque à faire peur à ceux qui ignorent ces choses – ces procès n’entament pas ses Droits de citoyen. Ils n’entament aussi en rien et en aucune façon notre volonté de le solliciter pour qu’il porte encore une fois l’espoir du peuple de Côte d’Ivoire et du FPI aux élections à venir. C’est pourquoi, la Candidature du Président Gbagbo est et sera recevable malgré ce qui se dit qui va dans le sens de la manipulation des militants et des populations. La provocation viendrait des Institutions habilités qui rejetteraient cette candidature. Et ce 31 août est une étape importante de la longue marche du peuple de Côte d’Ivoire vers sa liberté et sa souveraineté avec le dépôt de sa candidature.

Maintenant de quoi va-t-on l’accusé ici, qui n’a pas été pris en compte et jugé à la CPI où il fut acquitté et libéré avec la levée des restrictions à ses libertés ? Or c’est une constante de fait qu’en droit deux juridictions différentes ne peuvent juger et condamner un accusé pour les mêmes délits – Non bis in idem – disent les latins. Je peux donc conclure ce premier volet juridique des deux raisons annoncées plus haut que l’aspect juridique de cette crise concernant le Président Gbagbo Laurent et son Ministre Charles Blé Goudé est clos. Basta ! On passe à autre chose : aux raisons historiques.

 

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Qu’elles sont donc ces raisons historiques ?  

En effet, en présentant le Président Gbagbo Laurent comme CANDIDAT UNIQUE à l’élection présidentielle d’octobre 2020, le Front Populaire Ivoirien rentre dans l’histoire des grands partis qui ont conduit leur Leader historique, qui ont connu l’emprisonnement, à la victoire finale au terme de grande lutte émancipatrice des peuples assujettis par des puissances étrangères coloniales ou néocoloniales. Je ne vous citerai que quelques exemples en Afrique :

Kwame Nkrumah du Ghana, et le Parti de la Convention du Peuple  ‎ (Convention People's Party)

Ahmed Ben Bella etle Front de Libération National en Algérie

Jomo Kenyatta et le KANU (Kenya African National Union) au Kenya

Nelson Rohilala Mandela et l’ANC (African National Congrès) en Afrique du Sud.

Pour ne citer que ces grandes figures de l’histoire de l’Afrique dont le Président Gbagbo Laurent demeure l’un des illustres représentants vivants, avec son parti historique le FPI.

Le Front Populaire Ivoirien ne peut rater ce rendez-vous de l’Histoire au moment où son illustre leader, le Président Gbagbo Laurent s’apprête à rejoindre sa terre natale. Et c’est pourquoi, son parti, le FPI, de sa base à son sommet, et le peuple de Côte d’Ivoire de toutes les régions, lui demandent d’accepter d’être son candidat unique à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Ce qui est fait avec son plein accord, avec le dépôt de sa candidature le 31 août 2020. Une candidature qui met son parti et le peuple ivoirien dans une posture de lutte démocratique comme dans toute démocratie qui se respecte.

 

Camarade Vice-président, depuis quelque temps, certaines voix s’élèvent pour demander une ‘’ordonnance ( ?)’’ d’amnistie pour le Président Gbagbo Laurent ; quelle est votre position sur ces déclarations ?

D’abord je ne sais pas ce que cela veut dire une ‘’ordonnance’’ d’amnistie. Parce que pour ce que je sais – et là je peux peut-être me tromper – en réalité une amnistie est une Loi que prend le Président de la République.

Ensuite cette Loi est votée par l’Assemblée Nationale, et par la suite est prise une loi dite d’habilitation qui permet son application. L’Ordonnance ne peut être prise que dans le cas d’une impossibilité de fonctionnement normal des Institutions pour permettre au Président de gouverner, en évitant de se présenter devant la Représentation Nationale. En ma connaissance l’Assemblée Nationale, et même le Sénat, existe. Donc je ne comprends pas la raison de cette proposition ou de cette demande. Il faudrait peut-être approcher les demandeurs ou des juristes pour qu’ils expliquent le fond de leur pensée.

Enfin de quels délits le président Gbagbo Laurent est-il accusé qui justifierait cette demande d’amnistie ? Je crois que les réponses que j’ai données plus haut, concernant les procès aussi bien à la Haye et à Abidjan – où le verdict  est frappé de nullité –, permettent d’éclairer les gens. Le Président Gbagbo Laurent est libre. Cela veut dire qu’aucune condamnation ne pèse sur lui qui soit le fait des tribunaux ordinaires d’Abidjan pour quelque délit que ce soit. Evitons de tomber dans ce que nous avons vécu durant des années : la répétition d’un mensonge, d’une fausseté, qui finit par devenir une vérité sur laquelle les gens malhonnêtes fondent leur ‘’conviction’’ pour opérer des forfaitures. Entre l’immoralité, le manque d’éthique et l’abandon de faire la politique parce que c’est trop compliqué, que du reste on est un juste et vrai, il y a la place pour une pratique vertueuse de la politique qui garantisse la paix et le bonheur des citoyens. Après tout, n’est-ce pas là le sens premier du mot latin polis qui a donné naissance à la ‘’politique’’ comme art et science de la gestion de la Cité pour le bonheur du citoyen ?

 

Camarade Vice-président, le matin du lundi 25 juillet 2020, bien avant cette interview, nous avons appris, par une déclaration écrite de l’Avocate du Président Gbagbo que le pouvoir d’Abidjan a refusé de remettre au Président Gbagbo Laurent un passeport ordinaire à fin de lui permettre de rentrer dans son pays ! Quels sentiments vous inspirent ce refus ?

C’est un profond sentiment de dégoût, d’humiliation en tant que citoyen d’un pays qui a suffisamment été piétiné, et de colère. Mais ces sentiments légitimes ne vont pas prendre le pas sur notre lucidité, à défaut de quoi nous risquons de nous tromper dans notre analyse. L’octroie de son passeport au Président Gbagbo Laurent,  acquitté et libéré par les juges de la CPI, donc en pleine possessions de ses droits civiques et constitutionnels comme évoqué plus haut, est devenu un sujet de géopolitique. Oui parce que derrière Ouattara et son gouvernement, c’est toute la nébuleuse française, pour ne pas dire françafricaine, qui a comploté contre la Côte d’Ivoire qui fait le forcing honteux pour maintenir le Président Gbagbo Laurent hors de son pays et du débat politique dans son pays. Le peuple ivoirien ne l’acceptera pas et ça ne se passera pas comme ça. 2020 n’est pas 2011, où à coup de manipulation médiatique et de mensonges, ladite communauté internationale a réussi sa mission en mettant à la tête de notre pays, à coup de bombes, un régime d’horreur et de terreur, une dictature féroce qui a massacré et massacre notre peuple. Ils disent que c’est au nom de leurs intérêts ! Mais quels sont ces intérêts qui se conçoivent dans des bains de sang ? Que cela soit clair le troisième mandat illégal, illégitime et anticonstitutionnel d’Ouattara ne passera pas, et le Président Gbagbo Laurent rentrera et participera à la réconciliation nationale et aux élections. C’est plus qu’une certitude. Ceux qui ont fait le coup croyaient qu’une décennie était une éternité ! Ce n’est guère en réalité moins qu’un instant de cette vie de mensonge et de manipulation. Et fatalement les problèmes, y compris celui de la réconciliation dont parle le Président Gbagbo Laurent, qui ont été jetés aux calanques grecques vous rattrapent.  

Nous avons expliqué en long et en large qu’aucun procès n’a eu lieu contre le Président Gbagbo Laurent en Côte d’Ivoire, sur le principe du Droit positif ivoirien. Aucune restriction de ses droits civiques ne pèse sur lui. Ceux qui jouent à ce jeu de messagers par ces sordides manœuvres politiciennes doivent savoir qu’ils n’ont pas le droit de piétiner notre pays en piétinant sa Justice par des décisions insensées. Qu’ils pensent à demain, car demain juge. Le peuple ivoirien n’acceptera pas cette nième humiliation. NON !

 

Que pensez-vous Camarades Vice-président de la radiation du Président Gbagbo Laurent de la liste électorale ?

Oui Camarade, ils ont argué de motifs juridiques fallacieux pour rayer par deux fois le nom du Président Gbagbo Laurent de la liste électorale. Une première fois ils ont avoué que c’était une erreur informatique, et le nom a été réinscrit. Une deuxième fois, à la place d’un passeport diplomatique qu’il a demandé, ils lui brandissent, par son fils interposé, un faux casier judiciaire sur lequel la justice s’appuie pour rayer définitivement son nom.

Alors que pensez de cette forfaiture qui n’honore pas ceux et celles qui se livrent à cette ignominie ?

Tout au long de cet entretien, nous nous sommes évertués à expliquer que juridiquement aucune entrave n’empêche le Président Gbagbo Laurent de rentrer chez lui en Côte d’Ivoire et participer à la vie politique de son pays. Cela renvoie donc la réponse à votre question à un problème politique. Il est de notoriété qu’un problème politique trouve sa solution dans le champ politique et non juridique. Le Front Populaire Ivoirien, qui est un parti de combat démocratique, et le peuple de Côte d’Ivoire se donneront les moyens légaux et démocratiques pour faire sauter le verrou politique pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire avec la participation et la victoire du Président Gbagbo Laurent. Ce n’est pas une vue de l’esprit. C’est une  certitude.  

Je vous  remercie

 

Une interview réalisée par Guillaume Sekane 

 

Source : SERCOM

                                                                                        

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
M
Analyse, explications, démonstration référencées qui montrent la vérité et la beauté du droit quand celui-ci est bien dit. À la lumière de cette analyse, point n'est besoin d'être membre ou sympathisant du FPI pour admettre la présence de faux dans tout ce feuilleton depuis octobre 2010 jusqu'à août 2020 avec ses différentes épisodes : crise post électorale, arrestation du Président Gbagbo Laurent et du ministre Blé Goudé Charles, procédure de transferment à la Haye, confirmation des charges, audiences à la CPI, témoins à charge, liberté conditionnelle, appel de la procureure, condamnation par contumace, durée traitement de la demande de passeport, exclusion de la liste électorale et probabilité de rejet de la candidature...Tout ce "faut" pour un seul homme, que dis-je, un seul ivoirien, un fils du pays qui a passé sa vie à lutter pour la démocratie et le progrès social et économique dans son pays, KOUDOU Gbagbo Laurent ! Pour arriver à leur fin, les adversaires sont passés par toutes les voies, des plus sordides aux plus ignominieuses. Aux politiques on peut concéder toutes ces manœuvres dilatoires et mesquines de destruction de l'homme parce que parmi nos politiciens, il y en a qui à dessein ou par inculture, font la mauvaise politique, celle de la destruction systématique de l'adversaire vu hélas comme ennemi. Mais qu'il s'en trouvent des intellectuels, des juristes de surcroît, qui s'associent à certaines forfaitures flagrantes des politiques, c'est ahurissant, c'est honteux, c'est pitoyable. C'est ce qu'ont fait des soit disant magistrats et c'est ce que d'autres, le Conseil Constitutionnel, nous l'espérons, s'apprête à ne pas faire. Parce que dans cette Côte d'Ivoire, il doit pouvoir rester encore des gens de bonne foi, à la conscience encore éclairée, respectueux de leur serment qui en la matière est divin et non humain, pour servir l'équilibre social et non le projet machiavélique d'un homme. La Côte d'Ivoire, ce n'est pas les uns sans les autres, mais les uns et les autres.<br /> <br /> Libérez KOUDOU, libérez BLÉ, libérez SORO, libérez tous ces détenus politiques pour soulager toute la Côte d'Ivoire. "L'autre" l'a dit, >. <br /> <br /> À bon entendeur salut !
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