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LE COMBATTANT
15 août 2019

INTERVIEW DU VICE-PRÉSIDENT GNAGNE YADOU MAURICE CHARGE DE L’ENCADREMENT DES REPRÉSENTANTS DU FPI A L’EXTÉRIEUR.

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INTERVIEW DU VICE-PRESIDENT CHARGE DE L’ENCADREMENT DES REPRESENTANTS

(Par le Prof. GNAGNE Yadou Maurice, Vice-président chargé de l’encadrement des Représentations du FPI à l’Extérieur)

 

Bonjour Monsieur GNAGNE Yadou Maurice, comment allez-vous?

Merci cher ami, je vais bien.

Au terme du Congrès de Moossou, vous avez changé de département au sein de la Direction du Front Populaire Ivoirien (FPI, ndlr). Est-ce que les observateurs de la scène politique ivoirienne peuvent savoir votre nouveau poste à la direction du FPI?

Cette première question ne me semble pas essentielle, parce qu’au Front Populaire Ivoirien,   on peut servir à tous les postes, tant au sommet qu’à la base, à condition de respecter la discipline du parti et d’exécuter les charges que l’on vous confie avec respect et fidélité aux idéaux du parti. Mais comme vous me l’avez posée, je me plierai aux règles du jeu pour vous répondre.

Oui, au terme du Congrès de Moossou, j’ai été nommé par le Président du Parti, son Excellence Laurent Gbagbo, Vice-président chargé de l’Encadrement des Représentations du FPI à l’Extérieur. Je tiens à remercier solennellement encore une fois ici le Président pour la confiance qu’il m’a renouvelée. Et je promets de faire le maximum pour mériter cette confiance. Je voudrais rappeler qu’à la suite du Congrès historique de Mama, j’ai été nommé à la Vice-Présidence chargée de la Mondialisation et de la Politique d’Intégration, poste que j’occupais avant ce Congrès de Mama en qualité de Secrétaire National. Un département très intéressant qui m’a permis de comprendre l’évolution de la géopolitique et de la géostratégie mondiale. J’en garde un souvenir enrichissant.   

Quelles actions avez-vous menées depuis votre nomination à la tête de ce département ?

Avant d’exposer les actions que j’ai menées depuis que j’ai été nommé à ce Département, je vous prie de me permettre de saluer et  de remercier le Vice-président Akoï Innocent pour le travail qu’il a abattu à ce poste. Je lui sais gré de la qualité de nos échanges de civilités au cours de notre passation solennelle de charges.

Vous cherchez à savoir les actions que j’ai menées ? Bien ! La première action que j’ai eu à mener a consisté à définir des critères pertinents structurant le profil du Représentant du FPI à l’Extérieur. Et ce, à la demande urgente de notre regretté Président intérimaire, feu le Camarade Président Abou Drahamane Sangaré, mon Maître, à qui je rends un hommage appuyé et pour qui je garde un souvenir impérissable et une pensée pieuse. Il s’agissait, en effet, de définir un profil du Représentant qui soit à l’image de la grandeur et du prestige de notre Parti, qui venait d’être honoré par une invitation à participer au Congrès d’un Parti de Gauche Italien, le Parti Communisme Italien (PCI, ndlr). Cela a été fait et consigné dans un document que je lui ai destiné en sa qualité d’intérimaire du Président élu par le Congrès, le Président Laurent Gbagbo. Je rappelle que ce document a été remis au Président Laurent Gbagbo, lors de la séance de travail que nous avons eu au sujet de la nomination des Représentants, le 7 mai 2019 à Bruxelles. Comme je le disais, des instructions m’ont été données par le Président intérimaire de faire des propositions de nominations. J’ai, alors, pris contact avec le Secrétaire National Chargé de l’Encadrement du FPI à l’Extérieur, le Camarade Abdon Bayeto. En dehors des nouveaux postes crées que sont les Philippines, la Russie, la France-Antilles, le Mali, et la scission de l’ancienne représentation Togo-Bénin en deux représentations autonomes, le Togo et le Bénin, nous avons, tous deux, convenu de proposer à nomination les Représentant en poste. Il faut noter que pour certains pays hautement stratégiques, le Président du Parti, qui a la prérogative exclusive des nominations, nous a donné des indications nominatives précises. En dehors de ces quelques cas, il a, en vertu de son pouvoir discrétionnaire, maintenu tout le monde en place. Nous sommes donc chargés, mon Secrétaire National et moi, de travailler avec eux pour les évaluer et permettre au Président du Parti de nous évaluer nous-mêmes au cours de ce mandat de 3 ans qui court depuis le Congrès de Moossou.   

Par ailleurs, en vue de l’extension de nos représentations à travers le monde et dans la perspective du Congrès de 2021, nous avons créé des coordinations ou points focaux dans des pays où existe une forte communauté ivoirienne. Il s’agit de pays tels que la Corée du Sud, la Chine, l’Inde, et les pays de l’Océan Indien avec résidence au Comores. Nous y avons des militants extrêmement dévoués et motivés qui se sont mis au travail pour mobiliser les militants ou en recruter de nouveaux, et nous sommes en contact avec les Camarades à la tête de ces coordinations.

Il faut noter que, pour la première fois, nous avons proposé et obtenu que ces Représentants nommés soient solennellement investis à la tête de ces Représentations, dans leurs lieux de résidence. Ces investitures doivent être des occasions de manifestations festives qui remobilisent et remotivent les militants dans nos représentations, en même temps qu’elles constituent une vitrine politique promotion du Parti.

Aux mois d’avril et de mai, j’ai effectué une mission de visite dans les Représentations de Belgique, où j’ai eu une audience avec le Président à Bruxelles en compagnie du Secrétaire National Abdon Bayeto,  d’Italie où j’ai eu une réunion avec  les militants à Forli dans la région de Bologne, et enfin de France à Paris où j’ai eu une réunion avec les cadres, les militantes et militants du Parti, et une séance de travail avec l’ensemble des Représentants de l’Europe de l’Ouest.      

Quel est le profil du Représentant idéal ?

Ramenons l’idéal à nos réalités au sein de notre Parti. Le FPI, en tant que parti politique d’obédience socialiste, a ses textes fondamentaux qui impriment une personnalité, un comportement et un profil à ses cadres. Cela donne déjà une idée de ce que doit être une bonne représentation. Elle doit reposer sur la solidarité agissante entre ses membres, entre les militants et militantes, à commencer par le Représentant qui doit être un rassembleur, humble, attentif vis-à-vis des camarades, et tolérant. Ces valeurs auxquelles s’ajoutent celles qui me semblent fondamentales, notamment la connaissance de nos textes fondamentaux et la discipline, doivent être partagées par toutes les militantes et les militants. Parce qu’un militant mal formé ou pas du tout formé est un danger pour le Parti. Un bon Représentant doit connaitre la culture et la langue du pays de résidence, de sorte à être efficace, compris par les autochtones du pays d’accueil, et performant sur les plateaux de télévision en cas d’invitation à intervenir dans des débats. Être capable en toute circonstance, en tout lieu et en tout temps de faire passer le message du FPI, voilà ce que le Président du parti attend de ceux qu’il a nommés et en qui il met toute sa confiance. Alors, c’est à ces Camarades de tout faire pour mériter sa confiance en usant de persuasion et d’humilité pour ramener tous les militants à la concorde et à la paix dans les Représentations dont ils ont la charge. Et ce, en vue de déployer des actions en termes d’approche relationnelle avec les autorités du pays de résidence et des groupes associatifs de ces pays. Cela suppose aussi qu’ils aient un minimum de pré-requis diplomatiques. C’est à cet effet que mon Cabinet et moi avons produit un document sur la diplomatie pour qu’ils aient quelques notions en la matière. Connaitre par exemple le contenu de la Convention de Vienne qui établit le cadre multilatéral de la fonction diplomatique et son exercice. Je profite de l’occasion pour féliciter la Représentante de la France-Métropolitaine, la Camarade Nekalo Georgette, pour son intervention sur TV5, et celui de l’Afrique du Sud, à travers l’interview du porte-parole de la Représentation, le Camarade Secrétaire Général W. Sessegnon, sur le plateau de la télévision publique sud-africaine, la South African Broadcasting Corporation (SABC). Ces deux représentations ont eu de brillantes interventions dans le cadre de la communication sur l’acquittement du Président du Parti. Nous préparons un déploiement communicationnel à cet effet partout dans nos représentations, y compris en Asie et dans l’Océan indien où nous sommes en train de nous déployer. C’est ce que nous voulons mon Secrétaire National Abdon Bayeto et moi-même.         

Aujourd'hui, les gens font une confusion entre Représentation du FPI à l’Extérieur et Diaspora. Quelle est la différence entre ces deux entités ?

La réponse, me semble-t-il, est dans votre question. Cependant, je me dois de lever cette confusion qui est source d’incompréhension, de malentendus et souvent de conflits entre nos compatriotes à l’étranger. Entre d’une part les militants du FPI et les non-militants de ce parti d’autre part. Le FPI est un parti politique d’obédience socialiste qui a son Projet de Société, ses Statuts et Règlement Intérieur, et un Code Electoral Interne qui complète l’arsenal de notre gouvernance interne depuis le Congrès de Moossou. Les militants du FPI sont assujettis à ce cadre et sont possesseurs de cartes qui font d’eux de vrais militantes et militants astreints à la discipline que leur imposent nos textes. Mais, mieux le FPI  en tant que parti de gouvernement, dispose d’un programme de gouvernement actualisé qu’il portera en temps voulu et opportun au peuple souverain de Côte d’Ivoire pour solliciter ses suffrages.

Pour revenir à la Diaspora elle se définit comme l’ensemble des ressortissants ivoiriens à l’étranger, qu’ils soient politiques ou apolitiques. Dans cette diaspora, la fraction qui intéresse le Vice-président et le Secrétaire National chargés, tous les deux, de la Diaspora, c’est celle qui est non politisée, ou qui n’a pas fait encore le choix de militer dans un parti politique, ou qui peut être composée de sympathisants d’un Parti politique dans le landernau politique ivoirien. Le rôle du Vice-président et son Secrétaire National, c’est d’organiser cette Diaspora pour recruter en son sein des membres en vue d’en faire des militants et militantes de notre Parti ; tout au moins les mobiliser à s’investir dans le combat pour la souveraineté et l’indépendance de notre pays. Au-delà de tout cela, cette Diaspora doit prendre sa part dans le projet de réconciliation des Ivoiriens, tel qu’instruit par le Président du Parti, et jouer son rôle dans la reconstruction de notre pays une fois la paix revenue définitivement. Il y a de véritables challenges à relever ensemble. Challenges d’autant plus importants que le pouvoir actuel a déconstruit et déstructuré l’ensemble de l’appareil de l’Etat régalien.

Il y a donc mieux à faire pour les filles et les fils de ce pays que les palabres que l’on entend et vit ici et là. Il y va de la renaissance de notre pays. Pensons aux sacrifices de nos compatriotes morts dans cette crise pour adopter des postures plus constructives. C’est tout ce que nous devons retenir des leçons que nous donne le Président Gbagbo Laurent, à travers les instructions qu’il nous donne.   

Dans les représentations du FPI nous constatons quelques difficultés au niveau des responsables à avoir une emprise sur les militants. Qu’est-ce qui explique cela, selon vous ?

Je voudrais profiter de l’occasion que vous m’offrez pour adresser mes salutations militantes et fraternelles à toutes les Représentantes et à tous les Représentants du Parti à l’étranger. Je voudrais les remercier d’avoir saisi le message du Président du Parti, message que j’ai partagé avec eux lors de mes visites en Europe et lors de mes contacts téléphoniques avec ceux des Amériques, d’Asie et d’Afrique, quant à l’appel au rassemblement de toutes les militantes et de tous les militants, au moment où notre Parti et notre pays prennent un tournant historique important et décisif avec la libération et l’acquittement, enfin actés, de notre leader, le Président Laurent Gbagbo. Je m’honore de la confiance militante qu’ils ou elles me témoignent. En retour, je voudrais leur renouveler l’expression de ma reconnaissance pour cette confiance qu’ils ou elles m’ont témoignée sans a priori, dès notre premier contact physique ou virtuel. Je voudrais savoir compter sur leur loyauté, leur fidélité, leur respect et leur reconnaissance à un homme, le Président Laurent Gbagbo pour la confiance qu’il leur témoigne en les reconduisant ou en les nommant à ces postes stratégiques de la Représentation. À celles et ceux qui n’ont pas été réconduit(e)s, le Parti saura exprimer ses remerciements en les appelant à d’autres fonctions, car leurs expériences accumulées durant des années d’exercice ne sauraient être négligées. Le FPI aura besoin de toutes ses militantes et tous militants, et y compris ses sympathisants et tous les patriotes ivoiriens pour relever les défis de la reconstruction de notre Patrie. Je voudrais donc profiter de cette interview pour adresser mes salutations militantes à toutes les militantes et à tous les militants, sans exclusive, dans toutes les représentations. Nous sommes tous unis pour le même idéal et le même combat. C’est me semble-t-il, le plus important.

Camarade Vice-Président, le problème demeure, c’est pour cela que je veux insister pour savoir, en fait, qui nomme les Représentant au FPI ?

Oui, j’allais d’ailleurs en venir! C’est pour ne pas éluder le fond de votre pensée que j’ai saisi votre précédente question pour faire cette digression préalable. Ceci ayant été dit, il faut reconnaitre qu’à la publication de la liste des nominations, nous avons senti une crispation et des récriminations de certains militantes et militants. Pire, des contestations ont été enregistrées çà et là. Et ces contestations et récriminations relèvent d’incompréhension et surtout du fait que certains militants ne connaissent pas ou ignorent les textes qui régissent notre parti. Ces textes garantissent une bonne gouvernance interne au Parti. Je voudrais seulement rappeler pour rassurer tous et toutes, militants et militantes, que la nomination des Représentants du Front Populaire Ivoirien est une prérogative exclusive du Président du Parti, et relève de son pouvoir discrétionnaire  en tant que chef de l’Exécutif du Parti. C’est, en effet, le Président du Parti qui préside au Secrétariat Général qui exécute, pendant son mandat, les décisions du souverain Congrès. Je voudrais, si vous me le permettez, rappeler ces dispositions pertinentes de nos textes qui fondent cette prérogative.

En effet en ses Statuts, à la Sous-section 4, de la Présidence, et en son article 40, alinéa 6 (page   ) il est écrit ceci :

 ‘’Il (le Président du Parti) nomme les Représentants du Parti à l’étranger et procède à leur remplacement en cas de défaillance.’’  

Le Règlement Intérieur vient confirmer cette disposition statutaire et préciser le cadre d’exécution de cette mission, en sa Sous-section 4, de la Présidence, et en ses articles 19, alinéa 6 et 7 (page    ) :

‘’Il (le Président) nomme les Représentants du Parti à l’étranger et procède à leur remplacement en cas de défaillance.’’

‘’Il (le Président) est assisté dans ses fonctions par les Vice-présidents auxquels il peut déléguer certains de ses pouvoirs ou confier certains dossiers pour analyse, étude et proposition.’’  

Ces dispositions de nos textes sont claires et ne souffrent d’aucune ambiguïté. Elles ne donnent droit à aucune autre interprétation. On peut ne pas les connaitre, c’est possible ! Mais ne jamais ignorer leur existence et ce qu’elles veulent dire de façon positive et explicite si ceux et celles qui les connaissent vous les opposent devant toute contestation. Cela astreint tout militant et toute militante à se mettre à jour en termes de connaissance de notre cadre statutaire et réglementaire, qu’est venu enrichir et compléter notre Code électoral interne.

J’ajouterai pour conclure ce point que le Représentant à l’étranger nommé par le Président du Parti ne doit souffrir d’aucune entrave d’une quelconque autorité locale du parti dans l’exécution du contenu de sa lettre de mission. Les missions qui lui sont confiées sont celles d’un ‘’ambassadeur’’ du parti dans le pays de résidence, chargé de veiller à l’expansion du parti par la mise en place des Sections sur lesquelles s’étend son autorité d’une part, et d’autre part d’établir des relations constructives et bénéfiques à notre parti avec les autorités politiques, les partis politiques, de même obédience notamment, les groupes associatifs qui sont autant de vecteur pour véhiculer le message de paix, de concorde et de réconciliation des Ivoiriens comme cela nous a été instruit par le Président Laurent Gbagbo. Le représentant doit assumer et exécuter parfaitement cette mission en âme et conscience conformément à nos textes, aux instructions et orientations stratégiques du Président du Parti et en respectant le partage des charges avec les autres cadres locaux du parti dans le pays de résidence. Je veux être plus explicite. Par exemple le Secrétaire National chargé de la Formation des militants sillonnera ces différents pays, à la demande du Représentant, là où le besoin se fait sentir, d’aller former les militants qui doivent exprimer le besoin de formation. C’est pareil pour les autres Secrétaires Nationaux. Ils doivent s’occuper de leurs charges conformément au contenu de leurs lettres de mission respectives. Tout ceci permettra aux uns et aux autres d’établir périodiquement des rapports d’activité qu’ils présenteront au Congrès. Vous voyez, cher Monsieur, que ce n’est pas de l’amusement ! Être nommé à un poste n’est pas une récompense à quoi que ce soit, quand on appréhende bien l’importance de l’obligation de résultats qui va avec.

Je me suis beaucoup étendu sur ce point pour apaiser les uns et les autres, en levant toutes les équivoques qui ont créé quelques frictions au sein de nos Représentations. J’espère avoir été assez clair pour être compris, afin que la paix revienne définitivement dans nos Représentations.  

Au sein du FPI, qui est en charge de la diaspora?

La Diaspora est le domaine réservé à notre Doyen, le Professeur Dago Pascal Kokora, membre fondateur du FPI, 3ième Vice-président du Parti. Donc un historique du Parti à qui je voudrais rendre un vibrant hommage pour sa fidélité au Président Gbagbo, pour sa sagesse, sa patience et sa grande humilité…, il réside aux Etats-Unis. Et il a pour Secrétaire National le Camarade Koudou Claude qui réside à Paris.  

Peut-on affirmer aujourd’hui que la fièvre qui a pris certaines représentations, notamment les Etats-Unis et l’ancienne Togo-Bénin, est définitivement retombée ? 

Oui aujourd’hui je peux le dire avec assurance et sérénité. Ma certitude d’une paix retrouvée dans ces Représentations repose sur l’application de nos textes. Parce que les Représentants nommés par le Président aux termes de la DECISION N°003-2018/PP/FPI portant nomination des représentants à l’extérieur,ont reçus les attributs de leur mission dûment signés par le Présidents sous le couvert du Secrétaire Général du Parti, 2ième personnalité du parti. Sauf des manipulations qui seraient le fait d’individus aux visées déstabilisatrices, la paix est revenue dans les Représentations. Mais ne nous inquiétons pas ! Je connais ce grand parti qui en a vu d’autres. Ce parti est solide et ce n’est pas au moment où son chef est libéré et acquitté que certains militants et militantes se fourvoieront dans des compromissions. J’ai foi en la capacité de mes Camarades à se ressaisir et à aller à l’apaisement, afin de reprendre le travail aux cotés des nommés dans les représentations pour la grandeur de notre Parti.    

Monsieur le vice-président Gnagne Yadou Maurice, certains anciens responsables du parti à l'extérieur vous accusent d'être à l'origine de leur départ de la tête des représentations ?

Tout au long de cette interview, je crois avoir abordé en long et en large cet aspect des récriminations que certains, à tort d’ailleurs, soulèvent contre moi et mon Secrétaire National Abdon Bayeto. Sur les réseaux sociaux, j’ai été traité de tous les noms et insultés par des gens qui ne me connaissent que de nom. Mais, je ne leur en veux pas du tout. Parce que le manque de respect, de considération et d’estime à ma personne par ces Camarades que, pour ma part, je respecte et pour lesquelles j’ai de l’estime et de la considération, n’est rien à côté du sacrifice de nos Camarades qui sont morts au cours de cette crise, de ceux et celles qui sont encore en exil, de notre peuple qui souffre depuis bientôt une décennie après la décennie 2000-2010 perdue de la refondation de notre pays. A côté du sacrifice de notre Président, le Camarade Laurent Gbagbo qui a perdu plus de 10 années de sa vie dont 8 années d’emprisonnement injuste pour la rédemption de son peuple, des humiliations de toute nature qu’il a subies, que valent les insultes de mes propres Camarades ? Même pas le poids d’un duvet ! J’oppose à ces insultes, et ceci très sincèrement, le silence bienveillant de l’homme qui sait pourquoi il s’est engagé en politique, bien que très peu doué…, et qui sait où il va avec les Camarades qui combattent auprès du Président Gbagbo Laurent pour la même cause. Donc ces insultes pour moi sont des détails. Or, nous savons tous que ‘’le diable est dans le détail’’. Alors ! Aujourd’hui, l’urgence nous appelle, nous invite, nous interpelle tous à l’union sacrée pour entreprendre des actions hardies et nous battre pour que sa libération et son acquittement soient effectivement actés, afin qu’il rentre au pays avant la fin de cette année pour prendre part à la grande réconciliation du peuple de Côte d’Ivoire. Réconciliation qu’il appelle de tous ses vœux avec insistance et détermination. L’enjeu est là et pas ailleurs.

Cela dit, je ne ferai pas l’économie d’une réflexion philosophique à l’endroit de mes camarades. Ceux qui m’insultent et ceux qui m’expriment leur camaraderie agissante en tant que socialiste, menant le même combat. Voltaire disait : ‘’pour vivre heureux, il faut s’aimer soi-même !’’ Je ne suis pas de son avis, car ce genre d’individu n’est pas fait pour vivre en société. Car il fait l’éloge ou l’apologie de son ‘’être’’ de son ‘’moi’’. Je voudrais dire à ces camarades que je prends, moi, le parti de Pascal qui dit que le ‘’moi est haïssable !’’ ! Le moi est haïssable en tant qu’il ramène tout à lui, qu’il se met au centre du monde ! Aussi est-il injuste ! Et ne voit que son nombril. C’est l’exacerbation de l’expression de leur ‘’moi’’ qui pousse certains d’entre nous à ne pas comprendre que chacun de nous peut être appelé à assumer un rôle partout dans le parti sans que cela ne mette en cause sa loyauté vis-à-vis des textes du parti et de ceux qui le dirigent, à commencer par son premier leader, le Président Gbagbo Laurent. Oui, mon cher ami, Blaise Pascal dénonce les excès de cette subjectivité auto-centrée sur notre ‘’moi’’ haïssable, orgueilleuse, inauthentique, pour reprendre la terminologie de Jean-Paul Sartre et Martin Heidegger. Plutôt que de se considérer comme le centre de tout au point de croire qu’en dehors de ‘’moi’’, point de salut pour la société, Blaise Pascal appelle notre ‘’moi’’, notre subjectivité à se faire petit, à se faire modeste et à se tourner vers Dieu. C’est pour quoi, sans vouloir donner dans un messianisme qui serait mal à propos, je voudrais d’abord demander pardon à ceux et celles qui se seraient sentis vexés parce qu’ils n’ont pas été nommés. Le pardon est un don gratuit de la Providence, et j’espère qu’ils me l’accorderont. A mon tour, je leur accorde mon pardon pour m’avoir insulté gratuitement sans raisons valables. Et cette interview le démontre aisément. Pour autant nous sommes, et là-dessus je n’ai aucun doute, eux et moi de vrais socialistes, et en tant que tels, nous nous devons une solidarité mutuelle. Pour moi ce sont des Camarades, et entre Camarades, point de rancune, encore moins de récriminations. Nous devons nous parler avec respect, courtoisie faite de tutoiement, ce qui est le code de vrais socialistes, des hommes de gauches.

   

 Que comptez-vous donc faire pour remédier à cette indiscipline dans les représentations du FPI de l'extérieur ?

La crise que nous avons eue dans certaines représentations, et qui relève de la méconnaissance ou de l’ignorance de nos textes, interpelle la direction à redoubler d’effort pour la formation de nos militants et militantes dans ces représentations. En ce qui me concerne, et comme je l’ai révélé à l’entame de cet entretien, en ma qualité d’encadreur de ces représentations, j’ai produit une réflexion contenue dans un document que j’ai intitulé ‘’Notre vision de la Représentation du FPI à l’extérieur’’, à la lumière de nos textes. Cette réflexion m’a été demandée par notre regretté Président intérimaire le Camarade 1ier Vice-président Abou Drahamane Sangaré. Tous les Représentants l’ont reçue et en ont apprécié le contenu qui les ramène, pour ainsi dire, au respect de nos textes et d’un certain nombre de valeurs, de vertus et d’éthiques.

Quel est votre message à l'endroit des responsables du FPI de l'extérieur ?

A mes Camarades Représentants, je voudrais exprimer tous mes sentiments de fierté pour l’engouement et l’enthousiasme dont ils font montre pour assumer la mission que le Président et le parti leur ont confiée. Comme je leur avais déjà dit, je demeure leur premier serviteur, leur Camarade, leur ami, leur frère, leur complice dans la réalisation de cette mission. En tout cas, je suis fier de travailler avec elles et eux. Et cette fierté est partagée par mon Secrétaire National Abdon Bayeto, avec qui je m’entends très bien.  

Votre mot de fin.

Que puis-je dire que je n’ai dit ? Cependant je vais conclure cette interview comme vous me le demandez en citant Antonio Gramsci, fondateur et idéologue du Parti Communiste Italien dans l’Italie fasciste qu’il combattait. Antonio Gramsci mettant en garde ses compagnons de lutte en liberté qui luttaient contre le fascisme, lui étant en prison, leur disait ceci : « Instruisons-nous, parce que nous avons besoin de toute notre intelligence ! Agissons parce que nous avons besoin de tout notre enthousiasme ! Organisons-nous parce que nous avons besoin de toute notre force ! ». Tel est mon mot de fin à l’adresse de tous mes camarades du Parti que j’invite à s’investir avec intelligence, avec enthousiasme, et avec courage pour la libération, l’acquittement effectif du Président Laurent Gbagbo et son retour triomphal apaisé dans son pays, en vue de la grande et vraie réconciliation du peuple de Côte d’Ivoire dans sa diversité, qu’il a initiée, et pour laquelle bientôt de nombreuses délégations de notre parti sillonneront le pays entier pour apporter la bonne nouvelle de cette réconciliation.

Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de parler des Représentations du Front Populaire Ivoirien à l’Extérieur.   

 

 Une interview réalisée par Guillaume Sekane

Source : Service de communication du Vice-Président Gnagne Yadou Maurice

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