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LE COMBATTANT
31 décembre 2018

LE PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO : MA CONVICTION, C’EST QU’IL FAUT BÂTIR DES INSTITUTIONS EN AFRIQUE.

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Ma conviction, depuis mes études en politique, et je n’ai jamais dérogé à cette exigence, c’est qu’il faut bâtir des institutions en Afrique, et les respecter. Même si leurs titulaires se trompent. Est- ce que je vais critiquer le Conseil Constitutionnel qui a sacré Sarkozy ? Celui qui a proclamé François Hollande c’est Jean -Louis  Debré, nommé par Chirac, et j’ai été proclamé vainqueur en 2000 par un Parent de Robert Guéï. Les institutions, c’est fait pour placer la vie politique au -dessus des contingences de l’heure, et l’intérêt supérieur de l’Etat au cœur de la vie politique. C’est la base indispensable à notre progrès.

   Le tribalisme, c'est-à-dire la vie, les votes, basés sur les appartenances ethniques, vous diriez les clans c’est un reflexe africain encore très courant, et très dangereux, en ce qu’il provoque des conflits. Certains l’exploitent, l’arrosent comme une mauvaise herbe. Seules des institutions démocratiques, et un Etat fort peuvent transcender la vie politique, à travers des partis multiethniques, des institutions à valeur universelle. Au -dessus des partis, disait  De Gaulle, au- dessus des clans : C’est la loi de l’intérêt général contre celle des mafias, et contre les ingérences extérieures.

    Daniel Mayer, humaniste et politicien français, Président de la ligue des droits de l’homme, Président du Conseil Constitutionnel entre 1983 et 1986, disait : «  La loi n’exprime la volonté générale que dans le respect de la constitution. » Plus récemment, François Hollande rappelait indirectement cette règle intangible à Nicolas Sarkozy, qui s’était montré critique envers le Conseil Constitutionnel après la mise en évidence, le 4juillet 2013, de la fraude sur ces comptes de campagne de l’élection présidentielle de 2012. De Tunis où il se trouvait, Hollande dès lendemain, le 5 juillet, déclare : «  Le Conseil Constitutionnel doit être respecté, pleinement respecté,  entièrement respecté, et personne ne peut suspecter, mettre en cause cette institution sans mettre en cause, l’ensemble des institutions. »

    Pour conclure : «  Ses décisions s’imposent à tous. » On pourra toujours se demander pourquoi, en France, personne n’a fait le lien entre la déclaration de François Hollande et ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire deux ans auparavant. Quand la décision du Conseil Constitutionnel désignant le vainqueur de l’élection présidentielle avait été tenue pour nulle  et non avenue au prétexte que le Président du Conseil Constitutionnel avait été nommé, comme c’est la règle, par le Président de la République, Laurent Gbagbo…   Peine perdue, seuls les partisans du «  déporté de la Haye », comme ils l’appellent, ont remarqué qu’il ya bien deux poids deux mesures. On ne reconnaît simplement pas aux institutions africaines la même valeur étalon qu’en Occident. C’est ailleurs que s’est écrit cet épisode de l’histoire de l’Afrique. A Paris, à Washington, à Bruxelles, mais pas à  Abidjan….

Extrait du livre du Président Laurent Gbagbo, François Mattei, Libre pour la vérité et la justice.

Pages 153-154.

NB : Le Blog le "COMBATTANT" souhaite une bonne fête de Saint Sylvestre à nos lecteurs et surtout à tous les démocrates du monde entier. Dans la lutte et dans l'espoir...

 

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