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LE COMBATTANT
11 août 2018

SANGARE ABOUDRAHMANE : SIMONE CONTINUE DE TENIR FERME,AU GRAND DAM DE CEUX QUI ONT PENSE QUE LA PRISON ALLAIT LA BRISER

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La camarade Simone Ehivet Gbagbo, Première Dame de Côte d’ivoire à sa sortie de prison a fait des déclarations devant ses militants et la presse nationale et internationale.

     A compter de cette date, des pseudo cyberactivistes pro Gbagbo et des journaleux proches du pouvoir Ouattara taxent ses propos de discours guerrier et non productif pour la réconciliation nationale et surtout au sein du Front Populaire Ivoirien parti fondé par son époux dans la clandestinité.

       A travers cet article, nous allons montrer aux démocrates du monde entier et surtout  aux petits valets du pouvoir enfouis dans la résistance, le parcours d’une combattante et son origine pour comprendre le sens de son combat.

Originaire de Moossou, Simone Ehivet est née à Bassam, d’un père gendarme et d’une mère femme au foyer.Moossou, c’est le peuple Abouré. De Gagnoa à Moossou, le lien est tout trouvé. C’est la piste aux étoiles. Laurent et Simone, deux compagnons de galère, deux amis de toutes les luttes, des temps de braises, de la clandestinité, du bonheur des naissances, du lien juridiquement protégé. Laurent et Simone, deux personnalités inséparables dans la vie familiale comme dans la vie politique, unies dans une vieille complicité qui leur évite toute explication préalable, qui leur permet de se comprendre à demi-mot. Le cloisonnement ne peut se faire entre leur vie et leur combat, car le combat est leur vie et leur vie est un combat. Une vie politique qui ressemble à un drame shakespearien.

Programmés pour souffrir, le combat donc la souffrance rythme chaque étape de leur vie passionnante même si elle est parfois tragique et cruelle. La vie de Laurent Gbagbo et de Simone Ehivet n’est pas une saga du malheur, mais de l’incroyable qualité humaine à rebondir.

De par leur injuste incarcération et pour leur lutte pour un nouvel ordre de justice et de libertés, Laurent et Simone ont accédé au statut d’Etoile du nouvel éveil pour la dignité des peuples. Ils sont les icônes ˝de l’Afrique digne qui refuse de dormir sur la natte des autres˝ (Joseph Ki-Zerbo). Les noms de Laurent Gbagbo et de Simone Ehivet sont à jamais gravés dans la pierre de la renommée.

Mais l’hommage, tout comme le salut, est individuel. Ce qui nous contraint donc à dissocier le parcours de ce couple indissociable.

De Gagnoa à Moossou, au domicile de Ehivet Gbagbo Simone. Le choix du domicile de Simone n’est pas un hasard.Le 4è Congrès ordinaire du FPI, à Moossou, au domicile de la Première Dame, est d’abord l’hommage rendu au peuple Abouré de façon générale et aux clans Assokopoué et Adjèkèpouè de façon particulière.

Simone Gbagbo est née de parents issus de deux clans très influents qui ont marqué le peuple Abouré par leur histoire, leurs symboles, leurs activités, leurs savoir-faire et les valeurs qu’ils incarnent.

Le père de Simone Gbagbo, feu Ehivet Ehivet Jean, gendarme de son état, est descendant du clan Assokopouè et sa mère, feue Djaha Marie Marthe est issue du clan Adjèkèpouè.

Il convient de noter, que les Assokopouè et les Adjèkèpouè sont tous originaires du Ghana d’où ils sont venus pour s’installer dans la région du Sud Comoé à Bonoua, Assinie et Moossou.

Les Assokopouè ou peuple nombreux en langue Abouré ont pour symbole le chien, ami fidèle de l’homme. La légende raconte, en effet, que lors de leur exode du Ghana vers la Côte d’Ivoire, c’est un chien qui les a guidés et les a aidés à trouver de l’eau pour se désaltérer, à éviter les embuscades des ennemis et à traverser le fleuve en tenant du feu dans son museau. D’où l’aboiement du chien comme cri de ralliement.

Dans la tradition, les Assokopouè sont les détenteurs exclusifs du pouvoir militaire. Ce sont eux les pourvoyeurs des chefs des troupes guerrières ou Sarflan. Ils sont également chargés de la régence du royaume en cas de vacance du trône.

Au regard du rôle important qu’ils jouent tant au plan militaire qu’au plan politique, les Assokopouè forcent le respect de tous et sont incontournables dans la gestion des affaires du royaume. Le clan Samandjèau sein duquel sont choisis les rois le sait très bien, le peuple également.

Tous savent si bien l’importance du rôle des Assokopouè qu’il existe dans le royaume, une boutade bien célèbre qui dit : ˝les Samandjè ont la tête du royaume et les Assokopouè ont le pied du royaume.˝.

Les Assokopouè ont pour symboles : la calebasse, le raphia, le palmier et le cocotier.

La calebasse, parce que à l’image de la calebasse qui refait surface quelle que soit la profondeur de l’eau et ne se noie jamais, les Adjèkèpouè, quelles que soient les tribulations qu’ils subissent, ne se laissent jamais abattre, ne s’avouent jamais vaincus et sortent toujours victorieux de l’épreuve.

Les symboles du raphia, du palmier et du cocotier s’expliquent par le fait que lesAssokopouè ont été les premiers à bâtir une habitation en se servant des palmes du raphia, du palmier et du cocotier. La parfaite maitrise de la technique de construction d’habitations avec des matériaux tirés des symboles cités plus haut, a placé les Assokopouè au-dessus des autres clans ; d’où leur cri de ralliement holalacomme pour dire, nous sommes vos supérieurs.

Il est important de souligner qu’en plus d’être des bâtisseurs d’habitations au service de toute la communauté, les Assokopouè ont été de grands résistants à la pénétration française. La figure de proue de cette résistance fut KadjoAmangouaBotojradont l’histoire se confond avec celle de Bonoua. Néprobablement vers 1825 à Bonoua et 3ème fils de KadjoKomou et de Dame Anghété, membre de la 3ème promotion des «Noudjoupouê du pays AbouréEhivetKadjoAmangoua, fut «un meneur d’hommes, un fin stratège dont la valeur guerrière est attestée par les nombreux surnoms qu’on lui donnait, à cause de sa bravoure : AmangouaDjra (Amangoua le lion) ; Amangoua M’Pou (Amangoua qui sort toujours victorieux, celui qui vainc toujours l’ennemi) ;AmangouaTotossi(qui intimide, qui prend toujours de l’ascendant sur l’autre)», relate le professeur Christophe Wondjiquiatravaillé sur les résistants à la pénétration coloniale en Côte d’Ivoire, cité par le Président Laurent Gbagbo à l’occasion de la cérémonie d’hommage au résistant abouré, le 22 octobre 2005 à Bonoua.

«Forte personnalité et redoutable guerrier, KadjoAmangoua était aussi un grand commerçant et un stratège politique. Il usa de son influence prépondérante sur les classes d’âge et leur fonctionnement pour trancher, dans les années 1885-1890, un grave conflit entre deux quartiers de Bonoua, Koumassi et Bégnini. Il résistera longtemps et farouchement à la pénétration du colonisateur français dans sa région jusqu’à sa déportation en 1896 au Gabon, où il finira sa vie un certain 16 octobre 1906.»

Ses restes ont été rapatriés sur les terres de ses ancêtres à Bonoua. Son histoire, la vraie, s’est rouverte à l’occasion de la cérémonie d’hommage au résistant abouré, le 22 octobre 2005 à Bonoua (César Etou et Franck K. Tchêtchê, La Voie Originale, lundi 30 juillet 2018, n°356, p.3).

Avant la pénétration française, la croyance dominante au sein du peuple Abouré était l’animisme. Avec l’évangélisation, ces deux clans ont adopté la foi chrétienne en posant deux actes forts pour marquer leur rupture d’avec l’animisme.

-      Les Assokopouè par exemple ont fait don d’une partie de leur patrimoine foncier à l’église catholique qui y a construit le Centre Abel.

-      Du côté des Adjèkèpouè, c’est la grande mèreAdjèkèpouè elle-même qui a donné l’exemple en renonçant publiquement aux pratiques occultes, malgré l’influence très forte de l’animisme en son temps.

Au vu de leur histoire, l’on peut retenir les valeurs suivantes incarnées par les Assokopouè et les Adjèkèpouè :

-      la fidélité aux amitiés et la reconnaissance du bienfait (en rapport avec le symbole du chien) ;

-      la vaillance, la combativité et le courage (peuple guerrier) ;

-      la résistance à l’oppression et à l’injustice (cas de KadjoAmangoua) ;

-      la dignité, la témérité et la persévérance face aux épreuves (en référence au symbole de la calebasse) ;

-      le fait d’avoir le courage de ses convictions et de les assumer même au prix de sa vie ;

-      la discipline, le respect des institutions et de ceux qui les incarnent (respect du trône : les Assokopouè qui avaient le pouvoir militaire n’ont jamais pensé à renverser un roi) ;

-      l’art de diriger ou le leadership ;

-      l’esprit de service (se mettre au service de ses concitoyens) ;

-      la crainte de Dieu (mettre Dieu au devant de tout ce qu’on fait) ;

-      le fait de se distinguer par son savoir-faire (habileté des Assokopouè dans la construction des habitations qui les a hissés au-dessus des autres clans).

Le Président Laurent Gbagbo et le FPI rendent surtout hommage au peuple Abouré de façon générale et aux clans Assokopouè et Adjèkèpouè de façon particulière pour avoir fait leur devoir : celui d’avoir transmis les valeurs ancestrales à leurs progénitures et d’avoir produit de grands résistants à l’image de KadjoAmangoua et de Simone Gbagbo.

Assurément, Simone Gbagbo a été forcément influencée par les valeurs portées par ces deux clans. Car comme le dit la maxime, ˝Bon sang ne saurait mentir˝. Simone Gbagbo tire son caractère, son courage, sa persévérance devant l’épreuve, son esprit de résistance à l’oppression et à l’injustice, sa capacité à diriger ou son leadership, sa combativité, sa vaillance et sa foi chrétienne, de l’éducation qu’elle a reçue de ses parents à partir des valeurs de leurs clans respectifs : le clan Assokopouè du côté paternel et le clan Adjèkèpouè du côté maternel.

Et c’est ici que se justifie la parole de Dieu contenue dans le livre de Proverbes chapitre 22 verset 6 qui dit : «Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre et quand il sera vieux il ne s’en détournera pas».

En effet, l’esprit de résistance et de persévérance dans le combat politique et le courage de ses convictions imprègnent le parcours politique de Simone Gbagbo.

Aux grands militants, le FPI reconnaissant ! Aux grandes dames, les grands hommages ! L’hommage n’est pas forcé. Honneur à toi Camarade Vice-présidente Ehivet Gbagbo Simone. Je sais que de là où tu es, tu nous regardes, tu nous entends, tu nous écoutes, sans bien trouver les mots, je vais essayer de te dire, au nom du FPI, mon admiration, mon amitié, mieux ma fraternité mais aussi mon envie de crier, une rage impuissante mais envahissante. Un coup de cœur qui fait écho à un cri du cœur.

Je sais également que de là où tu es, tu as apporté une active contribution à la réussite du Congrès.

Par quel bout prendre une vie aussi riche et palpitante, même si elle côtoie  parfois le tragique ? Comment agencer les faits et les épreuves ? Comment peut-on en effet rester indifférent à la vie de cette grande dame persécutée par passion pour son pays et que l’on veut transformer coûte que coûte en persécutrice ? Honneur à toi, Camarade Simone.

Le palmarès de sa vie, déplions-le, mais l’essentiel, une table-standard est bien trop petite, en mesurant scrupuleusement pour chaque étape, le degré d’engagement, de force morale, de persévérance, de conviction, de foi en Dieu.

Pétrie dans le combat pour la démocratie au service de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, la Camarade Simone a très tôt laissé derrière elle les rêves et les jeux insouciants de l’enfance. Confrontée au monde réel, elle n’a pas eu le temps d’avoir une enfance très belle et très joyeuse.

L’histoire de Simone, c’est celle d’une femme qui évolue dans un monde d’hommes. En imposer au sexe masculin, elle a appris très jeune.Elle a du charisme. Quand Simone apparaît dans un milieu, elle impressionne tout de suite par sa forte personnalité et la force de son argumentation qui imposent le respect à tous. Grâce à ses idées d’égalité et de justice, elle a été considérée par les filles de sa génération, comme un repère. Elle a des mots forts qui motivent, distribue les bons et les mauvais points.

En choisissant de quitter la clandestinité, Simone choisissait de donner à son nom et au FPI un visage. Construire le FPI, faire du parti l’épine dorsale de la gauche, le faire parvenir au pouvoir a été le plus clair de tes objectifs. Comme un apprenti chimiste dans son laboratoire, tu as testé des formules inédites de recrutement, d’implantation et de mobilisation sur le terrain. Tu as appris au FPI la souffrance et la douleur, en lui demandant de se battre comme un orphelin. Le salut de l’orphelin n’est pas dans les pleurs, dans l’invocation de la pitié, mais dans le combat et la résistance. Et comme pour coller à ta vision, tu as payé le prix le plus fort dans ta passion pour la démocratie et pour la Côte d’Ivoire. Chacune de ces années a été complexe, emplie de pièges et de déceptions, souvent marquée par de graves récessions et, à  plusieurs reprises, par la menace d’effondrement du travail patiemment accompli. Tu as douté parfois de ta stratégie, mais tu as poursuivi ton œuvre ˝jusqu’au bout˝ pour parler comme ton illustre époux. Tu es restée constante dans tes volontés, consciente de tes atouts, possédée de la rage de parvenir. Dans l’opposition comme au pouvoir, ton parcours au service des libertés, de l’indépendance et de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, t’a définitivement blindée contre l’adversité, les calomnies, les campagnes malveillantes, les manigances et bassesses de tous ordres. Les blessures de la vie ont laissé entrer la foi, la lumière et la générosité dans ta vie.

Ce n’est un secret pour personne Simone Gbagbo est une femme ancrée dans la foi chrétienne.

«Au Lycée, je dirigeais la Jeunesse Estudiantine Catholique (JEC). J’ai assumé très rapidement des responsabilités à la tête de ce mouvement. Cela a été pour moi une expérience inoubliable. Je crois que mon passage à la tête de ce mouvement a marqué profondément mon existence. Le fait d’avoir eu à diriger la JEC m’a permis de réfléchir très tôt sur les problèmes des jeunes, des femmes, au-delà même de ceux des étudiants. Cela m’a également permis de visiter toute la Côte d’Ivoire, même si j’en avais déjà eu un bel aperçu avec mon père. J’ai appris à gérer une communauté, à diriger une réunion, à prendre la parole dans une assemblée, moi qui étais plutôt timide au départ.» (Paroles d’honneur, Pharos, 2007, p. 49)

Sa capacité à faire sereinement face aux épreuves qu’elle traverse, lui vient de sa foi en Dieu qui n’abandonne jamais ses enfants. Sa perspicacité lui vient de ce Dieu qui donne la Sagesse à quiconque la lui demande humblement. Sa fidélité à ses convictions et ses engagements politiques  lui vient de ce Dieu qui nous exhorte à ne pas regarder en arrière lorsque nous posons la main à la charrue. Sa promptitude à se préoccuper du bien être des populations lui vient de sa conviction que le Dieu qu’elle adore, veut que ceux qui le craignent, exercent la compassion et travaillent à transformer les nations dans lesquelles Il les a placés.

Quand la Première DameEhivet Gbagbo Simone baisse la tête, c’est seulement pour prier.

Simone Gbagbo est maintenue dans les liens de la détention depuis 2011 malgré son acquittement en 2017. La Cour Suprême en sa formation correctionnelle, sur pourvoi du parquet général, a par arrêt rendu le jeudi 26 juillet 2018, cassé l’arrêt de la Cour d’Assises ayant acquitté Madame Simone Ehivet Gbagbo et a renvoyé l’affaire devant la même juridiction autrement composée.

Ecoutons la réaction de la Première Dame, suite à la nouvelle décision de la Cour Suprême : «Elle m’a dit, je cite «Je ne suis pas impressionnée et ébranlée par cette décision. Je suis innocente, les crimes pour lesquels, on veut encore me poursuivre, je ne les ai jamais commis. On peut me juger 10 fois, devant 10 Cours d’Assises, cela ne pourra rien changer à mon innocence et à ma détermination», a rapporté Maître Dadjé, son avocat.

Et Simone continue de tenir ferme, au grand dam de ceux qui ont pensé que la prison allait la briser moralement.

En effet l’environnement carcéral austère, froid et solitaire, la longue et injuste incarcération de Simone Gbagbo n’ont en rien entamé son moral, son mental et son esprit de combativité. Elle est pleine d’entrain, de vigueur, de punch et de tonus contagieux. Tout comme son illustre époux, Simone quel que soit son état de forme, retrouve tout son punch en présence d’un micro qui lui sert de tribune et de porte-voix pour traquer le mensonge et la calomnie sur le sentier de sa vie !

Elle n’aime pas que ses visiteurs se lamentent ou pleurnichent sur son sort. C’est elle plutôt qui console ses visiteurs lorsque ceux-ci sont en larmes.

Simone Gbagbo n’est pas de ceux dont les convictions varient au gré des circonstances. Elle n’est pas de ceux qui rangent leurs convictions au placard face aux tentatives de corruption et à la capacité de nuisance du pouvoir. Elle est au contraire de ceux qui sont constants dans leurs convictions et qui se battent pour les défendre, même au prix de leur vie.

En posture de combat là où elle se trouve, elle demande aux militants de son Parti et aux démocrates ivoiriens de tout bord de rester debout, de tenir bon dans la lutte pour l’avènement d’une Côte d’Ivoire digne et libre et surtout pour la libération du continent africain du joug de l’impérialisme occidental.

«Ne vous découragez pas. Tenez bon car le bout du tunnel n’est plus loin. Merci pour cet honneur que vous me faites, mais vous méritez bien plus. Retenez que grâce à votre mobilisation, je continue de tenir et tenons toujours. Voyez sur un arbre dans un village, où se perchent plusieurs oiseaux, quand un homme frappe à l’arbre, il y a de nombreux oiseaux qui fuient mais d’autres restent. Vous êtes des oiseaux qui sont restés malgré le danger. Restons mobiliser car nous ne sommes plus loin de la victoire» a fait savoir Nathalie Ehivet, sœur cadette de Simone Gbagbo, lors de la cérémonie d’hommage des femmes de EDS, (LG Infos, n°1957 du mercredi 1er août 2018 p. 4).

La Camarade Simone est «une femme qui réunit en elle seule, l’ardeur de défense de la patrie de la reine d’Angola Anne N’zingha à l’époque de l’invasion portugaise au XVIIè siècle, la témérité des amazones du roi Gbéhanzin du Danxomè (Dahomey) engagées pour faire respecter aux Français, au XIXè siècle déjà, la souveraineté du peuple» (le ministre Lazare Koffi KoffiLG Infos, op.,cit, p. 3)

Camarade Simone, la prison n’est pas pour toi un moment d’humiliation mais de grâce, pour accompagner ton entrée inéluctable dans l’Histoire de l’Humanité. Une tribune t’est ainsi offerte pour parler de ton parcours admirable au service des valeurs républicaines les plus hautes, de tes épreuves et souffrances, de ta vision de l’Afrique, de la Côte d’Ivoire et du monde mais par-dessus tout pour dévoiler les sous-sols putrides de la guerre de la France de Chirac et de Sarkozy contre la Côte d’Ivoire.

Merci à toi, Camarade Vice-présidente, pour ta vision. Quand tu réfléchis, tu le fais à long terme. Quand une situation se présente, tu en comprends tout de suite les enjeux et anticipes sur l’avenir. Proactive, tu as le sens de l’anticipation et l’art de la vision.

Le FPI a toujours décelé en toi la capacité à transformer ton environnement. En effet, par tes actions, tu as toujours agi sur l’environnement humain et physique en vue de le transformer et de le développer pour le bien-être de tes concitoyens. Des témoignages ?

ü Avant même d’être député d’Abobo, Simone a réussi à construire dans une commune où elle militait, des bassins d’orage grâce à ses démarches auprès des autorités.

ü Au plan de la lutte contre la pauvreté elle a organisé les populations d’Abobo en coopératives et les a encouragées à épargner au FLEC (Fonds Local d’Epargne et de Crédit), une structure dont elle a suscité la création.

ü Sous sa houlette en tant que présidente du groupe parlementaire FPI, pour la première fois en Côte d’Ivoire, les débats parlementaires se sont déroulés en direct sur les antennes de la télévision nationale.

Au niveau universitaire, Simone est Historienne, Docteur 3è Cycle en littérature orale, enseignante-chercheure en linguistique appliquée, Maître-assistante à l’Institut de Linguistique Appliquée. Sa maîtrise de Lettres modernes porte sur ˝L’image de la femme dans le conte abouré˝ et sa thèse de doctorat 3è Cycle sur ˝Le langage tambouriné chez les Abouré˝, sous la direction de Madame Liliane Kesteloot.

La Camarade Simone maîtrise bien la culture Abouré et s’inspire des us et coutumes des différents groupes et aires culturels qui existent sur le territoire national. Elle parle parfaitement la langue Baoulé dans laquelle elle a animé des meetings dans plusieurs villes, lors de sa tournée dans le pays Akan en 2008.

A partir de 1972, sous l’encadrement du professeur ZadiZaourou, Simone et plusieurs étudiants ont créé le Groupe de Recherche sur la Tradition Orale (GRTO) qu’elle dirigera jusqu’en 1980. Elle a parcouru le pays de part en part pour en recueillir les contes, les proverbes, les mythes, les chants et les poèmes, l’histoire, la pharmacopée traditionnelle. Elle a découvert la géographie de la Côte d’Ivoire et appris à connaître le peuple dans toutes ses dimensions.

En mettant en relief les liens communs, les valeurs communes, culturelles, juridiques, historiques, sociologiques, elle a découvert que ces peuples, apparemment si divers, avaient appris déjà, depuis des siècles, à s’emprunter mutuellement les techniques, les produits, les arts.

En réaction aux ˝déferlantes de la haine˝ qui ont transformé la ˝Maman du Pays˝, la Première Dame, la mère de 5 enfants, toutes des filles, dont les deux dernières avec Laurent Gbagbo, en monstre buveur de sang humain, Simone a décidé d’écrire ˝Paroles d’Honneur˝, publié le 9 février 2007. Ce livre de 508 pages a connu un grand succès de librairie. En effet, les Nouvelles Editions Ivoiriennes (NEI) ont enregistré leur meilleure vente sur la période 2007-2008 avec 8031 exemplaires vendus.

Honneur à toi, Camarade Simone, pour avoir donné au FPI un patrimoine, une histoire, une culture. Merci de nous avoir enseigné le courage, l’audace, la témérité et la foi qui gravissent les montagnes. Merci, enfin, de nous avoir appris que pour pouvoir affronter la vie, il faut savoir affronter ses peurs. Et nous ne vivrons pas tant que nous aurons peur. Le livre de ta vie est celui de tes douleurs mais aussi celui de tes fiertés : héraut de la parole des femmes et artisane de la construction africaine.

Honneur aux dames de EDS qui ont pris la décision d’instituer une journée nationale Simone Gbagbo chaque 31 juillet en Côte d’Ivoire, à l’instar de son illustre époux qui est célébré à travers le monde le 31 mai de chaque année.

Combattante de la liberté, la Camarade Simone Ehivet compte au nombre de ces femmes et de ces hommes qui laissent derrière eux un large et profond sillon. Ils sont de ceux dont l’action amène les grandes transformations et marque les changements d’époque. En un mot, Simone est de ces femmes qui donnent les bras à l’histoire pour qu’elle s’accomplisse.

La fin de l’histoire est-elle importante après une vie aussi riche ? Pas vraiment, même si on préférerait  évidemment savoir la fin du film.

J’aime bien dans les films quand les gentils gagnent à la fin. Il ne peut pas y avoir que des mauvaises nouvelles.

C’est à la postérité de donner de grands noms à ceux qui ont rendu de grands services. Simone Ehivet peut se présenter en toute sérénité devant le jugement de celle-ci.

Camarade Simone, justice te sera rendue au nom des peuples de Côte d’Ivoire et d’Afrique. Qui sait  si tout ce que tu subis n’est pas fait pour te faire monter plus haut ?

En venant à Moossou, au domicile de la Première Dame Ehivet Gbagbo Simone, nous voulons dans le même temps, rendre hommage aux parents géniteurs de Simone Gbagbo, feu EhivetEhivet Jean et feue Djaha Marie Marthe pour avoir donné à la Côte d’Ivoire l’une des valeurs sûres de notre époque en la personne de Simone Gbagbo qui fait la fierté du peuple Abouré, de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique et du monde entier.

EhivetEhivet Jean, tout comme d’ailleurs Koudou Paul, est un père avant-gardiste qui, très tôt, comprend l’importance de l’école pour l’avenir des générations futures, tant pour les filles que pour les garçons.

En venant à Moossou, au domicile de la Première Dame Ehivet Gbagbo Simone, le FPI veut adresser un message à tous ceux qui, par un matraquage médiatique, ont donné une image odieuse de la Première Dame, lui ont fait assumer le rôle de méchants, alors qu’elle a consacré toute sa vie au combat pour les libertés démocratiques et la dignité de l’homme africain et de l’Afrique. Nous voulons adresser un message au monde entier, afin que ce jour, justice soit rendue à la fille de Moossou, cette Dame considérée par beaucoup d’Ivoiriens comme ˝la Maman du pays˝.

Extrait de l'allocution du camarade Président par intérim du FPI,Sangaré Aboudrahmane Lors du 4ème congrès ordinaire à Moossou.

 

 

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