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LE COMBATTANT
14 juillet 2018

Le 14 JUILLET 1990 , SOIT 28 ANS APRÈS, LAURENT GBAGBO NOUS EXPLIQUE SON GEANT MEETING ATTAQUÉ À BONOUA PAR LE POUVOIR EN PLACE.

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Le 14 JUILLET 1990 , SOIT 28 ANS APRÈS, LAURENT GBAGBO NOUS EXPLIQUE SON GEANT MEETING ATTAQUÉ À BONOUA PAR LE POUVOIR EN PLACE...

GBAGBO LAURENT : " C’était le 14 juillet 1990, à Bonoua. C’était pendant la période enflammée, dure. Nous venions de Korhogo où nous avions essuyé des coups et des quolibets. Nous sommes allés à Bonoua, où, à peine suis-je monté sur le podium pour délivrer mon message, que le Sous-Préfet en poste à l’époque dans cette localité a donné l’ordre de lancer sur moi des bombes lacrymogènes […]

Donc, quand on a envoyé en ma direction des bombes lacrymogènes et qu’on en a balancé sur la foule venue m’écouter, celle-ci s’est dispersée. C’étaient des cris et des hurlements ; les gens fuyaient dans tous les sens.

C’est dans ce contexte qu’une voiture de marque “Mercedes”, d’un ami s’est approchée de moi. C’est ainsi que les trois personnes que j’ai citées plus haut, Guédé, Kobri et Akré, m’ont fait monter dans cette voiture pour assurer ma protection […] Après avoir pris soin de sécuriser la route, ils m’ont ramené sur Abidjan. Le lendemain, c’est-à-dire le 15 juillet 1990, ils étaient encore à mes côtés, à Agboville. Pendant tout le trajet d’Abidjan à Agboville, un hélicoptère de l’Armée ivoirienne survolait ma voiture. Évidemment, dans cette ville, l’on avait cassé nos bâches que les militants avaient dressées. Nous avons été obligés de faire notre meeting au balcon d’un professeur, surnommé “John Jay”, que j’ai d’ailleurs retrouvé, récemment.

D’Agboville, nous nous sommes rendus à Grand-Morié [Ndlr : village de feu Ernest Boka, premier Président de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire]. Dans cette localité, nous avons trouvé des gendarmes pré-positionnés dans tous les coins du cimetière. De fait, l’on avait dit au Président Houphouet-Boigny [Ndlr : le premier Président de la République de Côte d’Ivoire] que je me rendais à Grand-Morié pour m’incliner sur la tombe de feu Ernest Boka ; ceci, dans le but d’accuser le Président Houphouet-Boigny (de la mort de ce dernier, ndlr). Mais, je ne connaissais pas feu Ernest Boka. Je n’ai entendu parler de lui que dans les livres. J’allais donc faire un meeting à Grand-Morié parce qu’on m’y avait invité.

Bref, c’est dans ces conditions que j’ai fait la connaissance du C

apitaine Guédé. Donc, chaque fois qu’il s’agit d’aller à un évènement ou une invitation, chez Guédé, Kobri Rémi ou chez Akré Lucien, je suis là. Quand je suis empêché, je leur demande de reporter la date de l’évènement ou de l’invitation, pour me permettre d’être disponible. Parce que dans la vie, quand tu es ingrat, c’est Dieu lui-même qui te frappe. Mais la gratitude, ce n’est pas seulement une affaire d’argent […] Tout sourire, un verre d’eau, mérite la gratitude.

(Laurent Gbagbo, samedi 12 septembre 2009)

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