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LE COMBATTANT
29 mai 2018

LE PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO : ON NE VOIT PAS DIEU, MAIS MOI J'AI VU LES ŒUVRES DE DIEU PENDANT CETTE CRISE.

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LIRE DE LARGES EXTRAITS DU DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

 Mesdames les Ministres ; 

Monsieur le Représentant du Maire de Cocody ; 
Monsieur le Président de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest/ Unité Universitaire d’Abidjan (UCAO/UUA) ; 
Monsieur le Représentant de l’Archevêque ; 
Monsieur le Président du Comité d’Organisation ; 
Mesdames et Messieurs les professeurs, les religieuses, les prêtres ; 
Chers Etudiants ; 
Mesdames et Messieurs, 

Je voudrais d’abord vous dire merci de m’avoir invité ici. Merci de m’avoir décerné ce prix qui comme tous les prix de ce genre, sont à partager entre plusieurs personnes. 

Mais surtout merci de m’avoir replongé dans une atmosphère universitaire. Je voudrais vous dire merci de m’avoir décerné ce prix. 

Vous m’avez décerné, à travers le sport, le prix de la «Paix et de la Solidarité». 
Nous sommes en train de construire la Paix. Nous sommes en train de sortir d’une crise. Quand nous en parlons aujourd’hui, ce n’est pas comme quand nous parlions hier de Paix. Un adage populaire dit : «le chien qui a rencontré un lion, n’a pas la même façon de courir que le chien qui se promène». Ce sont deux chiens biologiquement identiques qui mènent une activité physique identique, mais on sent qu’il y en a qui vient d’échapper aux griffes d’un lion et un autre qui se promène ; qui s’amuse. 

Hier, nous parlions de Paix en Côte d’Ivoire, sans en connaître le prix et la valeur. Aujourd’hui, quand nous parlons de Paix, et demain quand nous parlerons de Paix, nous en connaîtrons le prix et la valeur. 

Chers amis, la Paix est bâtie sur la République et sur la Démocratie. Les deux mots ne sont pas synonymes. […]. Ici, en Côte d’Ivoire, nous sommes condamnés à la République et à la Démocratie. […]. Comment désigner un Chef pour cette République où les origines sont différentes, un pays multi-ethnique, c’est-à-dire, un pays qui a plusieurs nationalités pré-coloniales ? Qui établira son impérium sur l’ensemble de la société ? Nous sommes donc obligés d’adopter des règles qui embrassent tout le monde dans la République. 

Or, dans la République, il y a deux règles essentielles. César a dit : «Il n’y a pas de République sans légion». C’est ce qui a été traduit par la fameuse formule que vous connaissez tous certainement : «Si tu veux la Paix, prépares la guerre ». 

Nous observons que les pays qui sont en Paix, sont les pays qui ont les plus grandes armées. Personne n’ose aller leur demander. Mais en même temps dans la République, cette phrase qui souligne une nécessité est tempérée par une autre phrase de Cicéron : «il faut que les armes le cèdent à la toge». C’est-à-dire qu’«Il faut que le pouvoir militaire soit soumis au pouvoir civil». Et, c’est à ce moment-là que l’on tombe dans la Démocratie. C’est parce que pendant longtemps, les africains n’ont pas compris le sens de cette phrase de Cicéron que tout militaire se lève un matin et se proclame Président de la République. 

La destinée des armes, ce n’est pas de donner le pouvoir. C’est de protéger la République, donc le pouvoir. 
Le pays qui n’a pas compris cela, est un pays livré au désordre. Il nous faut donc marier tous ces contraires-là. C’est dans ce sens que nous construisons la paix. 

Construire des légions pour protéger la Paix, tel est le sens du déploiement que nous faisons aujourd’hui avec les FDS et les FAFN, à travers tout le pays. Quand nous aurons achevé de redéployer toutes les forces à travers tout le pays, il n’y aura plus de risques. 

Il n’existe pas de pays sans armée, sans armée, sans armes. C’est pourquoi, je dis que mes prédécesseurs n’ont pas eu raison en ne construisant pas une grande armée. On croit toujours qu’on peut économiser l’argent des armes pour construire des écoles, des dispensaires, etc. 

Ce sont des discours de bons enfants, innocents et naïfs. On n’économise jamais l’argent des armes pour construire des écoles et des dispensaires. C’est parce que nous avons voulu le faire que nous avons été surpris et que nos armées ont dû reculer. Une Armée qu’est-ce que c’est ? le mot armé est la participe passé du verbe armer. Mais le verbe, c’est armer, c’est-à-dire donner des armes. Les armes doivent être au service du peuple et de la Nation. 

Une armée ne peut donc pas être conçue sans armes. Celui qui pense cela livre son pays au désordre. 
Demain, l’une de nos tâches prioritaires sera de construire une armée à la dimension de nos ambitions économiques. Je n’ai jamais vu au monde un pays économiquement développé sans une grande armée pour défendre sa richesse, sa culture et sa civilisation. 

Je suis venu vous dire que je suis un homme de culture. Je suis un enseignant, et je ne suis pas un militariste, mais cela fait 9 ans que je suis à la tête de ce pays. Je suis obligé un jour de livrer le fruit de mes expériences. Et la première que j’ai faite, c’est qu’on ne respecte aucun pays s’il n’est pas capable de se défendre lui-même. Les Accords de défenses que nous avons signés, vous en avez vu les limites ! 

On ne voit pas Dieu, mais moi j’ai vu les œuvres de Dieu pendant cette crise. Il faut l’adorer, croire en lieu, parce que quand on l’appelle il vient. 
Notre pays n’est donc pas vaincu, car nous avons avec nous le Peuple, la Foi et Dieu. 

Je vous remercie. 
Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. 

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