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LE COMBATTANT
3 mai 2018

LA PRÉSIDENTE DU COLLECTIF DES FEMMES ET PARENTS DES DÉTENUS DE LA CRISE POST ÉLECTORALE, SIMONE DATTE RÉPOND A OUATTARA.

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Affaire « il n’y a pas de détenus politiques »

Le collectif des femmes et parents des détenus de la crise post électorale répond au Président Allassane Ouattara.

Dans son discours du 1er Mai 2018 pendant la fête du travail le chef de l'État , Allassane Ouattara a soutenu, à l’instar du procureur de la république et de certains membres du régime, que les détenus proches du Président Laurent Gbagbo sont loin d’être des détenus politiques. 
"Ce sont des personnes qui sont poursuivis pour avoir cassé des commissariats, violé des personnes et commis des crimes graves et la justice fait son travail et sont entrain d'être jugé".

Mais pour le Collectif des femmes et parents des détenus politique (Cofed), une organisation de la société civile qui lutte pour les détenus de la crise post-électorale, la sortie du Président n’est qu’une déclaration de nature à travestir la réalité des faits depuis le 11 avril 2011. « Nous pensons que le Président en faisant cette déclaration fait acte de mauvaise foi. Alors que chaque jour lui même parle de réconciliation et de pardon, il vient mettre le l’huile sur le feu.

Comment appelle-t-on une personne qui a seulement participé à une marche de protestation et qui par la suite se retrouve en prison? Nous voudrions bien que le Président nous dise où se trouve le crime? Et celui qui était simplement un militaire et qui a défendu sa patrie et qui est condamné à 20 ans ou plus ?.

Il est temps de mettre balle à terre car nos parents ont trop souvert et continuent de souffrir », a répliqué Simone Datte, présidente du Cofed. Pour réfuter les dires du Président qui dénie l’existence des détenus politiques , la présidente du Cofed cite des cas tangibles de détenus pour des raisons hautement politiques. « Prenons le cas des ministres Assoa Adou, Lida Kouassi. Ces personnalités ont violé qui? Qui ont-ils assassiné? Quel domicile ont ils incendié? Samba David, Edi ossohou et les autres. Qu’est-ce que ces personnes ont fait? Nous posons ces questions au President parce que nous sommes intrigués de voir des pères de famille qui sont loin des siens depuis 7 ans, loin de l’éducation de leurs enfants et de leurs épouse. C’est ahurissant et il faut qu’ils arrêtent d’empirer la situation », a-t-elle martélé.

Nous pensons au lieu de nier l'existence de nos parents détenus politiques le Président fairait mieux de penser à les libérer afin de faciliter la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

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