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LE COMBATTANT
24 février 2018

INTERVIEW DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO SUR TELE SUD

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INTERVIEW DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO SUR TELE SUD

Jeudi 28 Septembre 2006

Dans un entretien accordé à la télévision panafricaine basée en France, avec des représentations en Afrique, l'homme fort du pouvoir ivoirien donne sa conception du rôle du chef de l'Etat. Et sa vision des résolutions des crises en Afrique.

En marge des pourparlers de Marcoussis, s'est tenu le sommet de Kléber, quel était votre état d'esprit pendant la signature du décret de nomination du Premier ministre d'alors Seydou Elimane Diarra ?
Vous savez, ce n'est pas en marge. C'est après Linas Marcoussis qu'il y a eu Kléber. Bien sûr quand je suis arrivé pour assister à Kléber, Linas Marcoussis était achevé et c'est comme ça que j'ai découvert Linas Marcoussis. C'est un mauvais accord, il n'aurait jamais dû être signé. Mais comme il a été signé, il fallait l'endosser. 

Mais votre parti était présent.
Oui, mais ce n'est pas moi. Le président de la République n'est pas d'accord. Le président de la république n'est pas chef de parti. Je me suis battu toute ma vie politique pour que le président de la République ne soit pas chef de parti et c'est pourquoi il ne faut pas mélanger les partis et l'Etat. Quand on n'a pas un sens élevé de l'Etat, on ne peut pas être chef d'Etat. Et il faut dissocier vraiment les deux. Alors pour ne pas créer une crise dans une crise, je l'ai endossé. Mais c'est un mauvais accord ; c'est pourquoi je dis et je répète aux africains qu'il faut que nous nous appropriions la solution à nos problèmes, nos crises. Parce que cet accord n'aurait jamais été signé dans une capitale africaine et tous les chefs d'Etats que je rencontre, c'est ce qu'ils me disent. Certains sont obligés de dire que c'est bon mais je pense que c'est un mauvais accord. 

Pendant la mise en œuvre de ces accords-là, on vous accuse vous et votre parti d'être les principaux obstacles.
Mais j'ai fini d'appliquer l'accord.

Quelle a été justement votre contribution ?
Mais j'ai fini d'appliquer l'accord, les opposants civils et armés ont demandé un certain nombre de reformes. Je les ai toutes faites. 

Mais ils ont failli affaiblir votre pouvoir, parce que le décret que vous avez signé pour le Premier ministre est un arrêt de votre politique ?
C'est justement pour cela qu'il y a eu le coup du 19 septembre 2002. Vous comprenez qu'on est dans une situation où l'affaire a été mal réglée. Je dis toujours que faire cela c'est donner une prime à la rébellion. C'est encourager les rébellions en Afrique. Donc moi je suis assez fort pour résister, c'est pourquoi j'ai endossé les accords de Linas Marcoussis parce que je connais mes forces. Mais je conseille aux autres Africains de ne jamais accepter une telle situation parce qu'elle est mauvaise et ils n'auront pas forcément les forces comme moi pour résister.

Pourquoi en novembre 2004, vous avez pris la lourde décision d'attaquer les positions des rebelles à Bouaké ?
C'était la seule chose qu'il fallait faire et je ne regrette pas. C'était la seule chose qu'il fallait faire au moment où les rebelles refusaient de désarmer ostensiblement le désarmement; ils parlaient avec arrogance, avec morgue, avec mépris. Il fallait leur rappeler qu'ils sont dans un Etat organisé qui peut les frapper où qu'ils soient à n'importe quel moment. C'était la seule chose. Depuis le ton a changé, les choses ont évolué. 

Et en prenant cette décision, vous tuez des Français.
Oui mais ça c'est un autre problème. On n'a pas pris une décision pour aller tuer des Français. Vous le savez, mais des Français sont morts ; je demande qu'il y ait des enquêtes pou voir si la Côte d'Ivoire est responsable. Si cela est démontré, je présenterai des excuses à la France. Mais tant que les enquêtes n'ont pas lieu, je suis là. Mais je dis en ce qui concerne les positions de la rébellion qu'il fallait prendre ses responsabilités et cela a débloqué pas mal de choses. 

Quelle est la nature des relations entre la Côte d'Ivoire et la France et particulièrement entre vous et le Président Chirac ?
Il ne faut pas personnaliser les rapports: ils ont été exécrables ; parce que moi je comprends si les Français considèrent que nous avons tué leurs soldats et surtout si certains d'entre eux considèrent que nous les avons tués exprès, je comprends qu'ils se braquent. Mais nous ne les avons pas tués exprès, et moi je demande toujours qu'il y'ait une enquête pour comprendre comment ils ont été tués. Je suis prêt, si les enquêtes démontrent que mes soldats sont coupables, à les punir et à présenter mes excuses à la France. Mais déjà j'ai pris des mesures. Dès que cet incident a eu lieu, j'ai débarqué la chaîne de commandement qui dirigeait les opérations. Je veux dire le chef d'état-major et le commandant de l'armée de l'air; je les ai dégagés. Je ne les ai pas punis, parce que je ne sais s'ils ont fait une faute mais je les ai mis à l'écart pour que l'enquête ait lieu. Donc j'ai eu une attitude normale de chef d'Etat.

Et contre attente, la France détruit votre flotte aérienne, attaque votre résidence, tire sur les jeunes patriotes. Autant d'interrogations qui méritent d'être élucidées monsieur le président ?
Oui, je veux dire que la vie politique n'est pas un long fleuve tranquille. Et moi je suis préparé pour les temps difficiles que je vis. Dieu m'a aussi préparé pour les temps difficiles. Je ne sais pas ce qu'aurait fait un autre Ivoirien dans ces circonstances. Certains sont venus me dire, en ce moment-là, de fuir ma maison. Moi Gbagbo Laurent, président de la République de Côte d'Ivoire, vous m'imaginez en train de fuir ma résidence sous prétexte que des soldats étrangers sont prêts devant sa résidence ? Mais cela ne se verra jamais, ce n'est pas possible. Si je dois mourir, je mourai dans ma résidence. Pas ailleurs. Donc ceux qui ont pensé cela parmi les Ivoiriens comme parmi les étrangers, ils se sont trompés. Le chef de l'Etat, si je ne peux pas mourir pour mon pays, ce n'est pas la peine d'être candidat à la présidence de la République. Je ne cherche pas la mort mais si elle vient me trouver dans ma fonction, je l'accepte. 

Vous vous expliquez facilement les jeunes de la galaxie patriotique dans la crise…
Mais pourquoi vous dites " vous vous expliquez " ?

Oui mais quand les jeunes sont dans la rue, c'est que vous…
Pourquoi vous dites ça ? Voilà la vérité; on a attaqué la Côte d'Ivoire mais on ne voit pas ce qu'il y a derrière. Des Ivoiriens, hommes, femmes, jeunes, vieux se lèvent et se dressent contre la guerre. C'est cela et je suis d'accord.

Mais est-ce que ce n'est pas un danger pour l'avenir ?
Pourquoi ? On veut détruire la Côte d'Ivoire par la guerre civile, des Ivoiriens se dressent et disent non à la guerre. Et je suis fier d'eux. Et on ne me fera pas dire le contraire. Quand la France a été attaquée, mon père était dans l'armée mais l'armée française a été battue en 1940. Et après quand la France a été occupée de parties en parties il y avait des résistants, il y avait des gens qui faisaient des manifestations, il y avait des gens qui s'organisaient pour liquider des soldats allemands. Mais je suis d'accord avec eux. Autant je suis d'accord avec les Français, résistants d’hier, autant je suis d'accord avec les patriotes d'aujourd'hui en Côte d'Ivoire. Il n'y a pas deux poids deux mesures. Je l'étais hier, je le suis aujourd'hui et je le serai demain. 

La Côte d'Ivoire, votre pays, était considéré comme un pays infréquentable, sensible, à hauts risques. Quel est l'état des lieux aujourd'hui monsieur le président ?
Mais tous ces adjectifs que vous avez utilisés ne correspondent pas vraiment à la réalité. Parce que durant cette crise, nous avons continué à avoir des amis, des gens qui sont venus nous voir. Notre port est resté le deuxième port d'Afrique après le port de Durban (Afrique du Sud). Pour l'année 2005, nous sommes passés de 17 millions de tonnes de marchandises à 18 millions 500 mille tonnes de marchandises. Le pourcentage de bateaux admis est de moins 5% de bateaux mais de 17 millions à 18 millions et demi de tonnes de marchandises ; c'est-à-dire que des bateaux plus volumineux ont amené des marchandises plus nombreuses dans notre port. C'est une croissance positive, même si elle était de 1 ; 1 virgule et quelques…Nous sommes là, nous sommes debout, la Côte d'Ivoire est en guerre, on dit tout mais la Côte d'Ivoire est débout. Et c'est cela l'essentiel. Les voisins, le Sénégal, le Ghana, la Guinée, le Bénin ont commencé à arranger leurs ports pour ravir le monopole.
Cela veut dire qu'ils nous considèrent comme les plus forts. Oui parce que quand quelqu'un est malade, c'est en ce moment-là que vous arrangez pour essayer de lui ravir le monopole. Ca veut dire que vous le considérez comme fort. Mais nous sommes toujours là. Toujours les premiers au niveau de l'économie dans l'espace UEMOA, et dans l'espace CEDEAO nous sommes deuxième après le Nigeria. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. 

Mais, ce n'est pas su.
Ceux qui doivent le savoir le savent; c'est-à-dire le Fonds monétaire, la Banque mondiale, la BCEAO, la BAD, tous ceux qui doivent le savoir le savent. Mais, sinon comment savez-vous que nous vivons?

Les fonctionnaires ne sont pas payés…
Les fonctionnaires sont payés, les gens vont à l'hôpital, les gens viennent nous demander de l'aide. C'est dire que nous continuons à vivre normalement. Comment croyez-vous que nous vivons ? Ce n'est pas de l'orgueil mais il faut reconnaître que la Côte d'Ivoire est un pays essentiel dans cette union. Et que cette guerre-là n'a pas pu entamer ce caractère essentiel de la Côte d'Ivoire. La musique, l'art, tout cela continue de fleurir… 

Et votre pays a été qualifié pour la coupe du monde pour la première fois d'ailleurs. Comment vous avez vécu ce moment-là ?
Ah mais c'était un moment fantastique pour la jeunesse.

Et le résultat ne vous disait rien ?
Non, non ! Nous ne participions pas pour participer; nous voulions gagner. Nous avons fait des éliminatoires qui n'étaient pas du tout faciles et nous nous sommes qualifiés. C'est la première fois que la Côte d'Ivoire se qualifie. 

Cela en foi et sous votre mandat.
Sous mon mandat mais surtout ce n'est pas moi l'élément le plus fondamental. C'est pendant la guerre, c'est cela le plus important. Au moment où on croit que le pays est tombé, méprisé, rayé c'est en ce moment-là que les jeunes ivoiriens disent non. Les filles ivoiriennes se sont qualifiées pour le handball à Moscou, nos judokas ont remporté tous les trophées de la Francophonie, nos footballeurs se qualifient pour aller à la coupe du monde. Mais quel est ce pays-là ? Nous gagnons les tournois de basket en clubs comme en Nations. Quel est ce pays-là, qui au moment où on le croit à terre, il n'est pas à terre? C'est aussi le caractère incontournable de notre pays. J'invite tous les Etats de la sous région à se joindre à nous, à nous aider à faire passer la crise. En nous aidant, ils s'aident eux-mêmes. Il ne faut pas que les gens disent : " Oui, on n'aime pas Gbagbo ". Gbagbo n'est pas leur problème. Les Ivoiriens mettent à la tête de la Côte d'Ivoire celui qu'ils veulent; c'est Gbagbo que les Ivoiriens ont mis là. Ils doivent se joindre à lui pour mettre fin à la crise. En aidant l'Etat, Gbagbo et la Côte d'Ivoire, ils s'aident eux-mêmes. Tant que les gens ne raisonnent pas comme ça ce sont eux-mêmes qui auront des problèmes.

On va parler de l'actualité, vous étiez récemment au Liberia et puis il y a un incendie qui s'est déclenché quelque part. Avec le recul dans votre méditation profonde, ne sentez-vous pas une main criminelle derrière cet incendie?
Moi je n'ai pas à douter, on est au Liberia. Le problème, les enquêtes, la décision appartiennent au Liberia. Quand nous sommes sortis de la présidence de la République où l'incendie a eu lieu, nous nous sommes retrouvés, Mme Ellen Johnson, le président Kufuor et moi-même, je lui ai demandé : "Madame est-ce que vous pensez que c'est un court-circuit ? " Elle a dit : " Non, ce n'est pas un court circuit, nous savions qu'ils préparaient quelque chose pour le pays ". J'ai dit : "Mais qui ''ils'' ? Est-ce votre opposition ? " Elle a dit : " Ce sont des gens de Taylor ". Donc si les enquêtes ont lieu et qu'elles prouvent le contraire, je pense qu'elle va me dire. De toutes les façons, j'ai envoyé une délégation pour prendre les nouvelles du pays. Mais je pense qu'on est au Liberia, c'est ce que le chef d'Etat du Liberia me dit que j'écoute.

D'où tenez-vous cette force pour résister seul à la communauté internationale ?Mais je ne résiste pas à la communauté internationale puisque officiellement, elle ne fait rien pour m'enlever. 

Mais c'est l'impression qu'on a.
Il faut faire son travail. Moi je ne suis pas président de la République pour frimer. D'abord je n'aime pas les fêtes; je suis président de la République parce que j'ai une certaine idée de l'Etat et j'ai une certaine idée de la Côte d'Ivoire. A partir de ce moment-là, j'ai la force qu'il faut pour défendre l'Etat et pour défendre la Côte d'Ivoire. C'est tout. Et les lois qu'il faut qui existent en Côte d'Ivoire, nous donnent suffisamment de moyens de résister et nous résistons. 

En tant que chef de l'Etat, quelle lecture faites vous du problème des audiences foraines, le DDR et l'identification en concomitance ?
Depuis 2002, tous les points du programme sont exécutés sauf le désarmement. Le jour où ceux qui viennent aider, je veux parler de la communauté internationale, comprendront qu'on a tout exécuté sauf le désarmement, et qu'il est temps d'exécuter le désarmement, alors la crise sera finie. Aujourd'hui, et Jacques Chirac l'a bien compris, il a écrit un mot pour nous saluer à l'occasion de la fête de l'indépendance. Il a dit : " désarmement, identification " 

C'est Jacques Chirac qui l'a écrit ?
C'est lui qui l'a dit aujourd'hui. Donc c'est une grande avancée

Récemment les jeunes leaders ont donné une grande leçon en s'unissant désormais pour parler de paix. Votre commentaire ?
Je les admire et je ne peux que les admirer. Et je leur dis bravo; je dis qu'ils ont raison. Ce pays-là, je le connaissais depuis longtemps mais depuis que je suis chef d'Etat je le connais encore mieux. Ce pays fait des miracles. Ce pays peut nourrir, aider toute la sous région à s'en sortir. Il faut qu'on nous donne la paix, la sérénité et la stabilité. Il faut que tous les enfants de ce pays comprennent qu'ils peuvent avoir de l'ambition. Et ils ont le droit d'avoir de l'ambition mais pas avec des armes. On peut être différents et être ensemble, c'est pourquoi il y a des lois. Les jeunes gens ont raison, unissons-nous autour de notre mère patrie, autour de nos lois. 

Quel est l'état des lieux du processus de paix dans votre pays?
Je pense qu'il n'a pas démarré vite mais maintenant il a démarré. Nous sommes en train de faire les audiences foraines maintenant pour que ceux qui n'ont pas des …

Les audiences foraines dont le guide a été contestée par Affi N'Guessan.Pourquoi vous dites cela ?

Non mais, c'est ce que le camp adverse dit !
Oui, mais pourquoi vous dites cela? Le guide pratique des audiences foraines est signé par le Premier ministre et je connais tous ceux qui ont travaillé à établir ce guide. Ne simplifiez pas les choses, les choses existent en Côte d'Ivoire. Elles sont régies par la loi. Il fallait rappeler cette loi qui date de 1961. Ce n'est pas nous qui avons fait cette loi. Donc le guide pratique des audiences ne fait que décliner la loi. C'est tout, il n'ajoute rien et il ne retranche rien à la loi. Mais en plus, le Premier ministre a publié un deuxième guide pratique pour les certificats de nationalité qui ne se délivrent pas n'importe comment (…). Je dis qu'on est là pour respecter la loi parce que nous sommes différents. Il nous faut respecter la loi pour continuer à vivre en communauté. La loi est la loi.

Comment voulez-vous finalement la sortie de crise ?
Mais on va passer par les élections. Je souhaite que les élections aient lieu le plus tôt possible.

Nous sommes à deux mois d'octobre.
Pourquoi les gens s'accrochent toujours au mois d'octobre? Le mois d'octobre m'importe peu. Pour moi c'est que nous soyons prêts pour faire des élections propres. Si on les a en octobre, c'est tant mieux

Il y a une pression de la communauté internationale, ils disent que si en octobre les élections n'ont pas lieu, votre mandat va être menacé…
Venez me rendre visite en novembre. Ecoutez, comment voulez-vous que le seul monsieur élu président de la République dans un pays, on lui dise tu n'es plus président de la République et on prend quelqu'un qui n'a aucun mandat pour faire de lui un chef d'Etat. Mais c'est impossible. Donc je dis que nous allons à la sortie de crise. Nous préparons les élections et ce n'est pas le mois d'octobre qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse, c'est d'avoir des élections. Moi je souhaite qu'on ait des élections présidentielles d'ici la fin de l'année et puis les autres élections législatives, municipales, on pourra les faire. Le mois d'octobre, ce n'est rien pour nous. On est crise, les gens font comme la situation est nouvelle. Elle n'est pas nouvelle. En France en 1939, la loi a été votée pour proroger le mandat des députés jusqu'en en 1942, parce qu'il y avait la crise qui arrivait. Donc on peut dépasser des dates. Et il y a des exemples : le mandat du parlement a été prolongé de dix sept ans en France. Et quand il s'agit de la Côte d'Ivoire, alors…En Angola, le mandat du président de la République a été prolongé de 1991 à maintenant, ça fait quinze ans. Donc ce n'est pas cela qui est le problème. Le problème, c'est de savoir si nous préparons effectivement les élections. Oui, et c'est pourquoi le Premier ministre a demandé mon avis quand il a décidé de publier le guide pratique des audiences foraines. Le discours que j'ai fait le 6 août était un commentaire. C'était pour bien expliquer que ce n'est pas n'importe qui, qui fait n'importe quoi. 

Monsieur le président de la République, nous sommes en fin d'entretien, quel est le mot de fin que vous comptez adresser aux téléspectateurs et aux Ivoiriens.
Il faut que je salue tous les africains. D'abord de l'Afrique et de la diaspora. La Côte d'Ivoire traverse une crise, mais ce n'est pas la fin du monde. Tant qu'on n'a pas été malade on ne sait pas ce que c'est que la bonne santé. Et tant qu'un pays ne traverse pas une crise, il ne devient jamais un grand pays. Nous allons nous battre pour sortir de cette crise, et nous allons en sortir. Nous touchons du bout des doigts la fin de la crise, nous apercevons les lueurs de la fin de tunnel. Donc il faut dire cela à tous nos amis de l'Afrique de l'Asie, de l'Europe. 

Propos retranscrits par 
Bidi Ignace

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