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LE COMBATTANT
30 janvier 2018

Seul le peuple de Côte d’Ivoire peut empêcher le Président Laurent Gbagbo de retourner en Côte d’Ivoire après son acquittement.

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III. LE PAYS REEL

Nous parlerons de la Côte d’Ivoire et du FPI.

A. LA COTE D’IVOIRE

A chaque message de fin d’année, Monsieur Ouattara verse dans l’autocélébration et martèle que la Côte d’Ivoire va mieux, mais trop d’ivoiriens vont mal. Le discours politique, au lieu de les rassurer, les renvoie davantage à leur sentiment d’être laissés pour compte, car il n’apporte aucune réponse à leurs angoisses. Le gouvernement est dans l’incantation, dans l’autocélébration, vit dans sa bulle d’une Côte d’Ivoire virtuelle et non dans la Côte d’Ivoire réelle, la Côte d’Ivoire de la lucidité.

La vérité, c’est que ça va mal, très mal. La Côte d’Ivoire devient un pays de la souffrance. Il n’y a qu’à regarder les visages : même quand ils sourient, les yeux vous disent la douleur.

La Côte d’Ivoire est un peu comme l’orchestre du Titanic, elle est en train de couler. Le FPI, par la voix de son porte-parole, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Koné Boubacar, Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), par la voix de son Président Georges-Armand Alexis Ouégnin, ont fait un bilan-diagnostic sans complaisance de la situation nationale. A ces bilans d’une grande pertinence, j’insisterai tout simplement sur l’océan de désespoir qui s’ouvre sous les pieds des travailleurs avec son cortège de grèves, de menaces et de licenciements abusifs ; le triste tableau de l’école ivoirienne qui tranche avec les discours d’autocélébration largement ressassés par le régime ; la confiscation de la liberté d’opinion qui place la Côte d’Ivoire dans les profondeurs du classement fait par Reporters Sans Frontières, c’est-à-dire au 81e rang sur une centaine de pays évalués ; le phénomène des vacances anticipées à la veille des fêtes dans le milieu scolaire qui prend de l’ampleur et enlève tout crédit aux autorités ; le chômage, la pauvreté, l’emploi, la hausse de la caution et du loyer, le manque de logements décents en dépit de nombreuses annonces et promesses faites par le pouvoir en vue d’améliorer les conditions de vie et d’existence des populations ; « une situation sécuritaire mal maitrisée, une réforme du secteur de la sécurité inachevée, une armée qui a du mal à retrouver son unité, une armée qui n’a pas de cohésion et surtout non réconciliée » (le général Bruno Clément Bollet, ancien commandant de l’opération française Licorne en Côte d’Ivoire de 2007 à 2008, Lg Infos, N° 1791 du vendredi 12 janvier 2018, Page 6) ; le vent de suspicion qui souffle dans l’armée avec la radiation de 230 militaires et gendarmes ; cause ou conséquences ? La reprise, comme en 2017, du crépitement des armes dans les casernes en 2018 ; les coûts exorbitants du trafic liés au navire et au passage des marchandises dans les ports ivoiriens ; l’absence d’aires de stationnement adéquats ; le super économiste Ouattara contesté par le Business et par son camp ; la Côte d’Ivoire classée 139e sur 190 pays par le rapport DOING BUSINESS de la banque mondiale ; la grogne du patronat contre l’annexe fiscale 2018 qui vient alourdir la pression fiscale ; le fort taux d’endettement ; le mal de la Côte d’Ivoire aux données statistiques : le syndrome de l’élection présidentielle 2010 qui a été l’objet de contestation est passé par là. Les statistiques données par le régime, sont souvent complaisantes et entretiennent la polémique : il en va ainsi des chiffres communiqués sur le Recensement général de la population et de l’habitat organisé en 2014, des taux de participation à l’élection présidentielle 2015 et, au referendum sur la nouvelle Constitution organisé en 2016. Des chiffres qui sont loin de refléter la véracité des faits ; les incendies de marché avec des enquêtes annoncées et bien vite étouffées ; la condamnation à 15 jours de prison ferme du jeune Koffi Kouassi Richard pour avoir exhibé une banderole sur laquelle il avait écrit "Libérez Gbagbo" lors du match international Côte d’Ivoire-Maroc comptant pour la qualification à la coupe du monde 2018, au stade Félix Houphouët-Boigny ; la criminalité des gangs de rue, dont certains membres sont des enfants, avec au bout, des bastonnades publiques et lynchages de criminels présumés ; les turbulences dans le monde sportif entre échecs et réussites. Dans ce sombre tableau, je stigmatiserai l’enrichissement au long cours des tenants actuels du pouvoir et de leurs cercles rapprochés. Si l’argent ne circule pas, parce qu’il travaille, pour une caste de privilégiés, l’argent circule mais ne ruisselle pas sur tous les ivoiriens. Toutes les choses se font, tout est permis pourvu qu’il y ait la richesse au bout. Le désordre est partout et la République nulle part. La richesse est comme l’eau salée, plus on en boit, plus on a soif. L’affairisme qui s’installe au sommet de l’Etat et qui engendre la corruption et le conflit d’intérêts, la lourde pression fiscale font que, pour les opérateurs économiques, les années horribles se suivent et se ressemblent depuis la prise du pouvoir par Monsieur Ouattara. Seuls ceux qui partagent entre eux les fruits de la croissance peuvent témoigner que la croissance existe. Ils l’avouent eux-mêmes dans leurs querelles politiciennes : ils sont venus au pouvoir pour manger.

Le régime Ouattara a cassé la politique. Il ne parle plus de projet, de programme de gouvernement, de valeurs et d’éthique mais, de partage du gâteau. Au lieu donc de parler des indicateurs de croissance, il faut parler des indicateurs de méfiance vis-à-vis du pouvoir. Et ils sont dans le rouge. 

Mais par-dessus tout, le régime Ouattara, c’est la propension à faire des promesses. Des promesses, encore des promesses, toujours des promesses. Éblouis par les mirobolantes promesses de campagne du candidat Ouattara à la présidentielle, ceux qui ont cru en lui se sont bien vite aperçus, pendant l’exercice de ses mandats, qu’on leur a livré un paquet-cadeau sans rien à l’intérieur. Confrontés à l’épreuve du réel, ils estiment que leurs aspirations ont été trahies. Et le désenchantement est palpable. Les déçus du régime Ouattara sont en train de quitter les rives du dépit pour gagner les vagues de la colère. Ils sont en train d’expérimenter cette cruelle leçon d’André Gide : « La promesse de la chenille n’engage pas le papillon. »

La promesse électorale se transforme en handicap insoutenable.

Dans un autre ordre d’idées, Monsieur Ouattara tord le cou au principe de la continuité de l’Etat et à l’éthique républicaine. Il ne dit pas la vérité quand il se livre à une vaine tentative de falsification de l’histoire en s’appropriant les réalisations du Président Laurent Gbagbo. On peut tricher avec l’histoire, l’écrire et la réécrire à volonté, la travestir même, mais c’est connu : les faits sont têtus et ils viennent rétablir la vérité de l’Histoire.

Cocteau : « Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité. »

Comme tout visionnaire, le Président Laurent Gbagbo est de la race des bâtisseurs. Pour les générations présentes et à venir, il restera l’incarnation de la vision, de la bienveillance, de la tolérance, du rassemblement et du sens de l’Etat. Il est donc difficile voire impossible d’effacer de l’histoire de la Côte d’Ivoire l’homme d’Etat Laurent Gbagbo.   

Lorsque péniblement, Monsieur Ouattara se surprend à citer le Président Laurent Gbagbo, c’est pour le couvrir de toutes les abominations. Non, il n’est pas bienséant d’affirmer que les 100 milliards affectés à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques ont disparu. Lorsque le Président Laurent Gbagbo a négocié et obtenu ces indemnisations avec Trafigura, il a défini trois axes : « Le premier axe est d’apporter un soulagement à toutes les victimes. Tous ceux qui ont perdu un parent ont été indemnisés. Il en est de même pour ceux qui ont été hospitalisés. Sans oublier ceux qui ont consulté les structures officielles sanitaires gérées par le ministère de la Santé. Le deuxième axe était de réparer un tant soit peu le préjudice subi par tous les opérateurs économiques du fait de la crise des déchets toxiques. Le troisième axe qui était d’une importance capitale pour le Président de la République était de faire en sorte que cette indemnisation puisse profiter à l’ensemble de toute la population ivoirienne. Parce que tout compte fait, c’est toute la ville d’Abidjan qui a respiré l’odeur de ces déchets. Comme on ne peut pas distribuer de l’argent à toute la population, le Président de la République a souhaité qu’un certain nombre d’investissements, de projets sociocommunautaires soit réalisé. Surtout dans le cadre de l’assainissement du cadre de vie des Abidjanais. Et également de la santé pour relever le plateau technique des structures sanitaires de la ville d’Abidjan. Nous avions cette feuille de route. Et nous en sommes tenus à cette feuille de route. Les critiques qui se faisaient à notre encontre ne nous émouvaient pas. Parce que nous savions où nous allions. Aujourd’hui, la population peut se rendre compte que tout ce que le Chef de l’Etat a promis va se mettre en place progressivement. Les appareils que nous venions de découvrir sont les premiers maillons d’une longue chaîne d’investissement dans le domaine de la santé. Il y aura un volet assainissement. À savoir les infrastructures routières, l’adduction d’eau dans certains villages qui ont été sinistrés. Tout cela fait partie des promesses du Chef de l’Etat pour un tant soit peu réparer le préjudice que la population abidjanaise avait subi. Déjà l’adduction d’eau de Djibi village a été réalisée. » (Interview du Professeur Serges Boni, vice-président de la cellule présidentielle chargée des catastrophes humaines et des crises endémiques. Le Temps N° 4258 du mercredi 20 décembre 2017, page 7).

Un ouragan appelé rébellion est venu balafrer la Côte d’Ivoire et emporter toutes les promesses faites par le Président Laurent Gbagbo pour le bien-être sanitaire et social des populations. L’épisode des déchets toxiques a été un moment tragique pour les populations. Il ne faut pas en parler en ayant un rapport distant avec la réalité. Il ne faut pas tricher avec les faits, ce serait manquer de respect à la douleur des victimes. Quand on ne sait pas, on demande. Quand on sait, on témoigne. Parce qu’il a de l’orgueil et de la fierté pour son pays et pour lui-même, le Président Laurent Gbagbo n’a jamais accepté que l’on porte impunément atteinte à son honorabilité. A chaque fois, il a saisi la justice pour laver son honneur quand il s’estimait diffamé. « Tant qu’on n’a pas de fierté, de dignité et d’ambitions pour son pays, on ne peut pas le gouverner. Moi, je vais vous dire. Ma principale qualité, c’est l’orgueil. Mon principal défaut, c’est l’orgueil. Si on n’est pas encadré par cette qualité et par ce défaut, on ne peut pas avancer. Il faut être assez orgueilleux pour son pays et pour soi-même pour dire NON quand il faut dire NON. » Un adage de chez nous dit : « Avant les yeux, Dieu a placé en l’homme, l’honneur. C’est ainsi que, quand l’homme pose un acte déshonorant, il baisse les yeux. » (Laurent Gbagbo). Quand le Président Laurent Gbagbo baisse la tête, c’est seulement pour prier. Il pratique l’intégrité comme un sport de combat. Il secrète les enzymes de l’intégrité. Son image d’homme intègre franchit les fuseaux horaires. La CPI a essayé de le salir en menant des investigations sur une prétendue fortune cachée. Elle a déployé ses puissants moyens d’investigation et elle a fait chou blanc. Elle a dû se faire violence en octroyant le statut d’indigent au Président Laurent Gbagbo. Le nom propre GBAGBO est devenu un nom commun synonyme de " choses propres".

Au nom de la continuité de l’Etat, le régime Ouattara a travaillé sur les projets qui ont existé sous la gouvernance du Président Laurent Gbagbo. En effet, parmi les projets dont les études techniques sont achevées et le bouclage financier réalisé, on distingue soit les projets entièrement réalisés sous le Président Laurent Gbagbo, soit les projets lancés par lui et en cours d’exécution, soit les projets déjà prêts à être exécutés. Ils sont nombreux. Ce serait fastidieux de les énumérer tous. Conscient de l’existence en Côte d’Ivoire de ressources humaines bien formées et compétentes, le Président Laurent Gbagbo s’est appuyé sur des entreprises ivoiriennes.

On ne peut pas diriger un pays dans la dénonciation constante du régime précédent d’autant plus que cette dénonciation est infondée. Pour faire avaler la pilule de ses échecs, le régime nous sert le couplet du « Ce n’est pas de notre faute … la situation que nous avons trouvée était plus dégradée que ce que nous pensions. » Défaire ce que les autres ont fait, faire ce que d’autres déferont, voilà bien le type de pratique dont les ivoiriens ne veulent pas. Au Sénégal, le 7 décembre 2017, le Président Macky Sall, avec une humilité admirable, a rendu un vibrant hommage à tous ses anciens prédécesseurs, Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, car, a-t-il déclaré, « Chacun d’eux a apporté sa pierre à la construction nationale. ». Comme pour enfoncer le clou, M. Ouattara, résolument en conflit avec l’éthique républicaine et nostalgique du parti unique, dans son discours de nouvel an 2018, dans la perspective des élections municipales, régionales et sénatoriales prévues la même année, s’est lancé dans la campagne pour le triomphe du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), la coalition au pouvoir. Comment peut-on célébrer un groupement politique dans un message solennel à la Nation qui est adressé à tous les ivoiriens et aux populations qui vivent sur notre sol ? Les priorités de Monsieur Ouattara sont celles d’une partie de la Côte d’Ivoire contre l’autre partie ; elles ne sont pas celles de tous les ivoiriens.

Au contraire du Président Ibrahim Boubacar Kéita qui a offert au peuple malien un historique coffret-cadeau avec le retour d’exil du Président Amadou Toumani Touré, le 24 décembre 2017, le régime Ouattara , lui, a offert à la Côte d’Ivoire et au FPI , l’isolement de la Première Dame Ehivet Gbagbo Simone avec l’interdiction des visites pendant le nouvel an et la condamnation à 20 ans de prison du ministre, honorable député de Guiglo, président du Conseil général du Cavally, maitre de conférences Agrégé en Droit public et Science  Politique, professeur titulaire, Président du Comité de Contrôle du FPI, cadre et originaire de l’Ouest, Oulaye Hubert. Celui-ci, provisoirement libéré le 7 mai 2017, après 2 années de prison passée à Dabou, a vu son procès se tenir du 19 au 26 décembre 2017. Alors qu’il aspirait légitimement à la pleine liberté dans une affaire à laquelle il est totalement étranger, notre camarade vient, à la surprise générale, d’être lourdement condamné à la peine de 20 ans d’emprisonnement, pour complicité d’assassinat dans l’affaire des 7 casques bleus tués le vendredi 8 juin 2012 dans la zone de Tabou, alors même qu’il était en exil au Ghana, sans qu’aucune preuve véritable n’ait été présentée contre lui au cours du procès !

Oui, Honorables Invités, Militantes et Militants, je parle bien du Président Oulaye Hubert, cet homme de mesure, de grandeur, de droiture, d’intégrité, ce passionné de la Côte d’Ivoire qui était contraint à l’exil au moment des faits. Scandaleux, honteux, intolérable, inadmissible.

Comme si l’on voulait pousser le FPI à bout, pour je ne sais quel diabolique projet. Qui cherche le FPI le trouvera !

Il fallait condamner coûte que coûte ce proche partisan de Laurent Gbagbo, « même sans preuve », s’était écrié un des avocats de l’Etat à l’adresse du jury, au cours de ce curieux procès !

Oui, il fallait condamner Oulaye Hubert pour au moins quatre raisons :

                        ● Il fallait le condamner d’abord parce qu’il est un proche partisan du Président Laurent Gbagbo et il le clame haut et fort en dépit de l’exil et de la prison injustement subis, au cours des tournées qu’il entreprend sur le terrain et qui drainent du monde ;

                        ● Il fallait ensuite le condamner pour permettre au gouvernement qui fait sa rentrée solennelle au Conseil de Sécurité en ce mois de janvier 2018, en qualité de nouveau membre non permanent, de solder ses comptes avec l’ONU en lui présentant un partisan de Laurent Gbagbo condamné lourdement pour des supposés crimes commis contre des agents de cette organisation ;

                        ● Il fallait également le condamner, pour montrer aux yeux du monde et particulièrement des juges de la CPI, désormais largement édifiés sur la vacuité du dossier contre le Président Laurent Gbagbo après le passage de 82 témoins à charge qui l’ont déchargé, que ses partisans sont de vulgaires assassins prêts à commettre des crimes pour le remettre au pouvoir ;

                        ● Il fallait enfin le condamner pour neutraliser un futur candidat du FPI aux différentes élections en Côte d’Ivoire puisque le ministre Oulaye Hubert a une assise électorale nationale.

Si c’est pour neutraliser un futur candidat du FPI aux différentes élections en Côte d’Ivoire, c’est peine perdue. A l’exception du Président Laurent Gbagbo et de la Première Dame Ehivet Gbagbo Simone qui sont des échantillons uniques au FPI, les Oulaye Hubert, Assoa Adou, Lida Kouassi Moïse, Sangaré, Michel Gbagbo foisonnent au FPI.  Le FPI, c’est d’abord un maillot avant que d’être un nom.  Et le maillot que l’on porte et que l’on mouille, est floqué dans le dos du nom de Laurent Gbagbo. Portez donc ce maillot et le charme opère immédiatement. Et le porteur du maillot remporte toutes les élections frappées du sceau de la justesse et de la transparence. Le peuple de Côte d’Ivoire sait reconnaître les siens. Joueur connaît son ballon, ballon connaît son joueur.

Heureusement, avant même tout pourvoi en cassation, l’opinion publique nationale et internationale a déjà cassé la décision, réhabilité par là-même le ministre. Loin d’être une défaite, cette condamnation du ministre Hubert Oulaye est une victoire d’avenir. On peut tuer tous les coqs qui annoncent le lever du jour. Mais jamais on ne peut empêcher le soleil de se lever. Si nous avons mentionné le dernier procès en date de l’année écoulée qui est celui du ministre Oulaye Hubert, Président du Comité de Contrôle, le FPI et les PRO-GBAGBO, eux, continuent d’être victimes de procès intempestifs, orientés et sanctionnés par des verdicts scandaleux !

Après celui du ministre Dano Djédjé, de Koua Justin et de Dahi Nestor, injustement condamnés à 30 mois de prison, au cours de l’année 2017 pour, dit-on, discrédit contre une décision de justice et troubles à l’ordre public, après le ministre Assoa Adou lui aussi condamné à 4 ans de prison pour de prétendues troubles à l’ordre public alors qu’il était poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat, le ministre d’Etat Lida Kouassi Moïse vice-président du FPI, qui passe lui aussi en procès au cours des mêmes Assises que le ministre Oulaye Hubert pour atteinte à la Sureté de l’Etat a été condamné à 15 ans de prison, le jeudi 18 janvier 2018. Coupable pour sa qualification académique et pour sa fidélité et pour sa loyauté au Président Laurent Gbagbo. Toujours, le 18 janvier 2018, le tribunal condamne le Président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Aké N’Gbo, le ministre Désiré Dallo et le ministre Justin Katinan Koné à 20 ans de prison. Ils doivent payer à l’Etat de Côte d’Ivoire des dommages et intérêts de 329 milliards de FCFA (700 millions USD).

Alors que le Premier ministre Aké N’Gbo et le ministre Désiré Dallo, présents en Côte d’Ivoire, sont repartis libres du tribunal, puisqu’aucun mandat de dépôt n’a été émis contre eux, paradoxalement, le juge émet deux mandats d’arrêt internationaux ; l’un contre le Président Laurent Gbagbo, détenu en prison à la Haye, et le second contre le ministre Justin Katinan Koné, en exil au Ghana.

24 heures après sa condamnation, le ministre Koné Katinan, vice-président du FPI, dans une interview riche et dense à LG Infos des samedis 20 au dimanche 21 janvier 2018, nous livre son analyse de grande pertinence : « Dans ce procès, 3 informations capitales sont à retenir :

-          La BCEAO, victime présumée du vol, ne s’est pas constituée partie civile. Elle n’a même pas daigné se présenter aux audiences ;

-          La quasi-totalité des banques commerciales, elles aussi présentées comme victimes, ne se sont pas constituées parties civiles. Elles non plus ne sont pas venues aux audiences. C’est donc de façon superfétatoire que, pour cacher sa gêne, le juge les a déboutés de leurs prétentions puisque, en définitive, elles n’en ont formulé aucune.

-          Seul l’Etat et la BNI se sont constitués parties civiles. Le premier prétend que l’argent utilisé pour effectuer les dépenses de l’Etat, y compris les salaires des magistrats et du personnel de justice de Côte d’Ivoire, même celui des gens du golf hôtel, constitue un préjudice pour lui. Je rappelle que les salaires de décembre 2010 à mars 2011 avaient été entièrement payés et que, l’Etat n’a pas eu à payer à nouveau ces mois de salaires aux fonctionnaires et agents de l’Etat. Il en va ainsi des autres charges de l’Etat. Donc, l’on ne peut que s’interroger de l’origine du préjudice que l’Etat prétend avoir subi. La BNI, quant à elle, qui a correctement fonctionné tout le temps de la crise, prétend que les casses de ses agences pendant la guerre qui a eu lieu à Abidjan sont de notre fait. En d’autres termes, le fait que les rebelles aient pillé notre domicile nous est imputable puisque tous ces sinistres ont eu lieu pendant la même période.

-          Le président Laurent Gbagbo et nous n’étions même pas représentés à ce procès puisque nous n’avions même pas reçu de citation à comparaitre. Or cette exigence est d’ordre public et d’exigence stricte de la procédure pénale. Son inobservation entraîne de facto l’annulation de la procédure ». Le ministre poursuit et donne l’explication de la lourde condamnation et du mandat d’arrêt international émis contre le Président Laurent Gbagbo : « Les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire à la CPI lui ont fait savoir qu’ils n’avaient plus d’arguments juridiques pour s’opposer à une libération provisoire du Président Laurent Gbagbo. Le mandat d’arrêt international est une parade trouvée pour restreindre ses mouvements et, le cas échéant, son retour en Côte d’Ivoire… ».  

Seul le peuple de Côte d’Ivoire peut empêcher le Président Laurent Gbagbo de retourner en Côte d’Ivoire après son acquittement. Et le peuple n’est pas masochiste pour refuser sa propre délivrance. Il se mobilisera donc, dans la joie, la ferveur et l’allégresse pour aller accueillir l’homme de sa délivrance, le Fils du Peuple, Laurent Gbagbo. Et l’on s’apercevra bien tardivement que cette justice-là n’est pas rendue au nom du peuple de Côte d’Ivoire.  

Extrait de l'allocution du Président Sangaré Aboudrahmane lors de la cérémonie de présentation de voeux.

 

 

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