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LE COMBATTANT
18 janvier 2018

Mandat d'arrêt contre le Président Gbagbo, Koné Katinan : Une note confidentielle de la Bceao confond le régime Ouattara.

gbagbo gouv ake

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Le verdict dans l’affaire de braquage de la Bceao est attendu pour le 18 janvier prochain. Au centre de l’accusation, le professeur émérite d’économie, Gilbert Aké N’Gbo, Premier ministre à l’époque des faits, Désiré Dallo, anciennement, ministre des l’Economie, Justin Katinan Koné, ministre du budget lors de la crise post-électorale et Laurent Gbagbo. L’objectif inavoué n’est pas de savoir si oui ou non ils se sont rendus coupables des faits de braquage. On cherche plutôt à les humilier en les faisant passer pour de vils braqueurs. Puisqu’aujourd’hui, la Bceao censée avoir été victime de braquage conduit par les personnes citées plus haut n’a daigné porter plainte. C’est dire le régime Ouattara se montre plus royaliste que le roi. A la vérité, aucun centime n’a été retiré du caveau de la Bceao. C’est que dit une note confidentielle de la Bceao, à l’issue d’une enquête interne. « Gbagbo a satisfait les travailleurs ivoiriens avec l’argent de la Côte d’Ivoire.

   Il n’a pas touché le caveau de la Bceao. Je mets quiconque au défit de produire les preuves du contraire. Après une enquête, la Bceao est arrivée à la conclusion que rien n’a été retiré du caveau » confie un employé de la Bceao Abidjan, au lendemain de la crise post-électorale. Toute chose qui conforte dans l’idée d’une démarche visant à abimer l’image des mis en cause. Dès lors que l’objet de la plainte du régime Ouattara n’existe pas. A juste titre, le professeur Aké N’Gbo s’interroge en ces termes, « Qu’ai-je fait pour être ici (au prétoire, ndlr) ? » Et de poursuivre : « Pour avoir servi les Ivoiriens, j’ai été accusé de tous les mots et les maux. Au-delà des maux, j’ai été accusé de tous les crimes, allant jusqu’à l’atteinte à la sécurité de l’Etat, insurrection, à la rébellion. Je suis passé devant les Assises au final, rien de tout ça.

   Je n’ai pas usurpé mes fonctions, je n’ai jamais tenté de renverser un gouvernement », lance-t-il très remonté, non sans cingler : « J’ai exercé mes fonctions de Premier ministre en toute légalité. On est en Côte d’ivoire, on se connait, on connaît comment tout se passe, les casses aussi. Je suis professeur d’économie, je n’ai jamais eu l’intention de casser la Bceao ». Toute chose qui bondir la défense : « dire que Aké N’Gbo est un voleur, c’est le procès à toute l’intelligence ivoirienne. Son procès, c’est notre procès. Evitons la passion du pouvoir, il ne faut pas que le tribunal soit un lieu de dé-légitimation d’un pouvoir ». Et Me Dogbo Pierre d’ajouter : « la nationalisation des banques n’est pas un fait nouveau, sous les cieux ».

   Pour lui si tant est que Aké N’Gbo et les autres ont agi dans l’illégalité, et qu’ils devraient payer pour le crime supposé, » les fonctionnaires qui ont perçu leur salaire cette période-là, le président du tribunal, les forces de l’ordre et même le juge Méité et le procureur de la République » devraient les rejoindre dans le box. A la vérité, la question qui est posée ici, c’est le principe de la continuité de l’Etat. Fallait-il oui ou non continuer de faire fonctionner l’Etat ? La réponse coule de source. La Côte d’Ivoire ne saurait s’arrêter à l’appétit gargantuesque du pouvoir de Ouattara et ses partisans. Qui ont clairement faire le choix de la guerre au détriment de la solution pacifique de recompte de voix. Plus grave, lorsqu’on traine le boulet des casses de la Bceao à Bouaké, à Korhogo, à Man, casses opérés par des rebelles qui ont clairement dit se battre pour Ouattara, son régime devrait faire profil bas. Et ne pas se lancer dans des accusations puériles contre d’honnêtes citoyens qui ont héroïquement permis à la Côte d’Ivoire de traverser la tempête provoquée par le monstre de l’impérialisme.

    En seulement quatre mois, le gouvernement Aké N’Gbo a montré un savoir-faire hors norme, en maintenant debout l’édifice économique soumis aux coups de boutoirs des pourfendeurs de Gbagbo. Fermeture brutale et cynique des établissements bancaires, non desserte des ports par les navires battant pavillon Union européenne, tout y est passé. L’asphyxie économique était telle qu’il fallait avoir à la tête du gouvernement un homme rompu à la macroéconomie. Gilbert Aké N’Gbo avait le portrait idéal. Il ne s’est pas contenté de brandir sa bassine de diplômes. Il a traduit dans les faits comment gérer une économie soumise à un blocus intégrale. Si la Côte d’Ivoire ne veut pas lui tresser des lauriers, elle n’a pas le droit de souiller sa réputation avec des accusations dont l’unique but est de lui montrer qu’il a eu tort d’accepter le poste Premier ministre. Et pourquoi devait-il refuser l’appel du pays ? N’est-ce pas ce qu’enseigne notre hymne national ? Le refrain, « le pays nous appelle » ne devrait pas être de vains mots.

Inversion des valeurs

    Ou alors, voudrait-on que l’on érige en valeurs l’action qui consiste à traitreusement balafrer le pays par une rébellion ? L’homélie de Mgr Marcellin Kouadio, au 20e anniversaire du décès d’Houphouët-Boigny, par sa charge sémantique, reste d’actualité et nous est d’un grand secours. Extrait : « La belle Côte d’Ivoire, jadis enviée parce que prospère, est aujourd’hui défigurée et meurtrie par de multiples crises militaro – politiques dont les raisons profondes restent encore à élucider. La dernière en date a fait officiellement, semble-t-il, 3.000 morts. La rébellion de 2002 a fait une foule innombrable de victimes. Curieusement, Nanan, ceux qui mentent et tuent croient servir ainsi la Côte d’Ivoire.

   Les innocents dont les droits sont bafoués sont déclarés coupables d’où le nouveau concept de la culpabilité collective, doublé de la culture de l’impunité où les médiocres sont célébrés. Certains de nos jeunes revendiquent fièrement le statut d’ex-combattants afin d’être récompensés. Et dans cette situation trouble, les ressources de notre pays sont livrées en pâture aux prédateurs. Notre mère patrie, humiliée et meurtrie, est traitée comme une fille de joie.

    Oui, la Côte d’Ivoire est traitée, contre sa volonté, comme une péripatéticienne. Le temps, pour ainsi dire, vient de te donner raison: «La paix, ce n’est pas un vain mot, mais un comportement». Malheureusement bon nombre de tes enfants qui prennent ton nom mais n’ont pas ton esprit préfèrent la guerre à la paix, à la vie, le mensonge à la vérité, l’aumône au travail, etc. Nanan, aujourd’hui, jouissant de ta double nationalité de citoyen du monde d’ici bas et de l’au-delà, aide-nous à renouer avec la paix ». Ça se passe de commentaire. On assiste à l’inversion des normes.

    On couvre les braqueurs de la Bceao à Bouaké d’une insolente impunité, au même moment, des innocents sont trainés devant les tribunaux pour, pince-sans-rire, délit de braquage. En voulant coute que coute avilir ses adversaires politiques, Ouattara avilit la société ivoirienne. Il avait promis d’étonner le monde. Il est en plein dans le mille. Et c’est bien dommage !

TBT

Source : Le Temps

 

 

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