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LE COMBATTANT
24 octobre 2017

Laurent Gbagbo aux Ivoiriens : ‘’N’écoutez pas ceux qui veulent faire croire qu’ils ont des relations "

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président-candidat accompagné de son épouse Simone Ehivet Gbagbo a franchi le seuil du Palais des Congrès de l’hôtel Ivoire qui a refusé du monde. Au rythme de la musique Zouglou, le candidat de « la côte d’Ivoire pour la Côte d’Ivoire » a pris un bain de foule non sans consacrer quelques instants à ses amis et invités de marque venus de la sous-région et de l’Europe. C’est le directeur national de campagne Issa Malick Coulibaly qui annonce les couleurs. Il présente Laurent Gbagbo comme un homme de foi, de courage, de paix, de développement, de démocratie, voire un résistant.

      Il sera suivi des chefs traditionnels, du collectif des victimes de la Licorne, de Simplice Zinsou et du président du Congrès national pour la résistance et la démocratie, Bernard Dadié qui a remis le flambeau de la lutte et de l’émancipation de la Côte d’Ivoire à Laurent Gbagbo. Comme son père Gabriel Dadié le fit pour Houphouët-Boigny en 1944. Moment émouvant pour tous ceux qui ont effectué le déplacement de l’Ivoire. Prenant la parole, Laurent Gbagbo a expliqué le sens du choix de l’hôtel Ivoire. ‘’C’est un lieu où des Ivoiriens, jeunes, vieux et femmes sont venus pour que jamais la Côte d’Ivoire ne s’écrouler.

 

       C’est un lieu où l’armée française elle-même apeurée par cette marrée humaine qui était devant elle pour protéger le domicile du Président de la République, a ouvert le feu. Il y a eu plus de soixante morts et deux mille cinq cent blessés. Il y a quelques uns qui étaient ici tout à l’heure. Je rends hommage à leur héroïsme, à leur courage pour le sang qu’ils ont versé. Et ils me font penser à l’emprisonnement, à l’arrestation et à la mort de nos grands frères, de nos pères à Dimbokro, à Bouaflé, à Treichville pour que nous puissions avoir aujourd’hui l’indépendance’’, a dit d’entrée le candidat de La Majorité Présidentielle. Pour rester dans le ton, « l’homme de la situation » qui n’a jamais voulu occuper des fonctions par effraction en Côte d’Ivoire a, une fois encore, dénoncé la tentative de coup de force du 19 septembre 2002.

 

      Il a fait comprendre aux Ivoiriens que le pouvoir ne s’acquiert pas par la brutalité. Laurent Gbagbo a qualifié la crise de ‘’conflit inutile et inintelligent’’. Parce que ‘’ceux qui ont voulu écourter mon mandat en deux ans, l’ont multiplié par cinq’’. Avant de féliciter les Ivoiriens qui ont pu maintenir la côte d’Ivoire debout. ‘’C’est parce que nous avons réussi à maintenir l’Etat debout que nous avons pu dire, ‘’nous vous tendons la main, venez négocier avec nous’’. C’est ça la vérité. On ne discute pas quand on est par terre. On négocie quand on est au moins assis ou debout. Faites en sorte que l’Etat de Côte d’Ivoire soit toujours debout.

 

       Sans Etat il n’y a pas de paix, il n’y a pas de négociation’’, a soutenu Laurent Gbagbo. Avant de faire ces précisions sur l’Accord Politique de Ouagadougou : « L’Accord Politique de Ougadougou, n’est pas seulement un Accord entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, c’est aussi un Accord entre l’Etat de Côte d’Ivoire et celui du Burkina-Faso, c’est aussi un Accord entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’ensemble de la CEDEAO, c’est aussi un accord entre l’Etat de Côte d’Ivoire et les autres Etats du monde pour assurer la paix ». Pour lui, ‘’l’élection du 31 Octobre 2010 est singulière en ce sens qu’elle met fin à dix ans de crise parce qu’elle oppose deux types de candidats’’. ‘’Le nombre de candidats n’est pas important. Il y a deux types de candidats.

 

      Il y a d’un côté un candidat pour la Côte d’Ivoire et de l’autre côté des candidats qui écoutent toujours l’extérieur. Nous voulons travailler pour la Côte d’Ivoire et c’est cette clé qui motive depuis toujours notre entrée en politique et notre démarche politique pour la Côte d’Ivoire, pour l’Afrique. Telle est notre démarche. On peut nous reprocher tout, mais jamais on ne nous reprochera de tourner le dos à la Côte d’Ivoire, jamais on ne nous reprochera de tourner dos à l’Afrique. Regardez un peu parmi les candidats. Pourquoi candidat en Côte d’Ivoire, je dois aller acheter des maisons à Paris ? C’est pour faire quoi ? Est-ce que j’ai fini de construire la Côte d’Ivoire ? Je n’ai jamais vu un Chef d’Etat français aller acheter des maisons en Italie, aux Etats-Unis, au Canada, à Moscou…

 

      Or ici, c’est dès que dès que…’’, a dénoncé Laurent Gbagbo. Avant de lancer des piques au candidat des républicains qui promet des milliards aux différentes régions de la Côte d’Ivoire s’il est élu. ‘’Il y a même des candidats qui disent qu’ils sont candidats parce qu’ils ont des relations. Mais les relations c’est quoi ? Quand tu es Président de la République, tu as toutes les relations ? Quand tu es Président tu dis à ta secrétaire, appelle-moi Moscou, elle t’appelle Moscou. Appelle-moi Washington, on t’appelle Washington. Sinon s’il s’agit de moi seul en tant que fils de Koudou, je vais avoir des relations pour faire quoi ? Donc, je voudrais dire aux Ivoiriens de ne pas écouter ceux qui veulent les rouler. Ceux qui veulent faire croire qu’ils peuvent demander à leurs amis d’amener l’argent pour développer la Côte d’Ivoire, je leur dis qu’on n’amène pas l’argent pour développer un pays.

 

       Ce n’est pas vrai ! C’est la politique économique qu’on met en place dans le pays, qui développe le pays. Si vous mettez en place une bonne politique économique, vous n’avez pas besoin d’avoir des amis, les gens vont courir eux-mêmes pour venir. ..Avez-vous vu un ami milliardaire couper son milliard en deux pour vous donner la moitié ?’’, s’est-t-il interrogé. Sur sa lancée, le Président Laurent Gbagbo n’a pas manqué de saluer le courage et l’abnégation de certains Ivoiriens qui se sont mis au travail pendant cette période de crise.

 

     Il s’agit de Pierre Fakhoury, Gossio Marcel, Simplice Zinsou, Palé Dimaté et bien d’autres cadres de la Côte d’Ivoire qui ont décidé de le soutenir. La fixation du prix du kilogramme de cacao à 1100FCFA n’a pas échappé au Président-candidat qui s’en est réjoui. Laurent Gbagbo envisage aussi une réforme de la politique agraire. Le Chef de l’Etat a tranché au cours de cette investiture que l’organisation des élections en Côte d’Ivoire revient à la CEI. Pour lui, ceux qui veulent qu’on confie l’organisation des élections aux étrangers devraient avoir honte de le dire. Aux Ivoiriens, Laurent Gbagbo leur a dit ceci : « Je demande vos suffrages pour relever la Côte d’Ivoire». 

Dosso Villard 

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