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LE COMBATTANT
12 juin 2017

LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE (CPI) : INSTRUMENT DE LA DOMINATION DE L’OCCIDENT EUROPÉEN CONTRE LE CONTINENT AFRICAIN

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INTRODUCTION

Il nous faut définir cette Cpi, à la lumière des évènements qui se succèdent à une telle vitesse que des détails, quant à son fonctionnement, peuvent nous échapper et entrainer des biais sur notre compréhension de cette institution assez singulière dans ce contexte de recomposition de la gouvernance mondiale.

La Cour pénale internationale est cette juridiction néo-coloniale permanente chargée de juger les leaders politiques ou ressortissants des pays africains,   accusés ‘’de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre’’.

Une telle définition montre bien l’allure et l’orientation que prennent désormais les relations internationales d’une part, et d’autre part la philosophie qui sous-tend et guide le règlement des conflits dans le monde. Cette définition est en fait celle qui découle logiquement de ce à quoi nous assistons à La Haye. Elle exclut d’emblée – et les faits nous donnent raison – les ressortissants des pays puissants et développés, notamment la France, les Etats Unis d’Amérique, et l’Angleterre, dont on sait les haut-faits de génocide, de crimes de guerre, et de crimes contre l’humanité excellemment documentés en Irak, en Afghanistan, en ex-Yougoslavie, au Rwanda, en Libye, en Côte d’Ivoire etc.

Quels sont les pays qui ont participé à sa création ?

I-                    A LA CREATION DE LA CPI ETAIENT LES ETATS ‘’INDEPENDANTS’’ D’AFRIQUE ! QUEL EN EST SON MECANISME DE SAISINE ?

C’est au terme de la Conférence diplomatique des Ambassadeurs des Nations Unies que le Statut de Rome, qui prévoit la création de la Cpi, sera signé le 17 juillet 1998. Cette cour sera  officiellement créée le 1er juillet 2002, date à laquelle le Statut de Rome est entré en vigueur.

Elle est compétente pour statuer sur les crimes commis à compter de cette date.

Le siège officiel de la Cour est situé à La Haye, aux Pays-Bas, mais les procès peuvent se dérouler en tous lieux. A la date du 2 janvier 2015, 123 États, dont 34 Etats africains, sur les 193 États membres de l'ONU ont ratifié le Statut de Rome et acceptent l'autorité de la CPI.

Trente-deux États supplémentaires, dont la Russie et les États-Unis d’Amérique, ont signé le Statut de Rome mais ne l’ont pas ratifié. Ce qui veut dire que ce Statut de Rome ne peut, en aucun cas, leur être opposé.

Certains, dont la Chine, l’Inde et Israël, émettent des critiques au sujet de la Cour et n’ont pas signé le Statut. Il faut rappeler que 43 pays africains ont participé de façon active à la mise en place du Statut de Rome. Quelle imprudence ! Aujourd’hui, ils demandent tous et ruent dans les brancards pour en sortir ! Pourtant il aurait tout simplement été plus responsable que l’avis des peuples soit demandé par voie référendaire, après avoir mis en branle les experts nationaux qui expliqueraient à ces peuples l’intérêt à s’engager dans ce type de projet.  

Rappelons-nous ici, que quand le président Gbagbo Laurent était déporté à cette cour pénale à La Haye, notre pays n’avait pas ratifié ce Statut de Rome. Sa déportation ne se justifie donc pas en droit, puisqu’elle n’avait aucune base juridique. Une lettre du Gouvernement demandant à la Cpi d’ouvrir une enquête sur les exactions de la rébellion de 2002 a été exhibée par le pouvoir actuel pour justifier une certaine reconnaissance de cette Institution par le Gouvernement Gbagbo. Ce qui en droit ne tient pas la route, puisque cette lettre ne peut à elle seule remplacer la ratification qui est le fait de la représentation nationale, c'est-à-dire l’Assemblée Nationale.

Donc la déportation du Président Gbagbo Laurent est un acte politique qui donne la dimension de l’illégalité dans laquelle baignent les actes de cette institution multilatérale de la Cpi. 

Il est à constater que l’irruption du Conseil de Sécurité dans la saisine de cette juridiction, achève de nous révéler la nature fondamentalement politique du Statut de Rome et de la Juridiction qui en est résultée.

Le piège s’est donc refermé naïvement sur l’Afrique noire. Une Afrique qui est surprise de constater que seuls les Africains sont trainés devant cette juridiction de la honte. Et le cycle de domination de ce Continent se remet en place à travers le néo-colonialisme par la formalisation du dernier instrument de son épanouissement pseudo-juridique qui lui donne sa fausse valeur morale et éthique. 

Théoriquement, la Cour est conçue pour compléter les systèmes judiciaires nationaux : elle ne peut exercer sa compétence que lorsque les juridictions nationales n’ont pas la volonté ou la compétence pour juger de tels crimes. L’initiative en matière d’enquête et de jugement de ces crimes est donc laissée aux États. Ce n’est qu’une apparence ; la réalité est tout autre en pratique. Et le cas ivoirien montre bien que même des groupes d’intérêts et des amis puissants peuvent décider de trainer un honnête leader africain devant cette cour parce qu’on le trouve gênant : c’est le cas de notre président, SEM Gbagbo Laurent. Et quel est cet Etat qui le traine devant cette juridiction ? La question reste posée ! Elle est pertinente et donne toute la dimension de la farce qui se joue dans cette juridiction néocoloniale.

À ce jour, la Cour a ouvert une procédure d’enquête dans sept (7) cas, tous en Afrique : l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la République de Centrafrique, le Darfour (Soudan), la République du Kenya, la Libye et la Côte d’Ivoire. La Cour a mis en accusation seize personnes, dont sept (7) sont en fuite, deux (2) sont décédées (ou supposées telles), quatre sont en détention, et trois (3) se sont présentées volontairement devant la Cour. Une enquête est ouverte sur le Mali.

II-                  QUELS SONT LES MOTIFS QUI INDUISENT SA SAISINE ?

Les motifs de la poursuite des leaders africains devant ces instances juridictionnelles inquisitoriales se déclinent comme de vrais masques à faire peur à ces leaders progressistes et souverainistes africains pour mieux les avoir sous leur contrôle. Ces motifs sont les suivant : crime contre l’humanité, génocide, crime d'agression et crime de guerre.

Il faut entendre par ‘’crime contre l’humanité’’ tout acte de gouvernement pris par ces leaders progressistes qui va dans le sens de la recherche du bien être de leurs populations. Ces actes de gouvernement sont compris par ces puissances – qui prétendent représenter à elles-seules ‘’tout l’ensemble de la communauté internationale’’ –, comme portant atteinte à leurs intérêts. Les motifs comme ‘’génocide, crime d’agression et crime de guerre’’ constituent les manifestations d’une déchéance morale et éthique de cette fameuse communauté internationale qui a réussi à stratifier l’humanité de sorte qu’il existerait des communautés humaines dont les massacres ne constituent pas un génocide, un crime de guerre ou un crime contre l’humanité. L’indifférence de cette communauté internationale devant le massacre des patriotes ivoiriens par l’armée française rend compte de cet état de fait. 

A l’analyse, et pour revenir au modus operandi qui conduit à ces charges farfelues, ce qui se passe est ceci : quand un régime ne se couche pas pour se mettre au service de leurs intérêts exclusifs, ces 3 pays, les Etats-Unis d’Amérique, l’Angleterre et la France, principalement, organisent une rébellion contre le pouvoir légitime. Ce pouvoir légitime réagit en vertu de son devoir constitutionnel qui le met dans l’obligation de défendre les Institutions républicaines, l’intégrité physique des citoyens et de leurs biens.

Défendre la Patrie, la Nation, la République et l’Etat, est une obligation qui s’impose à tout pouvoir investi par son peuple. Aucun pouvoir au monde ne peut déroger à cette obligation ultra-régalienne sous peine de tomber sous le coup de la haute trahison passible de poursuite devant la Haute Cour de Justice de l’Etat (HCJ). Qui peut alors, en âme et conscience, condamner le président Gbagbo Laurent qui n’a fait que défendre la patrie comme les dispositions constitutionnelles le lui faisaient obligation conformément à son serment d’investiture au nom du peuple souverain de Côte d’Ivoire? 

Dès lors, le masque de la CPI sort de son bois sacré pour terroriser le pouvoir légitime qui joue son rôle régalien : c’est-à-dire défendre les Instituions républicaines. Ces puissances reprochent alors au pouvoir légitime et légal, à l’Etat légitime donc, d’avoir usé de son droit régalien en faisant appel à la force légale violente que représente les Forces de Sécurité et de Défense nationale pour sauver la Patrie, la Nation, la République et l’Etat en danger d’effondrement.

Dans la répartition et la division du travail entre les associés rebelles-puissances étrangères contre le pouvoir légitime, les rebelles sont chargés de déstabiliser l’Etat. En revanche ces puissances étrangères sont tenues d’assurer les arrières des rebelles et de défendre ces agresseurs de l’Etat légitime.  

Malheureusement pour ces organisations complices et coupables de la tragédie ivoirienne, au dénouement de cette longue crise, le 11 avril 2011, le crime ne fut pas parfait. Puisque, divine Providence, l’objectif de tuer le président Gbagbo Laurent, par les bombardements de sa résidence, n’a pu être atteint.

Toute la difficulté de ce procès réside dans le fait que le casting de sa destitution n’avait pas prévu qu’il resta en vie. Ce scénario non prévu compliquera tout jusqu’à ce ‘’procès de la honte’’ qui se déroule à La Haye, et en rajoutera à la mauvaise conscience de cette communauté internationale qui donne aujourd’hui dans le dilatoire. Toute la problématique de ce procès réside-là ! Aujourd’hui, il y a comme des regrets de ceux qui ont comploté contre la Côte d’Ivoire et ses Institutions, de n’avoir pas atteint leur objectif de ‘’neutralisation’’ du président légitime et légal de ce pays, Monsieur Laurent Gbagbo.

III-                POURQUOI LA CPI EST UN INSTRUMENT DE LA DOMINATION DES EUROPEENS SUR L’AFRIQUE ?    

 Oui camarades, la création de la Cour Pénale Internationale (Cpi) a consacré la mise en place d’un instrument criminel qui a pour ambition d’annihiler toute volonté d’émancipation des peuples d’Afrique noire et notamment d’Afrique noire francophone, la partie de l’Afrique la plus fragile par son histoire et sa culture d’assujettissement. Une partie du Continent africain qui reste encore sous domination néocoloniale.

La grande interrogation est de savoir pourquoi les Africains n’ont-ils pas perçus, dès le départ, ce gros piège qui leur fut tendu par l’Occident ?

La Cour Pénale Internationale (Cpi) milite et agit pour le même objectif : caporaliser les institutions nationales juridictionnelles, ou pire décréter leur manque d’opérationnalité et les faire remplacer par des cadres juridiques multilatéraux, totalement affranchis du pouvoir dévolu par les peuples souverains. L’exemple ivoirien montre bien que la justice internationale est sortie de son enceinte par la fenêtre au moment où la politique s’y est engouffrée par sa porte largement ouverte par le Conseil de Sécurité de l’Onu. Cette Cpi a une ambition et un objectif qui lui sont indiqués par ses financiers, initiateurs et créateurs multilatéraux au service desquels elle s’est mise.

IV-               LA COUR PENALE INTERNATIONALE (CPI) ET SA PRINCIPALE AMBITION 

Oui, il s’agit ici en réalité et principalement de ‘’neutraliser’’ les leaders africains nationalistes et progressistes qui imposent respect et revendiquent la prise en compte des intérêts des populations africaines dans les échanges internationaux avec l’Occident et l’exploitation des richesses de leurs Etats. Il faut avoir constamment en esprit que l’un des objectifs principaux des Européens et des Américains, c’est de faire disparaitre les Etats et les Nation dans leurs frontières physiques en même temps que celle des Institutions qui   constituent leurs fondations. En l’occurrence la Cpi vient dans cette optique remplacer les Institutions juridictionnelles nationales. Un tel objectif consacre la disparition des souverainetés nationales c’est-à-dire des peuples en tant qu’acteurs et propriétaires de l’Etat et de tout pouvoir qui en découle.

La question est de savoir : pourquoi des Etats africains se sont-ils laissé prendre au jeu d’un tel projet qui revendique, tout au moins dans les actes, la mort des souverainetés nationales ? Répondre à cette question, revient à remonter à la genèse de cette affaire pour comprendre que trois raisons peuvent expliquer cette forfaiture.

La première raison, la désunion des pays africains qui partent à ces types de négociations en rang dispersé et qui de fait sont très fragiles aux pressions et manipulations de tous ordres contre leurs propres intérêts.

La deuxième raison découle de la première. Parce qu’étant dispersés et fragilisés ces pays africains courent le risque de subir individuellement des chantages et des pressions énormes qui les empêchent de privilégier l’intérêt national.  

La troisième raison découle naturellement des deux premières. Sous ces pressions, les leaders africains craignent de s’attacher les conseils des experts nationaux lucides et nationalistes qui déconseillent la signature et la ratification de tels documents portant création de ces cadres globaux qui ne respectent aucun des intérêts des Etats africains. Souvent même, si ces experts ne sont pas corrompus, on les oblige à s’autocensurer de peur de perdre leur poste de responsabilité. Le résultat étant le même au final : la signature et la ratification de ces cadres globaux, et l’assujettissement des Institutions nationales.

Malgré toutes ces entraves dressées sur le chemin de l’épanouissement socio-économique des pays africains par les occidentaux, ces pays participeront activement, comme des aveugles, des êtres envoutés et apeurés par le comportement ‘’barbouzard’’ des occidentaux, et notamment français, à la mise en place de ce traquenard qu’est le Statut de Rome.

C’est sous les yeux de ces présidents africains et à leur barbe que Kadhafi fut assassiné et la Libye détruite. C’est sous leurs yeux et à leur barbe que la Côte d’Ivoire fut attaquée, ses populations massacrées par la France, et son Président légitime déporté à La Haye en Hollande, comme le fut hier notre compatriote Amangoua le lion de Bonoua. C’est sous leurs yeux et à leur barbe que se déroule ce procès inique et humiliant pour toute l’Afrique, à la Cours Pénale Internationale de La Haye. Pourquoi une telle inaction ? Pourquoi une telle impuissance à prendre à bras le corps les problèmes des Africains pour leur trouver des solutions africaines, donc humanistes et pacifiques par essence ? 

La France se présente aujourd’hui comme un ‘’monstre’’ qui fait peur à tous ces présidents africains francophones qui ambitionnent de diriger des peuples qu’ils méprisent et qu’ils exploitent au bénéfice de cette France. Et c’est pour cette raison qu’il faut se méfier des candidats aux magistères suprêmes de nos pays qui se baladent en France, à la recherche de soutien français à leur candidature.  

EN CONCLUSION : QUELLES LECONS TIREES DE TOUTE CETTE AVENTURE ?

Le Président Gbagbo Laurent est en vie ! Dieu soit loué et grâce lui soit rendue.  Il a choisi, y compris même au prix de sa vie, de vivre, de lutter et de mourir pour la Côte d’Ivoire, son pays. Il a choisi volontiers, de passer des moments de douleurs physiques, morales, psychologiques, affectives et j’en passe. Au point de s’être vu refuser d’assister aux obsèques de sa mère défunte. Nous savons tous dans ce pays ce que fut pour notre président, comme toute bonne mère, celle qui lui donna la vie. Le grand bonheur d’une mère ou d’un père c’est de rêver être conduit à sa dernière demeure par ses enfants. Le président Laurent Gbagbo, bien que vivant n’a pas vécu ce bonheur de conduire sa maman en sa dernière demeure. A son absence, son frère jumeau, le président Sangaré Aboudrahamane a fait ce qui lui revenait de faire au nom de cette amitié et de cette fraternité qui lient ces deux hommes qui ont inscrit la lutte pour la libération de notre pays comme le but ultime de leur vie qui n’a point connu de jeunesse. Le président Gbagbo Laurent a subi toute forme d’humiliations et de maltraitances. Il est resté digne dans son combat, sans rancune et sans rancœur. Convaincu que ce combat qui est celui de sa génération vaut la peine d’être mené.    

Que devons-nous faire ? Nous qui sommes en liberté et qui nous réclamons de son combat ! Le trahir, et trahir son combat ? 

C’est à chacun de nous de répondre en âme et conscience, à ce qui semble être – en tous les cas pour nous qui sommes engagés résolument dans ce combat de génération – la question fondamentale qui doit nous départager. Entre ceux qui ont décidé de trahir le combat et le combattant, et ceux qui continuent ce combat, même à son absence, en exprimant de fait leur fidélité au combattant. Enjamber le ‘’corps’’ pour continuer le combat n’est pas changer la nature du combat et son but ultime. L’autre voie n’est que la voie de la capitulation et de la trahison.

Que faire ? Ce ‘’que faire’’ se situe à trois niveaux :

Le premier niveau est interne et intérieur.

Au niveau interne, j’entends de notre parti, le Congrès de clarification et de recadrage idéologique de Mama nous a fait retrouver notre homogénéité quant à notre vision du dessein de ce pays. Du Front qu’il était, le Front Populaire Ivoirien évolue dans son épopée dialectique vers un parti d’obédience socialiste en ayant été débarrassé de tous ces aventuriers que l’accession au pouvoir d’Etat a drainé en notre sein. Il est aujourd’hui plus que nécessaire de nous compter, car cette lutte qui tire à sa fin va exiger de nous encore beaucoup plus de sacrifice.

Au niveau intérieur, il nous revient de propager l’information, sur le sens de notre combat, aux autres frères ivoiriens quel que soit leur bord politique, leur groupe social et régional. La Côte d’Ivoire, une et indivisible, nous appartient à tous. Il y a des patriotes qui peuvent ignorer le sens d’un combat pendant un temps, mais pas tout le temps. Il nous faut donc être convainquant et persuasif pour amener tous les Ivoiriens à épouser cette lutte, à avoir la même vision que nous. Il y va de l’existence même de notre nation qui devrait transcender tout autre intérêt ou considération.

Au niveau extérieur, régional ou africain, la déportation du Président Gbagbo Laurent à La Haye en Hollande rappelle aux Africains les pires moments que vécurent nos ancêtres qui résistèrent à la pénétration coloniale. Les pactes signés avec les autochtones africains et perfidement trahis par les colons. Les guerres qui s’en suivirent et qui se terminèrent par les massacres et l’humiliation de nos ancêtres, de nos empereurs et de nos rois et leaders parmi lesquels certains seront déportés en Afrique du Nord ou Centrale, le Gabon notamment ! Le roi Béhanzin du Dahomey, l’Almamy Samory Touré de Guinée, le Guerrier Amangoua de Bonoua etc. Les assassinats des leaders indépendantistes ou libérateurs : Ruben Um Nyobe, Patrice Lumumba, Dulcie September, Thomas Sankara, Sylvanus Olympio, Marien N’gouabi, Mouammar Kadhafi, ou emprisonnés comme Nelson Rhohilala Mandela à Robben Island en Afrique du Sud, et aujourd’hui le président Laurent Gbagbo à La Haye.

Une telle hécatombe qui décime l’Afrique dans ce qu’elle a de plus noble parmi ces filles et ces fils, ramène à chaque fois notre Continent au bas de l’échelle. A chaque fois c’est alors un éternel recommencement qui nous fait perdre de vue l’essentiel de notre combat, qui est celui de notre développement.

Une telle situation a induit au sein de ce Continent une mobilisation générale qui porte le combat de Gbagbo Laurent et des Ivoiriens pour l’Afrique. Il nous revient donc de suivre ce mouvement de mobilisation en vue d’obtenir par tous les moyens légaux et/ou politiques la libération du Président Gbagbo Laurent et de son ministre Charles Blé Goudé.

Au niveau international, ce procès de la honte internationale a crée un mouvement général de sympathie autour du président Gbagbo Laurent et du peuple de Côte d’Ivoire qui sont les vraies victimes de la guerre de la France et de ses supplétifs intérieurs contre notre pays et son peuple. C’est à nous d’amplifier au plan intérieur cette mobilisation générale par des actions qui aient un impact populaire sur la nation, dans les limites bien entendues de ce que permet la loi de notre pays. Cette institution néo-coloniale qu’est la Cpi s’est largement discréditée aux yeux du monde entier. Le spectacle ahurissant et affligeant de juge partisan d’un camp et d’une procureure accablant les prévenus seulement à charge, en ignorant leur présomption d’innocence, achève de nous enseigner que cette institution est créée pour continuer la domination de l’Afrique par l’Europe et le bloc occidental. Une réalité contre laquelle nous devons nous mobiliser pour relever le défi du respect de notre humanité. 

        Professeur Gnagne Yadou Maurice, Vice-président Chargé de la Mondialisation et de la Politique d’Intégration du FPI, SGA de la CURFP

 

 

 

 

 

 

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