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LE COMBATTANT
26 mai 2017

Le seul crime que j’ai commis et j’assume,c’est d’avoir organisé le congrès de Mama qui porte Laurent Gbagbo a la tête du parti

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La semaine dernière, après le report du procès des trois personnalités du parti de Laurent Gbagbo, le FPI. Ce vendredi 26 Mai 2017, s'est reouverte l’audience de Koua Justin, du Ministre Danon Djedje et de Dahi Nestor poursuivis pour tentative de troubles à l’ordre public a eu lieu ce jour au Tribunal de première instance du Plateau dans le district d’Abidjan.

 
A l’entame de l’audience la Présidente du Tribunal, la juge Abané a donné les consigne de la chambre au public « Nous sommes dans un prétoire et non dans un meeting, si j’attends des applaudissements, je vide la salle, nous ne voulons pas de prise de photo dans la salle et les portables doivent être strictement fermé », a indiqué d’emblée la présidente du tribunal.

     Après les consignes fermes de la présidente et la présentation des prévenus l’on constate l’absence de deux accusés à savoir Koua justin et de Dahi Nestor, la juge suspend l’audience pour cinq minutes. A l’arrivée des deux personnalités de la jeunesse du fpi à 10h09 dans la salle. L’audience reprend avec la vérification des identités et le ministre Danon Djedje rectifiera sa  date de naissance. Et en ce qui concerne les faits, les accusés disent ne pas se reconnaitre. Et le débat s’ouvre entre les parties.

    La défense demande une liberté provisoire pour les deux accusés à savoir Koua justin et Dahi Nestor et elle dénonce une détention injustifiée, et en riposte le procureur d’opposer un refus à une liberté provisoire des accusés nommé plus haut

«  Pour moi  cette demande de liberté provisoire n’a pas de sens », a déclaré le procureur.

    Après les débats entre les parties la juge présidente Blanche Abané  rejette la demande de liberté provisoire au motif que le procès en cours.

    Après le rejet de la chambre et poursuivant le débat, la défense dénonce le procès verbal « Le procès verbal ne porte pas la signature de l’officier OJP », a indiqué maitre Dadjé Rodrigue.

Le procureur rebondit à sa suite pour démontrer selon lui les insuffisants de l’argument de maitre Dadjé « Pour nous l’absence de signature n’est pas un obstacle pour la procédure »,a déclaré le procureur.

 Au Chapitre des exceptions, le cas du ministre Danon Djedje fut débattu, le procureur demande (ou conteste) la qualité du ministre Danon Djedje et en réponse la défense expliquera à la chambre les différents gouvernements  auxquels, il a appartenu, le gouvernement du Premier Ministre Affi N’Guessan jusqu’à Monsieur Guillaume Soro et en passant par Charles Konan Banny, Seydou Elimane Diarra .Après les débats sur les exceptions le parquet retient deux exceptions :

-Les documents ;

-La qualité du ministre Danon Djedje ;

Lors des questions réponses, entre le procureur et le ministre Danon Djedje, le procureur articulera ces questions autour de la présidence du FPI et le congrès de Mama. Et une autre minute suspension de cinq minutes interviendra.

   A la reprise ce fut le tour De Koua Justin d’emblé de rejeté le document présenté par le procureur. Et enfin Dahi Nestor d’être interrogé à son tour par le procureur. Quant à la défense elle posera des questions de précision afin d’éclairé la chambre.

Notons qu’il était très difficile d’entendre les échanges entre les parties, vu la défaillance du micro(le son), soit une volonté du parquet d’étouffer  la vérité ou les consignes du pouvoir Ouattara a pérennisé la justice des vainqueurs en côte d’ivoire.

Après les échanges

Après la série des questions réponses, on abordera la réquisition du procureur, le procureur taxe les accusés de rebelles et les accuse de biens autres faits mentionnés dans les charges,rendant coupables des faits. Le procureur requis trente six mois de prison et cent mille Fcfa d’amende.

Après le procureur, Maitre Dadjé Rodrigue fera son plaidoyer « Aucune décision de justice n’a interdit le congrès de Mama. Comment se fait qu’aucun témoin de la police ne vient témoigner à la barre puisque le procureur nous dit qu’il aurait eu violence sur des policiers lors du congrès de Mama », a déclaré Maitre Dadjé Rodrigue.

    Enfin la parole sera donnée aux accusés pour leur mot de fin avant le verdict, prenant en premier la parole le Ministre Danon Djedje « Le seul crime que j’ai commis et que j’assume, c’est d’avoir organisé le congrès de Mama qui porte

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Laurent Gbagbo à la tête du parti et si c’est ça mon crime, qu’on me condamne », a déclaré à la barre le ministre Danon Djdje.

Et Koua Justin de dire à la suite du ministre Danon Djedje  « Le fpi est un parti socialiste et républicain, on ne peut pas se permettre des actes de violence », a martelé Koua Justin et quant à Dahi Nestor «  Nous sommes respectueux des lois », a insisté Dahi Nestor.

    A 12h 47 se sera la pause pour le verdict. A la reprise de l’audience à 14h 20, Les trois détenus ont été condamnés pour des faits de «discrétion sur une affaire de justice », ils ont été reconnus non coupables pour les autres chefs d’accusation.

     La sentence de 30 mois d’emprisonnement (et cent milles francs d’amende) à l'encontre de ceux qui avaient été arrêtés le 4 mai 2015, à été prononcée après plus de quatre heures d'audience par la juge Blanche Abané.

Aussitôt le verdict tombé, que Maitre Ange Rodrigue Dadjé s'indignait. «Malgré l'absence de preuve de leur culpabilité, les trois ont été condamnés à 30 mois de prison... la partialité de la justice ivoirienne est flagrante et son deux poids deux mesure dans le traitement des procédures pénales en fonction que tu sois pro-Gbagbo ou pro-pouvoir me désole» explique  l'avocat prenant en exemple le cas de la différence de traitement flagrante entre les trois personnalités de l’ancien régime et celle, bien clémente selon lui, réservée actuellement au chef de protocole du président de l'Assemblée nationale malgré, toujours selon l'avocat, un cas de «flagrant délit».

Maitre Dadje qui promet de faire appel, ajoutera: «les décisions qui sont entrain d'être rendues pour les pro-Gbagbo vont nous servir de jurisprudence pour les 10 ans à venir, même quand ce pouvoir ne sera plus là».


Pour rappel le ministre Dano Djédjé, et les membres dirigeants de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien (JFPI) , Nestor Dahi et Justin Koua ont été arrêtés pour troubles à l’ordre public , suite à l’organisation d’un congrès en avril 2015 à Mama qui donnera définitivement  la tête du parti fpi au président Laurent Gbagbo. 

 

 

 

 

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