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LE COMBATTANT
24 mai 2017

LE PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO, UN HOMME À SUIVRE…

 

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Parlant de lui courant 2004, au plus fort de la crise et prenant à contre-pied sa propre ligne éditorialiste qui vilipendait l’Homme, le vouait aux gémonies avec un langage discourtois, visiblement dicté avec des critiques très acerbes, l’Hebdomadaire Panafricain Jeune Afrique l’Intelligent a cependant restitué cette vérité historique : « … Le monde a eu des opposants de grande renommée, l’Afrique notre continent en compte des milliers mais celui-là est le prototype parfait d’un opposant au sens stricto sensu.

Trente ans d’une lutte de tous genre n’ont réussi à corrompre ou à dévoyer. En fait d’opposants l’histoire n’en a donc connu pour le moment. Qu’un seul ». Oui tout le monde doit parler de Laurent Gbagbo, de son combat, mais tout le monde ne peut parler de l’homme charismatique qu’il est.

Plus tard après la crise, Gbagbo parlera de lui-même, les historiens le raconteront, la mémoire collective se souviendra de son juste combat. Mais je m’évertuerai à parler de l’homme modèle de courage, de son combat politique en tant qu’opposant et aujourd’hui homme d’Etat, de la gestion de ce conflit armé et sa stratégie de sortie de crise par les élections générales libres et transparentes et consensuelles.

LAURENT GBAGBO MODELE DE COURAGE

Etre opposant historique à Félix Houphouët-Boigny et survivre à tous les traquenards, complots et autres tentatives de liquidation physique, il n’y a que lui Laurent Gbagbo qui l’ait réussi par le courage et par la grâce divine.

Entré en opposition ouverte avec le régime autocratique d’ Houphouët-Boigny suite à la commission sur sa modeste personne d’un forfait par la fille d’un diplomate, Laurent Gbagbo se trouve paradoxalement à la célèbre prison de Séguéla avec beaucoup de ses camarades de lutte.

Le message de cette incarcération était clair : Le régime PDCI hérité de la colonisation est bien en place et quiconque s’y frotte, s’y pique. Pour autant l’Homme ne s’est senti ni concerné ni intimidé. Au contraire, il a organisé le combat politique astucieusement étalé sur quelques décennies afin d’avoir le pouvoir en place à l’usure. Malgré le caractère terrible des années ‘’2’’ de sa vie, l’Homme n’a failli dans aucun aspect de sa lutte contre l’ordre ancien :

1972 à sa sortie de prison

1982,année de son exfiltration et son départ en exil pour cause de tenue d’une conférence à caractère syndical.

1992 avec le ’’Mardi Noir du 18 Février’’ où pour la première fois, l’Homme s’est retrouvé face à la mort avec son épouse.

Il est bon de rappeler que fort de l’ instauration du multipartisme deux années plus tôt, Laurent Gbagbo et ses camarades de lutte ont cru bon de revendiquer par les moyens pacifiques dont la marche du 18 Février violemment réprimée, La prise de sanction à l’ encontre du Général Guéi reconnu par la Commission Nationale d’ Enquête dirigée par le magistrat hors hiérarchie Camille Hoguié, comme entièrement responsable de la descente musclée des soldats sur les cités Universitaires de Yopougon dans la nuit du 17 au 18 Mai 1991, avec son corollaire de viols et blessures volontaires.

Houphouët-Boigny contre tout bon sens et contre la morale venait de blanchir son Chef d’ Etat Major qui lui-même aurait sauvé son régime d’une mutinerie en Juin 1990, à l’aide de « sa fameuse parabole du couteau ».

Ce jour-là, il a fallu la dextérité d’un commando de la Gendarmerie pour sauver Laurent Gbagbo des « serres criminelles » du régime en place dans le pays.

2002, il y avait à peine deux(02) ans que la refondation avait succédé à la junte militaire du Général Guéi dans des conditions jugées calamiteuses par l’historien lui-même, l’Homme était absent du pays depuis seulement deux(02) jours pour cause de visite d’Etat en Italie quand, le jour où il devrait rencontrer le Pape, éclata au matin du 19 septembre la guerre de la France contre son régime et son pays … pour raison économique. Prenant tous les risques et bravant tous les obstacles dont la « fameuse main criminelle tendue » de la France Chiraquienne, le chef de l’Etat, toutes affaires cessantes, est rentré dans son pays et a pris sa place à la tête de la Résistance qu’il a rapidement organisée avec très peu ou pas de moyens. Le rappel de tous ces faits montre bien que Laurent Gbagbo est digne du combat qu’il a engagé depuis 1969 pour la Démocratie, la Liberté, l’Indépendance Politique et Economique et qu’il n’y a que seul le courage qui paye.

L’OPPOSANT ET L’HOMME D’ETAT

Le camarade Laurent Gbagbo, pèlerin infatigable a, en moins d’une décennie, parcouru et revisité systématiquement presque toute la Côte d’Ivoire, mangeant, buvant et dormant avec des gens de rien, histoire de connaître son pays, ses réalités, ses populations et leurs aspirations réelles en vu d’y apporter la solution idéale. Le programme de gouvernement et le projet de société rédigé dans l’opposition et connu dans l’ouvrage « gouverner autrement » ne sont pas du fait du hasard. Il préparait l’avènement de sa génération au pouvoir d’état par la voie des urnes.

En Octobre 2000 avec ses instruments de conquête du pouvoir et la capacité oratoire qui le caractérise, il lance à l’endroit de ses concitoyens qui croyaient depuis en lui : « Donnez-moi le Pouvoir pour que je vous le rendre ». En parfaite symbiose avec le peuple dans ses diverses composantes, il accède au pouvoir d’Etat le 26 octobre 2000 après avoir déjoué le piège de son prédécesseur. Laurent Gbagbo, Chef d’Etat d’un pays essentiel tel que la Côte d’Ivoire, qui l’eut cru! D’origine modeste, il a cru qu’il pouvait atteindre son but et Dieu a fait le reste. Tous ceux qui aiment l’Homme ne le suivent pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il incarne : l’espoir de tout un peuple. Ainsi pour marquer la différence d’avec ses prédécesseurs, il se met rapidement au-dessus de la mêlée en démissionnant à la Présidence de son parti le FPI afin d’incarner la véritable Unité Nationale. Mais rapidement, le Président Laurent Gbagbo devra faire face à la méchanceté d’une opposition instrumentalisée par l’Ex-Puissance coloniale, opposition armée qu’il réussira à dompter, appuyé qu’il est sur une foi solide en Dieu, un peuple debout et vigilant et une armée très loyale.

GESTION DU CONFLIT ET STRATEGIE DE SORTIE DE CRISE

Dépeint à l’époque comme un boulanger par le Général Guéi qui était au parfum de la tentative de coup d’Etat en cours de préparation au Burkina, le Président ivoirien loin de s’en offusquer a plutôt ironisé quelques années après le déclenchement du conflit : moi au moins j’utilisais de la farine quand eux aujourd’hui utilisent des Kalachnikovs contre leurs propres frères. En effet , resté fidèle à sa nature d’homme pacifique Laurent Gbagbo a privilégié la voie de la négociation, de la diplomatie pour gérer au mieux ce conflit aux contours mal définis à l’époque.

De capitale en capitale, d’accord en accord, Laurent Gbagbo reconnu comme stratège politique et fin diplomate après avoir émietté son opposition a fini par convaincre tout le monde de la nécessité de laisser les ivoiriens eux-mêmes régler « leurs propres contradictions ». N’ayant jamais fermé définitivement aucune porte, il tend la main comme inspiré par Dieu à « Son fils Soro » qui la prend et la saisie comme une aubaine. Par l’Accord Politique de Ouagadougou signé le 04 Mars 2007 dans la capitale Burkinabé, Laurent Gbagbo sonne le glas à l’imposture française en Côte d’Ivoire, à l’inconséquence d’une opposition vacillante et disloquée et met fin à l’Etat de belligérance savamment entretenu par la diplomatie française, marquant ainsi le retour à la normalité dans notre Pays.

Une contribution du camarade Tchotche Djedjess Alfred

 



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