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LE COMBATTANT
4 avril 2017

La CPI doit libérer le Président Laurent Gbagbo pour acquérir une modeste dose de légitimité.

« Le sage a honte de ses défauts, mais n’a pas honte de s’en corriger »

(Confucius)

    La cour pénale internationale (CPI) a été créée en 1998, par l'adoption du statut de Rome. Elle est la première et la seule juridiction permanente et universelle, contrairement à d'autres mises en place pour juger des crimes particuliers, comme le tribunal de Nuremberg ou le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. 122 pays sur 193 y ont adhéré.

    Cependant, malgré cette universalité de principe, cette Cour est fortement récusée car elle est en quête de légitimité. La raison est simple : pour acquérir cette légitimité, il faut un minimum de partialité et de justice équitable. Or, cette cour apparait comme une cour des personnalités insoumises, celles qui refusent se servir les intérêts égoïstes des pays occidentaux. Nous montrons ici que cette cour n’a pas de légitimité. Une fois cette étape franchie, nous exhortons la CPI à libérer le héros ivoirien, Laurent Gbagbo pour acquérir une légitimité.

La CPI est une Cour impérialiste et sans légitimité

    La CPI n’a pas perdu sa légitimité car elle ne l’a jamais eu. Depuis sa création, elle a fait que du faux, harcelant les faibles et protégeant les forts. Ce qui est d’ailleurs contraire à la recherche de justice. Par exemple, sur les dix (10) affaires instruites par la Cour, neuf sont africaines. Ces affaires concernent l'Ouganda, la République démocratique du Congo, la république de Centrafrique deux fois, le Darfour, le Kenya, la Libye, le Mali et la Côte d'Ivoire.

    Lorsqu’on sait comment les Occidentaux participent à des génocides dans les pays faibles, on peut dire que la CPI est impérialiste. Les occidentaux n’ont jamais voulu que les noirs sortent de la misère comme le rappelle si bien Voltaire lorsqu’il écrit à propos des Noirs esclaves : « Nous leur disons qu’ils sont des hommes comme nous, qu’ils sont rachetés du sang d’un Dieu mort pour eux, et ensuite on les fait travailler comme des bêtes de somme ; on les nourrit plus mal : s’ils veulent s’enfuir, on leur coupe une jambe, et on leur fait tourner à bras l’arbre des moulins à sucre, lorsqu’on leur a donné une jambe de bois ; après cela nous osons parler du droit des gens ! ».

    La CPI est un instrument politique de tutelle et de domination néocoloniale. Elle permet aux puissances occidentales, et notamment aux anciens Etats coloniaux, d’imposer aux Africains leur conception de la justice et du droit. Cette institution politico-judiciaire permet d’éliminer les dirigeants africains qui dérangent l’ordre néocolonial établi. Les Africains ne sont pas dupes, la CPI a pour rôle d’intimider les gouvernants africains qui ne servent pas les intérêts occidentaux.

     Et pourtant, ils ne cessent de répéter qu’il est devenu nécessaire, dans ce monde actuel, de réaffirmer que tous les hommes, quel que soit leur race ou leur couleur, ont droit à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur. Tous répètent sans rire que les gouvernements tirent leur pouvoir légitime de l’accord des gouvernés. Ils insistent même pour dire que l’asservissement d’un peuple, quel qu’il soit, est une « agression criminelle » et une déloyauté affirmée envers les principes distinctifs de tous. Et pourtant, après l’esclavage et la colonisation, l’impérialisme existe encore.

La CPI doit libérer Laurent Gbagbo pour acquérir une modeste dose de légitimité

LaurentGbagbo

    Dans le procès de la Honte contre le Président Gbagbo, la communauté internationale a perdu sa dignité. Lorsque des forces rebelles attaquent un pays en paix, ceux-ci sont protégés parce qu’ils servent les intérêts des occidentaux. Mais lorsque le pays de défend, son président devient le bourreau. Aujourd’hui, cette Cour court après une légitimité et l’affaire Gbagbo semble être un moyen pour elle de se tailler un vernis de légitimité. En effet, elle doit libérer sans délai le Président Gbagbo, montrant ainsi au monde entier, une bonne mine. Les juges de la CPI le savent, le président Gbagbo est innocent, Blé Goudé également.

    C’est l’occasion pour la Cour de sortir, certes, par la petite porte mais qui l’aidera à acquérir un semblant légitimité. Tous les témoignages à la Haye, ont démontré que le président Gbagbo mérite la liberté sans délai. Toute prolongation de sa détention devient injustice et immorale. Il est temps que la communauté internationale aide la Côte d’Ivoire à retrouver durablement la paix. Et cela passe par la libération pure et simple de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé. Les coupables sont à Abidjan et ils se connaissent et on les connait.

    Ceux qui ont écrit un livre pour expliquer pourquoi ils sont devenus rebelles sont vivants et la CPI gagnerait si elle a encore un peu de dignité à venir les chercher au lieu de torturer physiquement et psychologiquement nos héros. Ce qui est certain c’est que l’ouragan d’émancipation qui souffle sur le continent africain ne s’arrêtera point avec la déportation de nos frères. Les démocrates Ivoiriens se battront pour sortir nos héros des geôles des occidentaux. Il est encore temps pour les occidentaux de corriger les errements de la France de Sarkozy en libérant Laurent Gbagbo et Blé Goudé.

Une contribution de PRAO YAO SERAPHIN

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