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LE COMBATTANT
20 décembre 2016

LE DISCOURS DU PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO FACE AUX ENSEIGNANTS

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 Chers amis ;

Chers collègues

. Mon premier poste d’Enseignant a été le Lycée classique. Certains de mes élèves d’alors sont aujourd’hui, Ministres. C’est après moult péripéties que je suis arrivé à l’Université. Mais, je suis Enseignant et aussi syndicaliste. J’ai fait toute ma carrière de syndicaliste dans le militantisme estudiantin et dans le militantisme enseignant. Au Lycée et à l’Université. Donc, je connais un peu le milieu. Je voudrais dire ceci. Quand je suis arrivé au pouvoir, on se moquait de moi, mais, à la vérité, mais on se moquait de vous.

On disait que c’était le Gouvernement des Professeurs. Et que ce Gouvernement de Professeur ne pouvait rien faire de bon. Un Gouvernement de Professeur peut faire du bien à un pays. Ce que j’ai fait, en arrivant. Votre Porte- parole, Soro Mamadou que je connais, a évoqué la rencontre de 1995 où j’avais promis qu’une fois élu, je supprimerai les salaires à deux vitesses ; une mesure que je trouvais complètement inique. Quand j’ai été élu, la première année qui a suivi mon élection, j’ai supprimé les salaires à double vitesse.

Et, j’ai annoncé cette décision dans la grande salle ‘’Les Pas perdus’’, ici, au Palais Présidentiel. Les plus anciens parmi vous, peuvent s’en souvenir. Mais, j’ai fait d’autres choses. J’ai fait le décrochage. J’ai donné un nouveau statut aux Policiers. J’ai donné un statut à tous les personnels sortis de l’ENA (École Nationale d’Administration). J’ai revalorisé la fonction des Magistrats, des Diplomates, du personnel des affaires maritimes et portuaires, des Eaux et Forêts. J’ai relevé le niveau de recrutement des Surveillants des établissements pénitenciers, etc…On a fait beaucoup de choses au niveau des salaires des uns et des autres.

L’ensemble de ces mesures a eu une grande incidence financière. Les postes qui ont connus les évolutions les plus importantes sont le décrochage des Enseignants, avec une incidence de près de 52 milliards de F CFA par année. La revalorisation de la Police a induit 21,3 milliards de F CFA ; l’indemnité contributive aux logements des Instituteurs, 17 milliards de F CFA. La masse salariale totale qui était de 454 milliards de F CFA en 2000 est donc montée à 523 milliards en 2002, puis à 604 milliards en 2007.

Elle est aujourd’hui de 745 milliards de F CFA ; soit près de 45% de nos recettes fiscales et près de 7% du PIB (Produit Intérieur Brut). La masse salariale du personnel Education et Formation, représente 45% de la masse salariale globale des Fonctionnaires et Agents Intervention du Président de la République, le 14 mars 2009, face aux enseignants.C’est cela la vérité. C’est ce que j’ai fait. En arrivant à la Présidence de la République, notre dette, que je n’ai pas contractée, était de 6700 milliards de FCFA pour la Côte d’Ivoire.

Nous avions en 2000, une dette de 6700 milliards de FCFA. Sur cette dette, le Gouvernement de Côte d’Ivoire rembourse 700 milliards par an. On se débat. On se débrouille. Mais, aujourd’hui, nous sommes à près de 6200 milliards de F CFA. Nous avons réussi à rembourser, à peu près 500 milliards de F CFA que nous avons. Je vous parle de la dette extérieure. Je ne parle même pas de la dette intérieure. C’est pourquoi, j’ai décidé d’engager les discussions avec le Fond Monétaire International, la Banque Mondiale et la BAD (Banque Africaine de Développement), après la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou.

Parce qu’il est évident qu’avant, aucun d’entre- eux, aucun de ces Organismes n’acceptaient de parler avec nous. Parce que les discussions avaient été engagées avec les Institutions financières internationales ; mais, en décembre 1993, Houphouët-Boigny est mort. Ce qui a entraîné le changement de Gouvernement. Les discussions ont été aussi engagées dans les années 90, quand en 1998-99, les activités de ce Gouvernement se sont arrêtées. En 2001, j’ai engagé les discussions avec le Fonds Monétaire International (FMI), avec la BAD, la Banque Mondiale, parce que le niveau de notre dette est trop élevé et nous ne pouvons pas payer. Nous devrions avoir le point de décisions pour l’annulation d’une grande partie de nos dettes en mars 2003.

Et vous avez vu que le 19 septembre 2002, la guerre civile a commencé. Telle la situation. Donc, aujourd’hui, après la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou, j’ai engagé les discussions parce que la guerre est finie et il nous reste la sortie de crise en trois points. Un, la négociation pour baisser définitivement le niveau de notre endettement extérieur. Deux, régler les questions militaires avec le problème des ‘’Com’zones’’. Et trois, aller aux élections. Ce que la Commission Electorale Indépendante (CEI) est entrain de faire, en procédant à l’identification. Ce qui importe ici, c’est de parler du premier point, c’est-à-dire, la question des Finances Publiques.

Nous avons donc négocié et nous négocions bien. Mais, la décision va être prise le 27 mars prochain, c’est-à-dire dans deux semaines. C’est le 27 mars que la décision sera prise de réduire la dette de la Côte d’Ivoire pour qu’au lieu de 700 milliards de F CFA que nous payons par an, nous ne payions plus que de 200 milliards. Ce qui va nous faire un gain de 500 milliards. L’ensemble des Ivoiriens va gagner 500 milliards de F CFA. Aujourd’hui, c’est cela qui est mon problème. Je vous le dis nettement aujourd’hui, c’est ce qui est mon problème. Je veux aller à ce point de décision pour que la Côte d’Ivoire, notre pays, gagne 500 milliards de FCFA par an.

Je pense que pour deux semaines, il faut attendre. Aujourd’hui, il y a des points de Intervention du Président de la République, le 14 mars 2009, face aux enseignants.Il ne faut pas que la masse salariale explose. Et je n’accepterai pas que la masse salariale aujourd’hui explose. Je n’augmenterai aucun Fonctionnaire d’un franc aujourd’hui. Aucun Fonctionnaire ne recevra un franc de plus aujourd’hui sur son salaire par rapport au gain que je vois et que toute la Côte d’Ivoire va avoir d’ici deux semaines. Donc, quand je vous dis : « allez discuter », mais, allez-y discuter pour préparer la sortie de crise ; parce que nous allons en sortir.

Hier, j’étais à Adjamé. Nous avons commencé à rendre Abidjan propre. C’est une des conséquences des négociations que nous menons. Nous avons déjà obtenu pour la propreté de nos villes, 50 milliards de F CFA, dont 6 milliards pour le ramassage des ordures sur Abidjan et les autres pour faire les égouts dans toutes les villes ; dans Abidjan aussi ; pour faire un échangeur au niveau de la Riviera 2. Alors, chers amis, nous, les Enseignants, nous avons un devoir de pédagogie envers nos élèves, nos étudiants bien sûr ; mais aussi, envers l’ensemble du pays. Ce n’est pas aujourd’hui, nous, qui allons prendre le flambeau pour faire déraper la masse salariale, alors que nous avons à attendre jusqu’au 27 mars. En tous cas, je vous le dis, je ne vais pas du tout accorder une augmentation de salaire à quelqu’un aujourd’hui. Cela est évident. Je ne vais pas le faire. Alors, qu’est-ce qu’on doit faire ? Il était bon que je vous dise cela d’abord.

Que je pose les problèmes d’abord pédagogiquement, avant de dire : « qu’est-ce qu’on doit faire » ? J’ai posé tout à l’heure, avant de parler, quelques questions au Secrétaire Général, Soro Mamadou ; mais, c’est parce que ces questions ne me semblent pas importantes. Ce sont des questions qui peuvent être réglées, mais, ce n’est pas important. Vous savez, moi, j’ai milité. J’ai conduit des délégations devant Houphouët ici. C’est comme cela qu’il procédait. Si je veux avoir des applaudissements faciles, je peux vous dire qu’ils sont libérés. Vous allez crier de joie. Lundi, allez à l’école. C’est moi qui le dis. Je n’ai pas encore pris un engagement vis-à-vis de vous que je n’ai pas tenu.

Lundi, allez à l’école. Si lundi, vous êtes tous à vos postes et que l’après-midi je reçois le rapport qui dit que les cours marchent normalement, avant mardi matin, vous allez revoir vos camarades avec vous. Allez à l’école lundi. Enfin, vous n’allez pas me demander des choses et puis, vous, vous ne me donnerez rien. Il faut que je reçoive quelque chose en retour, sinon, ce n’est plus une discussion ! Allez donc à l’école lundi. Est-ce que vous êtes prêts à aller à l’école lundi ? (NDLR : Les Enseignants répondent par un ‘’OUI’’ massif). Donc, vos camarades seront libérés.

Vous avez parlé des salaires qui sont retenus. Mais entre nous, regardons- nous, les yeux dans les yeux. Moi, j’ai fait la grève plusieurs fois. Une fois, j’ai fait trois mois sans salaire. Je ne sais pas si vous êtes au courant. Une fois j’ai fait trois mois sans salaire parce que pendant ces trois mois, j’étais en grève. Il faut qu’on comprenne que la grève est toujours légale. C’est dans la loi. Un travailleur a le droit de faire grève. Mais quand il le fait, il doit savoir que le Gouvernement a le droit légalement aussi, de couper son salaire. C’est la réciproque. La loi dans tous les pays civilisés a établi en même temps le droit de grève contre le droit au salaire.

Un jour qui n’est pas travaillé, qui n’est pas œuvré, est égal à un jour qui n’est pas payé. Vous dites que beaucoup de ceux dont les salaires sont coupés n’étaient pas grévistes. Nous allons voir cela. Vous n’avez pas dit cela ? Si ce sont les grévistes, pourquoi voulez-vous que je leur donne leurs salaires ? Je ne vous ai appelés pour qu’on trouve des solutions. Donc, mes arguments de droit, je vais les laisser. Mais, ne dites jamais, quand vous allez à une négociation, qu’il y a tel Corps qui a fait cela, on ne leur a fait pas ceci. Ne dites jamais cela. Parce que cela joue contre vous. Cela se retourne contre vous. Ce n’est pas parce qu’on a fait une faveur à un Corps, qu’on est obligé de vous faire la faveur.

Cet argument met immédiatement les autres contre vous. Monsieur le Ministre de l’Intérieur, donne à Soro Mamadou, ses camarades ; ils vont aller à la maison. Cela, ce sont des problèmes à court terme. Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, rétablissez les salaires qui ont été suspendus. Ceci dit, le problème de la grille salariale demeure, mais, comme je l’ai dit, je ne peux pas augmenter les salaires, maintenant. Allez former une Commission entre vous, et venez me voir dans la première quinzaine du mois d’avril. Venez me voir. Nous allons commencer à discuter directement ici. Chers amis, Messieurs les Ministres, tous, lundi à l’école.

Je vous remercie. Que la Côte d’Ivoire soit bénie. Je vous remercie.

 Intervention du Président de la République, le 14 mars 2009, face aux enseignants.

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Commentaires
T
RIEN A SIGNALER ! MON PRESIDENT TU LA PANACEE DEX PROBLEMES QUE LE MOSSI DE DRAMAN A CREE. JE LE DIS ET LE REPETE DRAMAN N'EST QU'UN FOSSOYEUR IL N'A AUCUNE NOTION DE LA GOUVERNANCE D'UN PAYS.DONC OUBLIONS CE MONSIEUR C'EST UN NON EVENEMENT IL EST EGALE A SON ABSENCE. MAIS GBAGBO NOUS T'ATTENDONS REVIENT VITE AU BERCAILLE
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