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LE COMBATTANT
17 octobre 2016

Après le procès de la Première Dame Simone Gbagbo, Metche Metchro Moise Harold Fabrice invité à la CPI

Le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris lundi 17 octobre à La Haye. Un nouveau témoin fait son apparition à la barre. Il s'agit de Metche Metchro Moise Harold Fabrice, déjà témoin au procès de Simone Gbagbo en juillet dernier.

Par Camille Dubruelh

Après de longues discussions à huis clos partiel au sujet de la sécurité du témoin, la Chambre a rendu sa décision en fin de matinée ce lundi. La demande d'octroi de mesures de protection réclamée par l'accusation et le témoin lui-même a été rejetée. Motif : ce dernier a déjà déposé publiquement au procès de Simone Gbagbo, s'adressant par ailleurs à la presse ivoirienne. Si ses déclarations lui ont valu des « publications désagréables sur Facebook », les « insultes et menaces » sont restées sans conséquences. Ainsi, rien ne justifie la mise en place de mesures spéciales qui, selon la Chambre, ne ferait « qu'attirer d'avantage l'attention sur le témoin ». Metche Metchro Moise Harold Fabrice est donc apparu brièvement à visage découvert cet après-midi devant la Cour.

« Accusé de crimes fort graves »

L'homme témoigne en vertu de l'article 74 du Statut de Rome relatif à l'auto-incrimination et bénéficie donc d'un conseil juridique. Comme l'a rappelé le juge Cuno Tarfusser, selon cet article, les propos du témoin ne peuvent pas être utilisés directement ou indirectement contre lui dans le cadre d'une procédure devant la CPI. Seule exception, si le témoin venait à faire un faux-témoignage, considéré comme un « délit sanctionnable ». « Nous voulons entendre des faits. Votre devoir est de dire la vérité », a insisté le président de la Chambre.

Prenant note du refus d'octroi de mesures de protection, l'avocat du témoin a de son 

côté réclamé une suspension de séance, afin d'avoir le temps de discuter avec son client de la conduite à tenir lors des interrogatoires. « En Côte d'Ivoire, il est accusé de crimes fort graves », a expliqué le conseil juridique, craignant visiblement que sa déposition puisse être utilisée contre lui dans le cadre de procédures nationales. En effet, le témoin qui s'était décrit lors du procès de Simone Gbagbo comme l’ex-numéro deux du Groupement des patriotes pour la paix (GPP), « une force paramilitaire » pro-Gbagbo, est inculpé pour « assassinat ». Il est détenu en Côte d'Ivoire.

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